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L'émigration dans le Damga: l'exemple du village de Wodobéré dans la moyenne vallée du fleuve Sénégal

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par Abdoulaye THIOYE
Université Cheikh Anta Diop - Maà®trise en Géographie 2009
  

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I.2 : Les ressources hydriques

Source : Agence Nationale de la météorologie du Sénégal.

Le Damga, à l'instar de toutes les localités riveraines du fleuve Sénégal, dispose de ressources hydriques importantes. Il s'agit du fleuve Sénégal et de ses deux défluents (le Diamel et le Dioulol) mais également de mares et marigots qui maillent l'ensemble de son territoire. En plus de ces eaux de surface, la nappe phréatique accessible entre 25 et 100m de profondeur et la nappe du Mæstrichtien vers les 300m viennent compléter la gamme.

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De la mi-août à octobre tous les bassins de décantation, constitués pour le cas de Wodobéré par une aire importante entre le site du village et le fleuve et toutes les terres qui le séparent de la ville de Kanel, sont submergés par la crue (Photo n°1). L'importance de

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celle-ci varie d'une année à une autre parce que dépendant des apports venant d'amont. Ces apports peuvent découler des ruissellements de pluies ou provenir directement de Manantali qui est un barrage régulateur de débit. Dans les années à pluviométrie importante, toutes les terres arables sont inondées. A partir de la fin octobre, jusqu'au début novembre l'eau se retire petit à petit laissant un sol aéré, bien imbibé, riche en humus et très fertile pour l'agriculture.

Parallèlement aux ressources fluviales, le village de Wodobéré bénéficie d'un apport pluvial de 300 à 500mm d'eau par an. Néanmoins, en plus des années de sécheresse de 1973 et 1984, on assiste à un déficit de la pluviométrie ces dernières années. A l'exception des années 1999, 2000 et 2003 le Damga n'a pas enregistré plus de 500mm de pluie par an au cours de trente dernière années (Graphique2). Partant du constat qu'en deçà de 1000mm de pluies l'agriculture devient aléatoire, nous pouvons dire que les rendements sont de plus en plus médiocres dans le Damga. Et la réponse de l'homme à la péjoration climatique et au manque criard des produits dérivés de l'agriculture n'est pas la mort mais plutôt la mobilité.

I.3. : Le sol

L'écosystème de la vallée du fleuve Sénégal est formé successivement par le falo (plu. palé) -avec un sol argilo-sableux-, le foondé (plu. podé) -essentiellement argileux-, le walo qui est constitué par le kolo?gal avec le hollaldé -terre argilo-sableuse des cuvettes-, et le toggeere (plu. Toggé) qui sert de site pour les populations en période de culture - avec un sol argileux- et en arrière plan les dunes du diéri qui sont pour l'essentiel argilo sableuses. Le village de Wodobéré, comme la plupart des localités du Daande mayo se trouvant sur le bourrelet de berge du fleuve Sénégal, est sur un fondé. Ce sont tous des sols hydromorphiques et différentes cultures peuvent y être pratiquées.

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