5. ANATOMIE PATHOLOGIQUE
Par ordre de gravité croissante, on distingue tout
d'abord l'appendicite catarrhale où l'organe est oedémateux et
hyper vasculaire ; la forme purulent (empyème appendiculaire) dans
laquelle la lumière contient du pus, la séreuse recouverte des
fausses membranes et la cavité péritonéale contient un
exsudat séro-purulent inodore dont la culture révèle
à ce stade l'absence de germe. (1)
Puis vienne les formes hémorragiques et
nécrosantes réalisant au maximum l'aspect de la grangène
appendiculaire diffuse et menant à la perforation.
Selon PATEL si l'évolution a été rapide,
celle-ci s'est produite en péritonite libre et la grande cavité
contient du pus fétide parfois même de gaz qui s'échappe
sous pression dès l'ouverture de l'abdomen. On distingue plusieurs
stades de gravité croissante : la lésion inflammatoire de la
muqueuse, la suppuration endoluminale, la nécrose pariétale
partielle (pointe ou base) ou total et des complications (péritonite
plastique correspondant à
l'ancien « plastron », abcès
peri-appendiculaire ou péritonite
généralisée).(20)
Du point de vue bactériologique, toute une gamme de
germes peuvent être retrouvés selon les cas, le colibacille ne
manque jamais, il peut être accompagné de streptocoques, des
staphylocoques et des germes anaérobiques (clostridium perfringens,
bacillus funduliformis).(1)
6. PHYSIOPATHOLOGIE
Le mécanisme le plus souvent
responsable est l'obstruction de la lumière appendiculaire par un
stercolithe, un corps étranger (noyau de cerise, etc.) l'hyperplasie
lymphoïde habituelle chez l'individu jeune, ou encore une cicatrice
fibreuse provenant d'une poussée inflammatoire antérieure.
L'augmentation de la pression intra-luminale, qui peut
dépasser 100 cm d'eau, interfère progressivement avec les
circulations veineuse et lymphatique, puis artérielle ; survient
alors la gangrène de l'organe, bientôt suivi de perforation.
Quatre fois sur dix, l'obstruction n'est pas retrouvée
et l'on invoque alors une origine hématogène. Cette forme n'est
pas rare au décours d'une infection du tratus respiratoire
supérieure ou d'une fièvre éruptive ; son
évolution est habituellement beaucoup moins sévère que la
forme obstructive.(1)
7. MANIFESTATIONS CLINIQUES
Les aspects d'appendicites aiguës sont multiples, On les
caractérise par :
-trois signes
fonctionnels :
· La douleur de la fosse iliaque droite,
· Les vomissements ou
· Un simple état nauséeux ;
L'arrêt des matières et des gaz n'a pas de valeur
sérieuse à la période précoce. (19)
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