4.5.21 Tableau 21 : Raisons de commercialisation des
produits pétroliers dans l'informel
34,4% des distributeurs informels déclarent exercer
dans l'informel parce que accéder à la fonction publique est
difficile ; 20% d'entre eux avancent comme raison le fait de fuir les
formalités administratives et 45,6% donnent d'autres motifs (être
indépendant, n'avoir pas été scolarisé, etc.).
46,7% des distributeurs formels pensent que la vente des
produits pétroliers se fait dans l'informel parce que les vendeurs
veulent fuir les formalités administratives. 20% pensent que c'est
parce que l'accès à la fonction publique est difficile. 13,3%
disent que c'est surtout pour acquérir vite de la
richesse. 20% avancent d'autres motifs.
Quant aux services des Impôts et des Douanes, 73,3%
d'entre eux pensent que si la vente de l'essence dans l'informel persiste c'est
parce que l'accès à la Fonction Publique est difficile. 26,7%
trouvent que c'est parce que les acteurs informels veulent fuir les
formalités administratives.
4.5.22 Tableau 22 : Acteurs informels et raisons de
changement d'activités
55,6% des distributeurs informels souhaitent laisser cette
activité parce qu'il n'y a pas de garanties sociales ; 4,4% d'entre eux
pensent que c'est parce qu'on y rencontre trop de difficultés à
trouver des financements. 40% trouvent d'autres raisons (maladie,
décès suite aux brûlures, etc.).
Les distributeurs formels et les agents des services des
Impôts et des Douanes demandent dans leur majorité aux acteurs
informels de changer d'activités parce qu'il n'y a pas de garanties
sociales pour eux.
Nous pouvons donc dire que si les distributeurs informels
pouvaient s'assurer d'une couverture sociale, ils n'hésiteraient pas
à demeurer dans ce commerce illicite.
4.5.23 Tableau 23 : Attitudes des formels face au paiement
d'une contribution à l'Administration par les acteurs informels
Les distributeurs formels et les agents des services des
Impôts et des Douanes sont globalement favorables au paiement d'une
contribution de la part des distributeurs informels.
Cette attitude se justifie par le fait que les acteurs formels
sont imposés par l'Etat. Celle de l'Administration des impôts et
des douanes s'explique par le fait que c'est elle qui est chargée des
impositions. Raison de plus qu'ils fassent des réformes qui puissent
prendre en compte le caractère particulier des trafiquants de
l'essence.
4.5.24 Tableau 24 : Attitudes face au regroupement des
acteurs informels dans une organisation reconnue par l'Etat
Face à une idée de regroupement des
distributeurs informels dans une association reconnue par l'Etat, 64,4% d'entre
eux sont favorables à une telle idée tandis que 30% sont
indifférents. Mais 5,6% ne sont favorables. Donc ils y pensent, car ils
peuvent trouver profit à un tel regroupement, surtout qu'ils exercent
leurs activités au vu et au su de tout le monde sans être
inquiétés.
Par contre 73,3% des distributeurs formels ne sont pas
favorables à cette idée de regroupement des informels dans une
association reconnue par l'Etat. Mais 20% sont indifférents et 6,7% sont
favorables. Cela démontre que certains distributeurs formels ne
trouveraient rien à dire si on leur permettrait d'aller s'approvisionner
dans l'informel.
Quant aux agents de l'Administration des impôts et des
douanes, 46,7% ne sont pas favorables à une telle idée. 40% sont
favorables et 13,3% sont indifférents. Cela montre que l'Administration
fiscale est peut-être prête à chercher des solutions sur la
manière d'imposer ce secteur qui réalise un important chiffre
d'affaires. La mise en place d'un cadre institutionnel pour ce secteur est
déjà un début de solution.
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