Les interventions de la BEAC dans le cadre du marché monétaire et le problème de surliquidité des banques au Cameroun( Télécharger le fichier original )par Berlin Sidoine NGAH Ngaoundéré's University - Licence Professionnelle en Comptabilité et Finance 2010 |
III LES ENTRETIENS REALISESTroisième technique de collecte des données utilisée pour la réalisation de notre travail, l'entretien est une conversation suivie, un échange au cours duquel, vous posez des questions à un vis-à-vis pour une information précise concernant un sujet bien précis. En effet, nous avons procédé à plusieurs entretiens pour la réalisation de ce travail. III.1 ENTRETIEN A LA BEAC Les premiers et c'est d'ailleurs ceux qui se faisaient de manière répétitive ont eu lieu à la BEAC entre notre encadreur et nous. Il est même arrivé plusieurs fois qu'il nous envoie dans un autre service (par exemple le Service du Crédit et la Centrale des Risques) pour des entretiens supplémentaires. En plus de ces entretiens à la BEAC, nous en avons fait d'autres. III.2 ENTRETIEN HORS DE LA BEAC L'entretien le plus marquant que nous avons obtenu et réalisé reste celui fait à Afriland First Bank dont vous trouverez l'extrait du questionnaire en annexe. Nous l'avions voulu du fait que, dans la multitude information que nous disposions à la BEAC, il ressortait qu'Afriland est une banque surliquide. Nous avions donc jugé indispensable, l'avis d'un responsable d'une telle institution. Au terme de cette section qui porte sur la méthodologie utilisée, il ressort que, pour analyser le problème de surliquidité des banques au Cameroun, nous sommes partis de l'observation directe de phénomènes dans notre milieu de stage. Cette observation, se trouvant quelque peu limitée, nous avons du recourir aux documents tant internes qu'externes. Et pour affiner les informations récoltées, nous avons eu besoin de l'avis des experts à travers des entretiens. SECTION II ANALYSE ET DIAGNOSTIC DE LA SURLIQUIDITEAvant d'analyser le problème de surliquidité, il est primordial de donner une idée quant à sa définition. Il est difficile d'attribuer une définition standard à la surliquidité. Elle peut être bien appréhendée à partir d'une série de petites définitions complémentaires. Selon FOUDA OWOUNDI Jean Pierre8(*) lorsqu'une banque détient des liquidités oisives largement au delà de ses exigences à court terme tels les retraits des épargnants, elle peut être considérée comme surliquide. Pour d'aucuns On parle de surliquidité du système bancaire lorsque le niveau de crédit, pour un niveau de transformation, n'augmente pas dans une proportion près au niveau des dépôts. C'est d'ailleurs ce que montre l'analyse du Dr Louis Banga Ntolo, économiste, enseignant à l'Université de Douala. Il dit ceci9(*) la banque collecte beaucoup plus de l'argent, par conséquent elle doit le transformer en crédit dans le cas contraire elle aura des excédents de liquidités qui constituent dans ce cas la surliquidité. Pour d'autres comme M. Pierre KAMONGNE10(*) on parle de surliquidité lorsque la somme du compte courant et des réserves libres des institutions de crédit auprès de la banque centrale excède de manière persistante le niveau des réserves obligatoires. Ainsi défini et avant de continuer l'étude de ce phénomène, peut-on affirmer sans risque de nous tromper, que les banques du Cameroun sont surliquides ? * 8 Revue africaine de l'Intégration Vol.3. No. 2, Octobre 2009 * 9 Voir Interview de Louis Banga Ntolo au Quotidien Le Messager «Surliquidité bancaire ne veut pas dire refus de financer l'économie» http//www.camerounlink.net * 10 M.KAMONGNE est le Responsable du Marché Monétaire et des études boursières à AFRILAND First Bank |
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