I.2 : Les ressources hydriques
Source : Agence Nationale de la météorologie
du Sénégal.
Le Damga, à l'instar de toutes les localités
riveraines du fleuve Sénégal, dispose de ressources hydriques
importantes. Il s'agit du fleuve Sénégal et de ses deux
défluents (le Diamel et le Dioulol) mais également de mares et
marigots qui maillent l'ensemble de son territoire. En plus de ces eaux de
surface, la nappe phréatique accessible entre 25 et 100m de profondeur
et la nappe du Mæstrichtien vers les 300m viennent compléter la
gamme.
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De la mi-août à octobre tous les bassins de
décantation, constitués pour le cas de Wodobéré par
une aire importante entre le site du village et le fleuve et toutes les terres
qui le séparent de la ville de Kanel, sont submergés par la crue
(Photo n°1). L'importance de
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celle-ci varie d'une année à une autre parce que
dépendant des apports venant d'amont. Ces apports peuvent
découler des ruissellements de pluies ou provenir directement de
Manantali qui est un barrage régulateur de débit. Dans les
années à pluviométrie importante, toutes les terres
arables sont inondées. A partir de la fin octobre, jusqu'au début
novembre l'eau se retire petit à petit laissant un sol
aéré, bien imbibé, riche en humus et très fertile
pour l'agriculture.
Parallèlement aux ressources fluviales, le village de
Wodobéré bénéficie d'un apport pluvial de 300
à 500mm d'eau par an. Néanmoins, en plus des années de
sécheresse de 1973 et 1984, on assiste à un déficit de la
pluviométrie ces dernières années. A l'exception des
années 1999, 2000 et 2003 le Damga n'a pas enregistré plus de
500mm de pluie par an au cours de trente dernière années
(Graphique2). Partant du constat qu'en deçà de 1000mm de pluies
l'agriculture devient aléatoire, nous pouvons dire que les rendements
sont de plus en plus médiocres dans le Damga. Et la réponse de
l'homme à la péjoration climatique et au manque criard des
produits dérivés de l'agriculture n'est pas la mort mais
plutôt la mobilité.
I.3. : Le sol
L'écosystème de la vallée du fleuve
Sénégal est formé successivement par le falo
(plu. palé) -avec un sol argilo-sableux-, le
foondé (plu. podé) -essentiellement argileux-, le
walo qui est constitué par le kolo?gal avec le
hollaldé -terre argilo-sableuse des cuvettes-, et le
toggeere (plu. Toggé) qui sert de site pour les
populations en période de culture - avec un sol argileux- et en
arrière plan les dunes du diéri qui sont pour l'essentiel argilo
sableuses. Le village de Wodobéré, comme la plupart des
localités du Daande mayo se trouvant sur le bourrelet de berge du fleuve
Sénégal, est sur un fondé. Ce sont tous des sols
hydromorphiques et différentes cultures peuvent y être
pratiquées.
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