CHAPITRE II: Les caractéristiques sociales et
économiques de Wodobéré
I : L'organisation sociale
Selon le sociologue Emile Durkheim « les
différents types d'organisation sociale s'expliquent par la
différenciation sociale ou par la division du travail
>>15. Dans de nombreuses communautés ouest africaines
cette assertion s'illustre par une stratification de la société.
Une stratification qui est basée, d'une part, sur la division du travail
et d'autre part, sur la différenciation sociale. Et « cette
société divisée en lignages était fortement
hiérarchisée, légitimant des relations de subordination
entre une classe libre et une classe non libre >>16. Ainsi,
à l'instar de l'ensemble de la société Halpulaar, la
communauté de
Wodobéré est organisée en castes. Elle
est principalement composée de la caste Se??e 54%, les Macuu?e 20%, les
Suubal?é 7%, les Tooro?e 6% etc.
I.1 : La stratification de la
société
A Wodobéré comme partout ailleurs dans le Fouta,
la société était organisée de telle sorte qu'il
existait et il en existe encore des relations de dépendance et de
subordination entre les différentes classes. Ce qui conférait
à certaines classes le privilège de régir la vie
politique, économique, sociale et culturelle de leur communauté.
En effet, au village de Wodobéré la stratification de la
société ne répond pas à l'ordre habituel de
catégorisation
des castes qui mettait les Tooro?e en première classe.
Nonobstant les ramifications survenues ces dernières
décennies, dues à l'évolution des mentalités et
à l'émancipation des classes considérées
inférieures, il n'en demeure pas moins que la hiérarchie sociale
traditionnelle est toujours de mise. Ainsi, trois grands
groupes sont répertoriés dans le village de
Wodobéré: les Riim?e constitués pas les Tooro?e, les
Se??e, les Suubal?é et les Riim?e fuul?é ; le groupe des nyeeny?e
constitué par les fecciram gollé èn (gens de
métiers) et les Awlu?e (généalogistes, griots) et en fin
les Macuu?e qui sont d'anciens esclaves descendants de captifs.
15 Microsoft ® Encarta ® 2008
16 Barry Boubacar: Le royaume du walo : le
Sénégal avant la conquête, p88
I.1.1 : Les libres/ nobles ou Riimbe
C'est le groupe qui dispose de pouvoirs politiques et
économiques et incarne l'honneur et le prestige. Il détient la
quasi-totalité des terres et constitue le groupe dominant
numériquement. Néanmoins, il est subdivisé en groupes
statutaires que nous allons décrire ci-dessous selon le rang social.
> Les Sebbe
Contrairement à ce qui existe dans de nombreux villages
du Fouta, les Sebbe de
Wodobéré, constitués essentiellement par
la lignée des Mboonnabé, sont en première
loge en ce qui concerne le rang social. Si ce groupe se singularisait
à l'origine par son manque
d'attachement à l'Islam, il est constitué
aujourd'hui au même titre que les Toorobe de musulmans pratiquants. Les
fonctions d'Imam et de chef du village restent d'ailleurs strictement sa chasse
gardée. Ils détiennent le monopole de la vie politique et sociale
et occupent plus de 45% (Graphique n°3) des terres du walo et du
diéri. Ce qui leur a valu le nom jaagaraf (propriétaires
terriens) Ils pratiquent l'agriculture, l'élevage domestique et
participent activement à la formation et à l'éducation
religieuse.
> Les Toorobe
Ce groupe social, apparu au Fouta entre le IX et le
XIème siècle, est constitué par la classe maraboutique. A
l'instar des Sebbe, le groupe des Toorobe fait parti de la première
classe sociale des Riimbe. Les Toorobe, comme partout
ailleurs, sont des érudits en sciences Coraniques et le plus souvent
adeptes de Cheikh Oumar Tall. Ils pratiquent l'agriculture et l'élevage
domestique mais ne contrôlent que moins de 5% des terres du walo et du
diéri. Ils sont numériquement moins représentés
dans ce village.
> Les Suubalbé
Maîtres des eaux, ils se caractérisent par leur
sens de l'honneur. Ils vivent de l'agriculture et de l'élevage
même si leur activité principale reste la pêche. Ils
profitent de leur alliance avec les deux premières classes et
entretiennent des relations de
complémentarité avec ces dernières. Les
Suubalbé constituent avec les Sebbe les pères fondateurs du
village de Wodobéré. En effet, même s'ils sont moins
nombreux que les Sebbe et les Macuube ce groupe possède à lui
seul 35% des terres du diéri et du walo.
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> Les fuul?é
Leur arrivée à Wodobéré remonte
aux événements de 1989. Les habitations des foul?é sont
majoritairement en paille. Ils ne participent pas à la vie politique du
village.
Ce qui explique leur absence dans la gestion du village et
leur faible patrimoine foncier qui est moins de 3%. Ils sont des
éleveurs semi-sédentaires voire transhumants mais pratiquent en
même temps l'agriculture.
I.1.2 : Les dépendants/
Nyeeny?e
Ce sont essentiellement les artisans castés
c'est-à-dire la catégorie socioprofessionnelle des forgerons, des
tisserands, des cordonniers, des bûcherons, les bijoutiers et des
laudateurs (griots). Ils entretiennent une relation de dépendance avec
les nobles. En effet, même si cette relation de dépendance tend
à disparaître, les nobles sont censés leur apporter aide et
assistance. Les dépendants n'ont accès qu'aux terres qui n'ont
pas trop de valeur parce que rarement inondées et ne pratiquent que
très rarement l'agriculture.
> Wahil?é
Très convoités pendant les temps de guerres
à cause de leur génie dans le
maniement du fer, les Wahil?é de nos jours sont pour la
plupart du temps spécialistes de la parure et du matériel
agricole. Ils possèdent 2% des terres. En effet, il existe deux types de
Wahil?é à Wodobéré :
-Wahil?é m?aléri
(spécialistes du fer) sont les forgerons. Ils assurent la
fabrication des instruments nécessaires à la production agricole
tel que les dabas, les sarclettes mais ils pratiquent également
l'agriculture et l'élevage de subsistance.
-Wahil?é ndaneeri sont ceux qu'on appelle
bijoutiers. Ils sont les seuls spécialistes de la
parure en or et en argent. Ils sont éleveurs et
agriculteurs. En effet, avec le bouleversement de l'hiérarchie sociale
pré-établie par l'économie marchande, toutes ces
activités tendent à disparaître et d'être de plus en
plus remplacées par les transferts migratoires.
> Sakkee?é
C'est la caste des cordonniers. Ils sont arrivés
tardivement au village de Wodobéré. Leur activité
principale est la cordonnerie mais ils pratiquent l'agriculture et
l'élevage de subsistance. Ils ne possèdent que 2% des terres du
diéri et du walo confondus et ne représentent qu'une
minorité de la population.
> Law?e/ Bûcherons Ils sont de deux types :
Law?e lana (spécialiste du bois) et Law?e
woorwor?é (spécialiste de la technologie domestique). Les Law?e
lana sont ceux qui construisent les pirogues et détiennent des
connaissances relatives au bois alors que les Lawbe woorwor?é sont
plutôt doués dans la fabrication des ustensiles. Comme la plupart
des membres de la catégorie nyeeny?e les
law?e n'occupent qu'un faible patrimoine foncier avec seulement
2% des terres. Ils sont des agriculteurs et des éleveurs mais moins
représentatifs dans le du village.
> Awlu?e/ griots
Naguère derrière les guerriers pour chanter leurs
louanges et les inciter au
combattant, les Awlu?e sont aujourd'hui les maîtres de
la parole, défenseurs des valeurs ancestrales et gardiens de la
mémoire collective. Avec 2% des terres du diéri et du walo, ils
pratiquent rarement l'agriculture mais font de l'élevage de subsistance.
Ils se caractérisent par leur attachement à leurs traditions et
ils ne s'impliquent presque pas dans l'orientation de la vie villageoise.
I.1.3 : Les serviles/ descendants de captifs ou Macuu?e
Ce sont les descendants d'anciens esclaves et des captifs de
guerres provenant des razzias. Dans la hiérarchie traditionnelle, ils
étaient sous la tutelle des nobles et selon les cas, ils entretenaient
des relations de servitude et/ou de subordination à ces derniers s'ils
ne sont pas des affranchis.
Aujourd'hui, avec l'émancipation facilitée par le
pouvoir de l'argent ces
considérations ont tendance à disparaître.
En effet, à Wodobéré les Macuu?e sont au coeur des
décisions et d'ailleurs très représentatifs. Ils
détiennent moins de 4% des terres, qui
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sont souvent très mal placées par rapport à
la crue. Les Macuube n'ont pas d'activité socioprofessionnelle mais
effectuent celles de leurs anciens maîtres.
I.2 : L'accès à la
terre
Parler de l'accès à la terre reviendrait à
faire l'économie de ce qui a été dit sur le
système de castes. Il s'agit de la mainmise des Riimbe
sur la quasi-totalité des bonnes terres (Graphique n°3). Cela
est d'autan plus vrai que les terres qui ont plus de valeur sont
détenues par les Toorobe, les Sebbe et les
Suubalbé.
La structuration de la société étant rigide
et figée, les alliances entre certaines castes
sont proscrites. Autrement dit, les Nyeenybe, Awlube et
Macuube, considérés comme de castes
inférieures, ne peuvent pas contracter des mariages avec les Riimbe qui
sont les propriétaires terriens. Ce qui fait qu'ils ne peuvent pas
bénéficier des terres par alignement
à certaines familles de ce groupe des Riimbe.
La transmission des droits fonciers étant
héréditaire, on assiste à une conservation
générationnelle des bonnes terres par les
mêmes lignées. Ainsi, les Nyeenybe et les
Macuube sont obligés d'emprunter (lubal) ou de
prendre en métayage (rem-pecceen) surtout les terres du walo pour
pratiquer l'agriculture. Il en est de même pour les palé,
objet de vives convoitises.
Source : Enquête de terrain, 2008
II : Les activités économiques II.1 :
L'agriculture
Dans toute la région de Damga on distingue deux types
de cultures principales : la culture en milieu diéri et la culture en
milieu walo. Mais, selon les villages, à ces deux types de cultures sont
associées des cultures maraîchères ou/et avec les
aménagements hydro-agricoles des cultures irriguées entre les
saisons. En ce qui concerne le village de Wodobéré, il est
pratiqué la culture de sous pluies, la culture de décrue en
milieu walo et les cultures dans les palé (sing.
falo).
Le casier agricole de 125hectares, dénommé Dolol
Wodobéré, mis en place avec l'appui de la SAED tarde à
démarrer. Selon les représentants de la SAED, les villageois
refusent d'exploiter ce casier parce qu'ils jugent le nombre de parcelles
disponibles très en deçà de celui qui était
préalablement prévu. Ceci, parce que les premières
études techniques avaient montré qu'il existe 240 hectares
potentiels qui pourraient être exploités. Mais, après une
étude approfondie par des ingénieurs agronomes, seuls 125
hectares
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pourraient faire l'objet d'un casier agricole. Ce qui n'est
pas de l'avis des villageois. Ces derniers arguent qu'un détournement de
fonds destinés à la réalisation du casier par les
représentants de la SAED serait à l'origine de cet écart.
Il en résulte une résignation des représentants de la SAED
qui attendent un changement d'avis chez la population pour continuer les
travaux.
Par ailleurs, à défaut d'une mise en
exploitation du casier, les digues et diguettes ainsi que le dispositif de
canalisation continuent d'être érodés par les eaux de
ruissellement des pluies. Ce qui constitue une perte financière pour
l'Etat et une perte économique pour les populations.
II.1.1 : L'agriculture en milieu diéri
Sur un sol sablo-argileux et avec une pluviométrie
très aléatoire, entre 300 et 500mm de pluie par an, le
diéri est le domaine des cultures sous pluies par excellence. C'est une
agriculture de subsistance qui ne nécessite pas une très grande
force de travail. Les espèces cultivées sont le petit mil ou mil
pénicillaire (pennisetum), le haricot, du gombo (abelmochus aesculentus)
et de l'oseille (hibuscus sabdarifa).
En effet, depuis quatre décennies on assiste à
une baisse de la pluviométrie. Il s'en est suivi une baisse notoire de
la production du mil. Cette tendance à la baisse des productions
décourage les populations locales qui ne parviennent plus à tirer
leur profit de l'agriculture qui demande d'ailleurs des efforts
considérables. Ce qui les pousserait à être beaucoup plus
mobiles avant que la disette ne s'installe.
II.1.2 : L'agriculture en milieu walo
Le walo ou kolaade (sing. Koologal)
représente les cuvettes de décantation qui sont recouvertes par
les eaux de crue durant la saison des pluies. Ces cuvettes sont inondées
de quelques semaines pendant les années de faibles crues et de un
à trois mois pendant les années de fortes crues. Pendant les
années de hautes crues, les eaux se retirent petit à petit
à partir du mois d'octobre et laissent apparaître un sol
hydromorphique imbibé constitué d'argile.
Le walo est le domaine des cultures du sorgho (sorghum), du
niébé et de courges. L'importance de sa mise en culture
dépend de trois éléments essentiels à savoir le
niveau de la crue, sa durée et la pugnacité des cultivateurs
parce que c'est un travail qui nécessite souvent un effort humain
considérable.
En outre, bien avant le démarrage des cultures du walo,
sur les flancs convexes du méandre les agriculteurs investissent les
pale (berges du fleuve). Ce sont les cultures de berges et du lit majeur
du fleuve mais également de certains mares et marigots sur un sol
limoneux. Dans ces différents endroits se cultivent du
niébé, de la pastèque, du maïs, de la tomate cerise,
de calebasses, de courgettes et surtout de la patate douce.
II.2 : L'élevage
Même si l'élevage est l'apanage des
fuul?é, il n'existe pratiquement pas de concession qui ne compte pas
à son sein du bétail. C'est un élevage extensif,
sédentaire avec des bergers communautaires qui dirigent les animaux
quotidiennement vers les pâturages qui coexistent avec l'élevage
transhumant, pratiqué par les fuul?é. Ainsi, il n'est pas
générateur de revenus car ni les animaux ni leurs produits
dérivés ne sont commercialisés à grande
échelle. Il s'agit généralement du petit bétail
à savoir des ovins, des caprins et des camélidés. C'est un
élevage de subsistance. Les rares boeufs sont confiés à
des bergers qui se trouveraient dans le Ferlo ou en Mauritanie.
L'élevage fournit essentiellement du lait, du beurre et
en quantité moindre de la viande. Le lait est vendu par des femmes alors
que la viande fait l'objet de la boucherie. Cette viande n'est consommée
qu'à l'occasion des grandes fêtes telles que les mariages, les
fêtes religieuses ou lorsque l'on reçoit des hôtes de grand
honneur. L'élevage sert aussi à fertiliser les sols. Le fumier
constitue un véritable engrais pour les agriculteurs.
En effet, l'élevage n'est pas que
bénéfique pour les populations. La divagation des animaux est
souvent source de conflits entre éleveurs et agriculteurs. Sur le plan
de l'environnement l'élevage entraine la désertification et la
dégradation des sols. Le piétinement du sol par les sabots
provoque la destruction de la croute. L'émondage et l'élagage des
arbres empêchent une régénération des
végétaux et contribuent à la désertification.
II.3 : La pêche
C'est une pêche continentale de type artisanal
pratiquée, pour ce qui est du village de Wodobéré, par les
Suubal?é. Pendant la décrue ces pécheurs mettent leurs
palissades pour capturer des poissons dans les regards des défluents et
en saison des pluies ils retournent vers les marigots et vers le fleuve. Les
outils de pêche utilisés sont rudimentaires ; ce qui se traduit
par un faible prélèvement de poisson.
L'insuffisance des pluies tombées entre 1969 et 1974 et
en 1984 en plus d'une crue très déficitaire, conséquente
de la construction d'un barrage à Manantali, s'est traduite par la
rareté du poisson. Ainsi, à l'instar des autres secteurs
d'activité traditionnelle, cette pêche qui n'assure plus à
ses pratiquants le minimum nécessaire, a également beaucoup
souffert du faible débit du fleuve et de l'insuffisance des pluies. Ce
qui constitue un motif valable pour que la catégorie
socioprofessionnelle des pêcheurs s'active dans d'autres secteurs
beaucoup plus lucratifs.
II.4 : Le commerce et l'artisanat
II.4.1 : Le commerce
Le commerce est très diversifié dans le village
de Wodobéré. Mais il n'existe pratiquement que de petits
commerçants. C'est un commerce tourné essentiellement vers
l'alimentation et l'habillement. Il est pratiqué par tous les groupes
statutaires et donc n'est l'apanage d'aucune caste. En effet, le commerce ne
peut fleurir que si la chaîne de distribution est bien structurée.
Mais, ce que l'on constate à Wodobéré, c'est qu'il
n'existe pas de grands magasins pourvoyeurs de marchandises aux petites
boutiques. Les commerçants sont obligés de se rendre à
Ourossogui, qui se trouve à plus de trente quatre kilomètres,
pour s'approvisionner.
Si la construction récente d'une piste de
désenclavement en latérite entre Matam et Balel a facilité
les déplacements, les commerçants sont toujours confrontés
à la cherté du transport des marchandises. Il n'existe aucune
réglementation et les transporteurs modulent les tarifs à leur
guise. Ainsi, les prix des denrées reviennent plus chers aux
consommateurs.
II.4.2 : L'artisanat
Dans cette partie du Sénégal l'artisanat est
caractérisé par une certaine désorganisation. Il est
informel et non structuré parce qu'il n'existe aucune forme de
regroupement des artisans. C'est un artisanat de subsistance. Tous les secteurs
de l'artisanat sont marqués par la précarité des
conditions de travail, la vétusté des matériaux de
production, mais aussi par le sous emploi. Les artisans sont très mal
équipés et ne disposent que d'outils très rudimentaires.
Cela se répercute sur la qualité et sur la quantité de
leurs productions.
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Devant faire vivre plusieurs acteurs et nécessitant des
efforts considérables, les produits artisanaux qu'ils livrent reviennent
plus chers. Ce qui se traduit par la dévalorisation et le
désintéressement de l'artisanat par les populations. Ces
dernières, trouvant les produits de l'artisanat plus chers, se tournent
vers les produits manufacturés et
bon marché. C'est ainsi dire que << les articles
produits par les artisans locaux revenant plus chers, il s'en est suivi la
ruine des métiers traditionnels et le départ vers
l'étranger pour beaucoup de ces travailleurs manuels
>>17. Cette rude concurrence de l'artisanat par les produits
manufacturés a finit par assommer les acteurs de l'artisanat qui se sont
dorénavant ponctionnés par l'émigration. Cette
dernière est, selon eux, beaucoup plus lucrative que l'artisanat. Ainsi,
il n'est pas rare de voir des bijoutiers et autres forgeons emprunter les
couloirs migratoires.
17 Kane Ahmadou: << Les migrations
contemporaines internationales à partir du département de Matam
>>, p278
DEUXIEME PARTIE
LES FACTEURS FONDAMENTAUX ET LE DEROULEMENT DE
L'EMIGRATION
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