2.2.1- Les problèmes
d'accès des filles à l'éducation de qualité au
Cameroun.
Pour Tchombe (2006), plusieurs facteurs entravent
l'accès à l'éducation des filles. En effet, Tchombe
souligne que cet accès pose encore d'énormes problèmes en
Afrique subsaharienne. D'après elle, l'effort fourni par le gouvernement
camerounais pour assurer l'accès des filles à l'éducation
est différemment perçu selon les régions. Elle cherche
à cet effet à montrer qui est réellement la femme.
Dans cette optique, pense-t-elle, en dépit du fait que
la pensée traditionnelle et contemporaine continue à
dévaluer les caractéristiques et les activités de la fille
et de la femme, il faut noter que ces activités font partie du travail
cognitif qui demande une autorité cognitive, c'est-à-dire la
capacité de réflexion qui confère à l'individu
l'aptitude à réfléchir en vue de prendre de bonnes
décisions. Tchombe(2006) pense qu'on y accède par
l'éducation. D'après Tchombe(2006), le pouvoir cognitif de la
fille doit être posé très tôt afin de lui permettre
de fonctionner dans une position confortable et imposante.
Par conséquent, le type de niveau et surtout la
qualité de l'éducation qu'une fille reçoit ont de grandes
implications sur le bien-être général de la
société et en multiplient les bénéfices. L'on peut
le remarquer dans les statistiques (UNICEF, 2000) selon lesquelles l'effectif
qualitatif des filles qui sont bien éduquées est vu dans des
composantes générales caractérisées par le
dynamisme, l'assiduité et l'intelligence dans leurs activités
quotidiennes.
Aussi, Tchombe (2006) pense-t-elle que l'atteinte de
tous ces objectifs est malheureusement rendue difficile par la culture qui
suscite la préférence parentale pour le garçon au
détriment de la fille qui travaille beaucoup et commence ses
activités très tôt. Les disparités dont souffrent
les filles vis-à-vis de l'école (à l'école et hors
de l'école) sont inacceptables compte tenu de l'importance du facteur
éducatif pour leur émancipation.
L'éducation des hommes et des femmes constitue un
puissant vecteur de développement économique, social et culturel.
On considère généralement que le fait de ne pas assurer
l'égalité dans l'éducation entre les sexes peut diminuer
les avantages potentiels que l'enseignement des hommes peut avoir sur le
bien-être social. Pour conclure, Tchombe pense que les femmes
éduquées ont tendance à encourager l'éducation de
leurs propres enfants, les filles en particulier, raison pour laquelle
l'éducation des filles est devenue une priorité politique
véritable parce qu'il ya de gros bénéfices sociaux
reconnus qui viennent de cet investissement.
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