4.5.25 Tableau 25 : Attitudes des acteurs informels face
à l'approvisionnement des formels chez les fournisseurs informels
31,2% des distributeurs informels ne sont pas globalement
favorables à une quelconque alimentation des points de ventes des
formels par des produits provenant des circuits informels. Mais 34,4% sont
favorables à une telle idée et 20% sont indifférents.
Cela démontre que l'essence provenant du secteur
informel est une bonne essence. Elle n'est pas frelatée comme le font
croire certains. Surtout que certains gérants de stations-service
approvisionneraient la nuit leurs points de vente par les produits issus du
circuit informel. Cette idée est très répandue et l'on
constate parfois dans certaines stations-service la vente d'une essence
douteuse à tel point que certains consommateurs ont vu le moteur de leur
véhicule endommagé. Raison avancée par
les autorités des sociétés
agréées, c'est qu'il y a eu mélange de l'essence et du
gasoil dans une même cuve.
4.5.26 Tableau 26 : Raisons évoquées par les
acteurs informels face à l'approvisionnement des formels chez les
fournisseurs informels
Les distributeurs informels, selon qu'ils sont favorables ou
non, justifient leur position. Ainsi parmi les 31,2% qui ne sont pas
globalement favorables (tableau 25), 28,8% pensent qu'il y a une
différence entre les produits servis dans les stations-service et 18,6%
estiment que les formels vont beaucoup les concurrencer.
Quant aux 34,4% qui sont globalement favorables, 15,3% d'entre
eux pensent qu'il y aura une complémentarité entre les deux
secteurs et 37,3% estiment que cette situation leur permettra de
bénéficier de certains privilèges auprès de
l'Etat.
4.5.27 Tableau 27 : Distributeurs informels et fixation
libre de leur prix de vente
Au niveau des distributeurs informels, 34,4% ne sont
favorables à une fixation des prix par les formels eux-mêmes et
25,6% sont d'accord qu'ils le fassent. Mais 40% restent indifférents
à cette idée.
53,3% des distributeurs formels ne souhaitent pas qu'on les
laissent fixer eux-mêmes leur prix de vente alors 20% sont favorables
à cette idée. Néanmoins 26,7% n'accordent aucun
intérêt à cela.
Pour l'Administration des Impôts et des Douanes, 86,7%
d'entre eux sont contre cette idée et 13,3% sont prêts à ce
qu'on laisse les formels fixer librement leur prix de vente à la pompe.
Cela démontre que tous les acteurs n'apprécient pas la
manière dont l'Etat s'arroge ce privilège de fixation de prix et
qu'il y a une bonne partie des acteurs (23,3%) qui souhaiteraient que l'Etat se
désengage de cette tâche. Surtout qu'au Nigeria où les
trafiquants vont s'approvisionner, les prix de vente à la pompe
diffèrent d'une station-service à une autre, et d'une ville
à une autre.
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