C. Définir les bases de la construction d'offres
d'activités agrirurales
Nous avons donc, dans un premier temps, relevé sur le
terrain tous les potentiels présents sur la commune de St Didier sur
Rochefort, dans un second temps et parce que nous évoluons dans un cadre
agricole particulier, il s'est agi de présenter notre volonté
d'action à des personnesressources et notamment aux
exploitants-cédants.
1. Présentation des potentiels aux
personnes-ressources
L'acteur pivot a identifié grâce au diagnostic
cédants mené par l'ADASEA, des personnesressources, notamment des
exploitations non viables en l'état et dont les exploitants ont plus de
55 ans. L'idée était de se fonder sur ce type d'exploitations,
afin d'éviter qu'elles ne partent a l'agrandissement et afin d'engager
une réflexion sur une combinaison d'activités agrirurales
générant des revenus.
A ce jour, ce travail d'identification des exploitations a
abouti : cinq exploitations toutes regroupées sur la commune de St
Didier sur Rochefort ont été identifiées. Cette commune
dispose de plusieurs potentiels économiques que l'on peut imaginer
combiner à l'agriculture, (voir le tableau 8).
Les cinq exploitants ont été rencontrés
afin de connaître leurs volontés concernant la transmission de
leur activité puis de considérer avec eux la façon dont
ils envisagent de céder leur exploitation. Nous avons recueilli les
informations suivantes :
· Deux exploitants-cédants sont voisins, ils
avaient déjà réfléchi entre eux à cette
question, tous deux ne souhaitent pas que leur exploitation parte à
l'agrandissement, tous deux affichent une volonté commune d'installer un
jeune et de le soutenir dans ses premiers pas. Leurs exploitations ne sont pas
repenables en l'état toutefois la réunification de celles-ci
permettrait d'obtenir une base d'activité agricole solide qui pourrait
être combinée avec d'autres activités. D'autant plus qu'une
des deux fermes dispose encore de quelques quotas laitiers et que le foncier
des deux exploitations se jouxte.
· Un exploitant agricole est encore relativement jeune ; il
souhaite attendre que ses enfants aient terminé leurs études
avant de se positionner.
· Un exploitant-cédant dans un avenir proche a
déjà promis ses terres à son neveu en vue de conforter son
exploitation, on constate ici l'importance des relations interpersonnelles pour
ce qui est de la question foncière.
· Enfin, le dernier exploitant-cédant
identifié n'est pas propriétaire. De plus, si monsieur a plus de
60 ans, son épouse doit encore travailler trois ans avant de partir
à la retraite. Il convient donc dans un premier temps d'attendre un peu.
Il s'agit également de connaître ce que le propriétaire
désire faire de son exploitation à l'avenir.
Au regard de ces éléments on constate tout
d'abord que la principale difficulté réside dans le fait que ces
exploitations ne sont pas viables en l'état. Il s'agit donc de les
restructurer ; en outre toutes les exploitations ne se libèrent pas en
même temps, ce qui complexifie le problème.
De plus, on constate également que nous sommes
sur un terrain à dominante humaine, il ne s'agit pas seulement
d'affaires économiques, la dimension patrimoniale liée à
la terre est très présente ; il s'agit donc d'établir la
confiance avec les cédants et surtout de leur montrer que l'on ne prend
pas les décisions à leur place. Les personne-ressources
doivent comprendre nos intentions, nous avons seulement un rôle de
conseils et d'impulsion d'une dynamique.
En cela le fait de ne pas dépendre des élus et
de ne pas être soumis à des lobbies est très important,
cela permet d'une part de pouvoir bousculer certains a priori, et
d'autre part de pouvoir agir plus aisément.
Cette étape nous a permis d'avancer à visage
découvert vis-à-vis des exploitants, elle a été un
pas nécessaire vers la construction d'une offre d'activité.
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