RÉPUBLIQUE DU CAMEROUN
Paix - Travail - Patrie
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UNIVERSITÉ DE YAOUNDÉ I
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ÉCOLE NORMALE
SUPERIEURE
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DÉ PARTEMENT DES SCIENCES DE
L'EDUCATION
REPUBLIC OF CAMEROON
Peace-Work-Fatherland
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THE UNIVERSITY OF YAOUNDE I
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HIGHER TEACHER'S
TRAINING COLLEGE
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DEPARTMENT OF SCIENCES
OF EDUCATION
E
N
S
STEREOTYPES SOCIAUX ET ACHEVEMENT DU CYCLE PRIMAIRE PAR
LES FILLES
DE L'ARRONDISSEMENT DE MORA
Mémoire présenté et soutenu en vue
de l'obtention du Diplôme des Professeurs de l'Enseignement Normal
Deuxième Grade (DIPEN II).
Par
MAIRAMA LOPSIWA
Maîtrise en Sociologie
Sous la Direction du
Pr. Brigitte MATCHINDA,
Docteur d'Etat en Sciences de l'Education,
Ecole Normale Supérieure-Université de
Yaoundé I
Juin 2010
INTRODUCTION GENERALE
La problématique de la scolarisation de la jeune fille
est une préoccupation permanente de la société africaine.
En effet, il existe encore selon certains auteurs des disparités dans le
processus de scolarisation des filles dans les sociétés
africaine.
En fait, bien avant la colonisation, on distinguait en
Afrique des rites exclusivement féminins, des rites exclusivement
masculins (Mbala Owono, 1986). En général, les filles vivaient
dans l'ombre de la mère jusqu'au jour du mariage. Ainsi, l'une des
caractéristiques de leur éducations est la standardisation des
programmes et des procédures d'éducations traditionnelle et leur
fonctionnement de la vie quotidienne et aux travaux essentiellement
domestiques.
L'éducation de la jeune fille est en théorie la
responsabilité de la communauté mais en pratique l'affaire de la
mère, de la grand-mère ou des filles du même groupe
d'âge (Fonkoua, 2006). La sagesse des anciens et la volonté des
chefs de clan régissent les normes d'apprentissage et le vécu en
collectivité des filles et des garçons.
En effet, pour Fonkoua (2006 :7), « on peut
observer pour le monde africain traditionnel que la femme est reconnue
essentiellement dans la société comme donneuse de vie et
nourricière ». Ceci revient à dire que pour ces
deux dimensions, la femme mérite un grand respect et une formation
appropriée qui lui permettrait d'être le complément de
l'homme et le symbole de la continuité dans la famille et la
société.
Dans cette perspective, la femme est reconnue comme un objet
soit de production, soit de publicité pour la production. Dans le
contexte du développement, la scolarisation de la jeune fille est un
phénomène qu'il faut aborder pour mieux cerner les contours du
développement et lutter contre les disparités. Il s'agit
là des défis réels pour la politique
d'équité bref de la qualité de l'éducation
réclamée par l'EPT d'où le choix de ce
sujet : « stéréotypes sociaux et
achèvement du cycle primaire par les filles de l'arrondissement de
Mora. ».
Ce sujet s'inscrit dans le cadre des pratiques des
représentations sociales des communautés que Moscovici(1961)
définit comme un système de valeurs, des idées et des
pratiques dont la fonction est double. En premier lieu, il s'agit
d'établir un ordre qui permettrait aux individus de s'orienter et de
maitriser leur environnement matériel. En second lieu, il s'agirait de
faciliter la promotion entre les mains d'une communauté en leur
procurant un cours de développement pour designer et classifier les
différents aspects de leur monde et leur histoire individuelle. Ainsi,
en étudiant les représentations sociales, nous cherchons à
comprendre ce que les gens pensent de la scolarisation de la jeune fille et
pourquoi ils le pensent.
L'objectif de cette étude est donc de vérifier
si les stéréotypes sociaux entravent l'achèvement du cycle
primaire par les filles.
Pour réaliser le projet, la recherche s'articule autour
de trois parties : le cadre théorique, le cadre
méthodologique et le cadre opératoire. Le cadre théorique
comprend deux chapitres : le chapitre 1(problématique de
l'étude) et le chapitre 2 (insertion théorique du sujet et
définition notionnelle des concepts).
Le cadre méthodologique est articule autour d'un
chapitre à savoir le chapitre 3(collecte des données sur le
terrain). Enfin, le cadre opératoire comprend deux chapitres
respectivement : le chapitre 4(présentation des résultats et
analyse des données empiriques) et le chapitre 5 (interprétation
des résultats, perspectives et recommandations).
PREMIERE PARTIE :
CADRE THEORIQUE
La première partie de notre travail présente le
cadre théorique. Le cadre théorique est cette partie qui met en
exergue l'essence même et les différents contours de notre sujet
de recherche. Dans cette optique, le cadre théorique devient le socle
sur lequel reposent les deux premiers chapitres de notre étude à
savoir
· La Problématique de l'étude ;
· L'insertion théorique du sujet.
CHAPITRE 1 : LA PROBLEMATIQUE DE
L'ETUDE
Ce chapitre qui passe pour être le
tout premier de notre travail présente le problème qui est au
centre de nos préoccupations. Il est question de construire l'objet de
recherche en déterminant le contexte de l'étude, la position et
la formulation du problème les objectifs de l'étude, la
délimitation du cadre conceptuel et contextuel ainsi que
l'opérationnalisation des hypothèses feront l'objet de ce
chapitre.
1.1- CONTEXTE DE
L'ETUDE
Le système éducatif de toute nation doit
normalement refléter la nature de la société et projeter
la culture de celle-ci de manière fonctionnelle (Tchombe, 1993). En
effet, les principes sociaux et psychologiques qui sous-tendent tout
système éducatif semblent englober, en tant que garantie, les
besoins et les intérêts de l'individu et de la
société.
L'on peut observer que l'éducation a pour fonction
principale de produire chez l'homme les modèles sociaux existants qui
devraient renforcer l'adaptation de l'homme par une utilisation convenable de
ses facultés (Tchombe, 1993, 2006 ; Mvesso, 2006). Ceci assurerait
non seulement une connaissance et une maîtrise progressive de soi et du
milieu dans lequel on évolue, mais conduira également à
l'adaptation et au changement sur le plan social. Une éducation
adaptée aux besoins de l'apprenant sert à assurer une
préparation appropriée aux futurs rôles à assumer au
sein de la société.
La mutation sociale qui s'opère dans la plupart des
pays en développement et particulièrement au Cameroun,
crée une transformation de la société traditionnelle en
une société plus moderne (Tchombe, 1993). Pour qu'un tel
changement structurel influe sur le comportement des personnes
concernées, celles-ci doivent acquérir les attitudes et les
compétences nécessaires afin d'exploiter les nouvelles
opportunités qu'offre la société.
Il n'ya évidemment pas de doute que la demande
croissante de compétences doit s'appliquer aux deux sexes à tous
les niveaux de la structure professionnelle (Matchinda et Nkonpa Kouomegne,
2006, Matchinda 2008). Un tel contexte nécessiterait des agents
indépendants, compétitifs, ambitieux, pragmatiques pour un
fonctionnement efficace. Ces mutations ont eu des conséquences profondes
et ont fait naître de grandes chances pour la participation non seulement
de l'homme mais également de la femme (Matchinda, 2006,2008),
participation qui dépasse aujourd'hui le cadre de la maison. Ceci
dépend naturellement des fonctions de l'éducation.
Un examen de la situation actuelle au Cameroun notamment dans
le grand-nord (Tchombe, 1993), donne l'impression générale que
les dispositions en vigueur relatives à l'éducation de la femme
ne correspondent pas à la structure réelle de la
société en développement y compris ses aspects
économiques. L'éducation donnerait à la femme, souligne
Tchombe (1993, 2006) la possibilité de prouver son droit à
l'égalité, l'amenant ainsi à contribuer pleinement au
développement de la nation. Dans l'éducation qui est
dispensée, l'adaptation au niveau des processus de sélection et
de différenciation, devrait sans doute se conformer aux besoins, aux
caractéristiques et aux intérêts de la femme.
La femme sera ainsi orientée dans différents
domaines de l'éducation selon ses statuts professionnels potentiels, ses
rôles et ses caractéristiques. Par ailleurs, l'éducation
semble être la voie de la mobilité sociale et professionnelle
(Mbala Owono, 1986 a ; Mvesso, 2005). Son rôle potentiel en tant que
femme participant elle-même au développement social,
économique, politique et culturel lui permettant une ascension sociale
ne peut être assure que par l'éducation qui lui apprend à
utiliser son intelligence, sa volonté, sa sensibilité et ses
capacités physiques.
Le rôle et le statut assignés
traditionnellement à la femme, révèle Tchombe (1993),
l'ont rendue incapable, elle qui n'est presque jamais traitée comme un
individu distinct de sa famille. Ceci semble ternir non seulement l'image de la
femme mais, prive aussi la société de la contribution que la
femme instruite et non instruite pourraient toutes deux apporter au
développement de la nation.
Il n'ya pas de doute que le rôle de la femme quel que
soit le contexte soit en train de changer. Elle commence à faire son
entrée dans la main-d'oeuvre de façon beaucoup plus agressive,
rivalisant avec les hommes et recherchant le succès professionnel sans
trop de frais physiques, psychologiques et sociaux. Avec cette prise de
conscience croissante de l'émergence d'une
«Camerounaise» de type nouveau, il y a une incitation
à la souplesse dans l'acceptation de la participation de la femme aux
divers aspects du développement sans tenir compte des contraintes
culturelles. La question est de savoir comment faciliter l'accès de la
femme à l'école ? Comment réduire les
disparités homme-femme en éducation ? Comment envisager une
meilleure intégration de la femme dans le processus de
scolarisation ? Faut-il un changement de regard afin de faciliter
l'intégration de la femme ?
1.2 - POSITION ET FORMULATION
ET DU PROBLEME
Les questions ci-dessus soulevées nous amène
à aborder la problématique des enjeux de la scolarisation de la
jeune fille au regard des perceptions sociales. Nous nous intéressons
ainsi à l'achèvement du cycle primaire par la jeune fille au
regard des stéréotypes sociaux. En effet, tout le monde
accrédite l'idée que la scolarisation est un droit autant pour
les garçons que pour les filles (Tchombe, 1993,2006 ; Matchinda,
2006, 2008 ; Mapto Kengne, 2006). L'amélioration de la
scolarisation des filles s'inscrit dans cette optique pour atteindre les
objectifs de l'éducation pour tous(EPT). Cette scolarisation est un pas
vers l'égalité, l'équité et la qualité entre
les sexes. Or ; les recherches actuelles sur le sujet (Matchinda
2006,2008) montrent qu'il existe encore des variables qui entravent de
façon significative l'achèvement du cycle primaire par les filles
(Rapport ZIP-UNICEF, 2008/2009).
Dans l'arrondissement de Mora par exemple, le Taux
d'Achèvement du Primaire (TAP) de la jeune fille contrairement au
garçon (50%) est de 27%. On peut observer que si dans l'ensemble les
garçons achèvent peu à peu le cycle primaire dans la
localité de Mora, ce n'est pas toujours le cas pour celui de la jeune
fille. Environ sept (07) filles sur dix (10) ne parviennent pas toujours
à terminer le cycle primaire dans cette localité (Rapport ZIP
UNICEF, 2008/2009).
L'éducation et la fréquentation sont les agents
clés pour changer les attitudes des femmes sur le mode de
perception par d'autres personnes et elles-mêmes. Nous devons comprendre
la nature de la fille et par conséquent de la femme. L'éducation
de la fille selon Tchombe (2006), est souvent traduite par le désir
pour l'égalité de sexe. La clameur pour l'égalité
de sexe semble être une hypothèse politique. Elle empêche
de penser comment les filles et les femmes, même les garçons
peuvent être dirigés. D'une manière générale,
elle donne une notion quantitative de l'éducation, tout de même la
fille doit avoir quelques valeurs intrinsèques. L'utilité de la
vie d'une fille vue seulement en relation a la vie d'un garçon, souligne
Tchombe (2006), perd sa valeur d'utilité.
L'école se présente ainsi comme un canal pour
assurer l'éducation et la formation des filles afin de leur permettre
d'atteindre la capacité d'insertion socioprofessionnelle.
L'éducation de la fille qui est focalisée sur les facultés
mentales l'aide à devenir un instrument pour la paix, la
solidarité, un directeur moral dans la famille, le voisinage et la
société (Tchombe, 2006). Ces propos de Tchombe (2006 :67)
semblent pertinents à cet effet : «l'accès
à l'éducation est un outil valable pour faire avancer le
processus de perception de soi ».
Cependant, force est de constater qu'à Mora, cette
école semble devenir souvent source d'échec pour les filles et
les éjecte de son système (Matchinda et Nkonpa Kouomegne,
2006 ; Mapto Kengne, 2006). Elles font face à de nombreux obstacles
sur le chemin de l'école : mariages précoces, grossesses non
désirées, préjugés socioculturels, coutumes
rétrogrades, harcèlement sexuel, travaux domestiques, bref la
liste est loin d'être exhaustive. Ceci semble être dû au
fait qu'a priori, « l'école gâte les
femmes ». L'école est considérée par la
société traditionnelle comme un mécanisme de corruption
des individus pour le seul fait que l'école moderne développe des
standards de comportement en rendant ceux qui la fréquentent rebelles,
car elle confère à l'individu la capacité de
réflexion ; d'où l'autorité
cognitive dont parle Tchombe(2006). Pour corroborer cette
idée, Tchombe (2006 :53-54) pense qu' « en effet, le
pouvoir cognitif de la fille, de la femme doit être posé
très tôt afin de lui permettre de fonctionner dans une position
plus confortable et imposante ».
Dans la conscience collective des sociétés
humaines, la place de la femme est, en général réduite au
cadre domestique tournant autour de la maternité, de l'éducation
des enfants et de l'entretien du foyer (Fanta Maiga Diallo, 1993). Ceci montre
que la femme, dans sa constitution et sa création même,
possède des caractéristiques physiques (faiblesse physique,
aptitude à la maternité) et psychiques (tendresse, humeur
changeante) qui lui confère un statut particulier dans la
société (Dr Abdur-Razaq Ibn Abdul-Mouhsin Al Badr, 2006).
D'après Fanta Diallo Maiga (1993), quelques parents avec des attitudes
morales et religieuses sont des conservateurs vers l'éducation
occidentale. Elle montre à cet effet que certains parents envoient leurs
filles à l'école parce qu'ils veulent les protéger des
corruptions de la société. Ces parents expliquent que ce sont les
femmes qui doivent préserver et transmettre les valeurs culturelles et
leur identité.
Le Saint Qur'an (Coran en arabe) dans la Sourate de
An-Nissâ au verset 12 dit ceci « les hommes ont
autorité sur les femmes en raisons des faveurs qu'Allah
(BSLD) accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi
à cause des dépenses qu'ils font de leurs bien ».
D'après cette Sourate, l'autorité de l'homme sur la femme
compte parmi les faveurs qu'Allah (BSLD) lui a
accordées. En font également partie, la plénitude de sa
raison, sa sagesse, sa patience, sa vigueur, son endurance et enfin sa force
physique bien supérieure à la femme. C'est pour cette raison
qu'on a donné à l'homme des droits sur la femme qui sont
appropriés à ses capacités et sa constitution (Dr
Abdur-Razaq Ibn Abdul-Mouhsin Al Badr, 2006).
Aussi, retrouve-t-on dans le Saint Qur'an Sourate
6, verset 6 ces paroles : « privées
d'intelligence, en quoi, O Envoyé de Dieu, consiste
l'infériorité de notre intelligence et de notre religion? Est-ce
que le témoignage de la femme n'équivaut pas seulement à
la moitié de celui d'un homme? répliqua le Prophète.
Certes, oui, dirai-je, à cause de l'infériorité de leur
religion. Occupantes de l'enfer: Ah! Troupes de femmes, faites
l'aumône, car on m'a fait voir que vous formiez la majeure partie des
gens de l'enfer...».
Le Rapport d'analyse des données statistiques de la
zone d'intervention du projet (ZIP-UNICEF, 2008/2009) décrit la
situation sur les deux années scolaires 2007/2008 et 2008/2009. Ainsi
ressort-il que le taux d'achèvement du cycle primaire par les filles
dans l'arrondissement de Mora est de 27% et relativement inférieur
à celui des garçons qui est de 50%.
L'écart varie de 12 à 16 points. Aujourd'hui,
l'indice de parité filles/garçons est de 0.92 (Rapport
ZIP-UNICEF, 2008/2009). Toutefois si dans de nombreuses régions de la
ZIP, le taux de scolarisation des filles au primaire est proche de celui des
garçons, ce qui se traduit par un indice de parité (rapport de
l'indicateur calculé pour les filles sur celui calculé pour les
garçons) proche de l'unité dans la majorité des
régions, il faut souligner la situation particulière des
régions du Nord, de l'Extrême- Nord et de l'Adamaoua dont l'indice
de parité est de 0.63, 0.64 et 0.71 en 2008/2009, respectivement. Ce qui
signifie qu'il y a moins de deux filles pour trois garçons
scolarisés. Comme causes possibles de cette situation, l'on peut relever
les influences culturelles (mariage précoce des jeunes filles, certaines
croyances) et le problème du travail des enfants.
De cette analyse, il découle que cet état de
choses (disparités genre) se manifeste dès l'accès
à la première année du primaire (indice de parité
de 0,92) et s'amplifie en cours de cycle. Les filles ont de ce fait moins de
chance que les garçons de faire une scolarité continue
jusqu'à la dernière classe du cycle (indice de parité de
0,83). La comparaison de l'indice de parité dans l'accès et dans
la rétention montre que, par rapport aux garçons, la
rétention des filles dans le cycle primaire est un peu plus faible que
leur accès à l'école. La prise en compte cumulée de
ces deux phénomènes révèle qu'environ deux
garçons sur trois et une fille sur deux achèvent
difficilement le primaire.
En examinant le point de vue religieux, il ressort que les
enseignements du coran encouragent un «système ferme»
entre la communauté musulmane et les autres. Les femmes ne doivent pas
sortir de ce système clos. Les parents musulmans jugent les valeurs de
l'éducation occidentale comme opposées aux éléments
islamiques. Ces aspects religieux et moraux ont l'influence négative sur
l'accès des jeunes filles à l'éducation mais aussi quand
elles y sont, entravent le processus de scolarisation. Ainsi, la question que
nous nous sommes posés est celle de savoir s'il existe un lien
significatif entre les stéréotypes sociaux et l'achèvement
du cycle primaire de la jeune fille? En d'autres termes :
- Existe-t-il un lien significatif entre les croyances d'ordre
religieux (coran) qui guident les jugements des groupes sur la femme et
l'achèvement du cycle primaire par la jeune fille ?
- Existe-t-il un lien significatif entre les attributions
sociales vis-à-vis de la femme et l'achèvement du cycle primaire
par la jeune fille ?
- Existe-t-il un lien significatif entre les
préjugés d'ordre traditionnels guidant les jugements des groupes
sur la femme et l'achèvement du cycle primaire par la jeune
fille ?
1.3- OBJECTIFS DE L'ETUDE
Nous assignons à la présente étude un
objectif général qui se décline en quatre objectifs
spécifiques.
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