D - Justification du choix du modèle
théorique
D'un point de vue théorique, le BEER et le NATREX sont
des approches dynamiques qui mettent explicitement en évidence les
déterminants de long terme du TCR. Le NATREX quant à lui
intègre les effets de stocks (la balance courante cumulée) dont
l'impact sur la dynamique de long terme des TCR est fondamental, et l'effet de
type Balassa-Samuelson. Au contraire, dans l'approche FEER, l'analyse
théorique des déterminants des TCR de même que celle de
leur mésalignement s'effectue largement hors modèle [Lassana
Youbgare, (2009)]. De même, le NATREX et le BEER présentent
l'avantage essentiel de se fonder sur une estimation par les techniques
modernes de l'économétrie des séries temporelles. Ce
faisant, elles permettent de calculer une trajectoire du TCR d'équilibre
de long terme, à partir desquelles les mésalignements peuvent
être directement quantifiés. Ce n'est pas le cas de l'approche
FEER, fondée sur une analyse en statique comparative10.
Néanmoins le NATREX souffre comme le FEER des hypothèses faites
sur l'équilibre interne : le marché du travail est supposé
être à l'équilibre ; la dynamique d'ajustement des prix et
des salaires est occultée. Par ailleurs, le NATREX suppose que les
agents sont incapables d'anticiper ex ante les variations du change et suppose
donc que les agents anticipent la stabilité du TC. Cette
hypothèse n'a guère de fondement. En dépit de ces
insuffisances, le modèle de NATREX parait toutefois un modèle
approprié de détermination du TCR d'équilibre [J.F.Hoarau,
(2006)].
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