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La protection juridique de l'environnement au Cameroun et en France: le cas des nuisances sonores

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par Christelle Fanny-Ange MATCHUM KOUOGUE
Université de Limoges - Master 2 en Droit International et Comparé de l'Environnement 2008
  

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Section III :

Les tentatives de solution pour une sécurité juridique.

Pour sortir de ce tourbillon d'insécurité juridique et même judiciaire, il serait opportun pour le Législateur camerounais de compléter rapidement le dispositif législatif et réglementaire en la matière, d'assurer son application et de la contrôler (I). Il conviendrait également d'assurer une meilleure information des populations (II).

I : Compléter le dispositif législatif et réglementaire.

La première insécurité peut découler de l'absence de réglementation des nuisances sonores. Il conviendrait alors de renforcer le dispositif déjà en place pour aspirer à une véritable protection juridique de l'environnement.

Ainsi, il serait primordial de publier le décret d'application de la loi cadre de 1996 sur la gestion de l'environnement, lequel doit régir les pollutions et notamment sonores. Par ailleurs, il serait important d'adopter une Loi relative au bruit comme en France ou tout au moins une loi relative aux pollutions et nuisances comme on peut le remarquer au Mali et ce depuis 2001 -au demeurant moins développé que le Cameroun-.En effet, cette loi interviendra pour poser les bases de la question parce qu'en fait, même si cela parait sévère comme jugement, rien n'est fait et tout est à faire au Cameroun en ce qui concerne les pollutions sonores. Nulle part dans une quelconque réglementation, on ne trouvera la mesure en Décibels du bruit et surtout le seuil au dessus duquel il y a des risques pour la santé. Il serait aberrant de penser qu'il existe une politique de lutte contre le bruit au Cameroun, si on ne sait même pas contre quoi on lutte. Car en effet, il ne s'agit pas de lutter contre tout bruit, mais plutôt contre celui qui pourrait s'avérer nuisible pour la santé premièrement de l'Homme et de manière bien plus accessoire au Cameroun, pour les autres espèces que le Droit de l'environnement protège. En outre, il faudrait classer les bruits par catégorie bruits des transports, bruits des activités industrielles, bruits de voisinage... lesquels doivent avoir un régime juridique bien spécifique. Ceci devant aboutir à une sorte de réglementation sectorielle qui s'impose à cause du coté transversal et multipolaire du bruit.

D'autres décrets encore doivent être pris comme celui devant fixer des seuils maximum de bruit à ne pas dépasser sans exposer l'organisme humain à des conséquences dangereuses, celui relatif à la lutte contre les bruits du voisinage, celui relatif à la limitation du bruit des infrastructures de transport et des aménagements...

Les secteurs liés à ces nuisances doivent être pris en compte dans des réglementations sectorielles. Il serait indispensable d'introduire des dispositions tendant à la prévention des nuisances sonores dans le dispositif législatif relatif à la santé, vu que les pollutions sonores constituent un véritable problème de santé publique.

Le Code de travail camerounais devrait ainsi être modifié par intégration des dispositions tendant à protéger les travailleurs contre le bruit auquel ils font face quotidiennement et qui fragilise leur santé. Certains métiers exposent ceux qui les pratiquent à d'importantes sources de bruit, d'où l'intérêt de protéger les travailleurs.

La législation en matière d'urbanisme aussi doit intégrer des normes anti bruit pour la construction des bâtiments, les installations industrielles et autres aménagements.

Une fois le cadre législatif et réglementaire complété, il sera indispensable d'en contrôler l'application stricte et surtout de sanctionner tout manquement. Sans quoi, tous les efforts risqueraient d'être vains.

Une autre solution est d'assurer une meilleure information des populations.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand