I.1.4.1. Approche Néoclassique
Cette approche stipule que les dépenses publiques
s'effectuent en fonction des ressources publiques, c'est-à-dire qu'on ne
doit pas dépenser plus qu'on encaisse. Selon le modèle
néoclassique, l'Etat, pour financer ses dépenses, peut recourir
à l'emprunt. Pour satisfaire le besoin de l'emprunt du secteur public,
le gouvernement est obligé d'augmenter l'offre des titres publics, ce
qui réduit leur prix et augmente le taux d'intérêt du
marché. Ceci résulte de la loi de l'offre et de la demande selon
laquelle pour augmenter les quantités échangées, il faut
diminuer les prix, ce qui a pour conséquence l'éviction
de certains investissements privés productifs suite à
la réduction du capital.
Pour les Néoclassiques, l'accroissement des
dépenses publiques est une promesse des difficultés
économiques dans le futur avec une baisse du bien-être. En effet,
la manière utilisée par le gouvernement pour financer ses
dépenses affecte le niveau de consommation, d'investissement et
d'exportation. Ainsi, l'accroissement des dépenses publiques est
compensé par une baisse des investissements privés. Pour
remédier à cette situation, il faut que les agents privés
prévoient rationnellement les accroissements des charges futures.
En effet, plus l'Etat emprunte, plus il aura affaire au
remboursement des intérêts et du capital, car l'accroissement de
la dette publique accroît les dépenses publiques,
décroît les impôts et accroît les
intérêts de la dette. Il n'y arrivera qu'en procédant
à de nouveaux emprunts et ainsi de suite. Ceci le conduit dans une crise
d'endettement dont il n'est pas sûr de dépasser.
I.1.4.2. Approche Keynésienne
L'analyse des dépenses publiques dans la théorie
keynésienne découle de l'effet du
multiplicateur. Elle est donc étroitement liée aux
fondements même de la thèse de KEYNES. Pour KEYNES, l'augmentation
des dépenses publiques augmente l'output à concurrence de la
diminution de la propension marginale à épargner. Ainsi, les
dépenses publiques exercent un effet multiplicateur sur le revenu des
agents et donc sur toute l'économie.
Le multiplicateur des dépenses publiques
s'établit dans le cadre du modèle IS en partant de
l'équation : . Admettons qu'il y ait un accroissement de g c'est-à-dire.
Au taux d'intérêt r = r0, dr = 0. Si g
augmente, et en conséquence et y aussi pour maintenir l'équilibre sur le marché des
produits. La courbe IS s'est déplacée à droite à
concurrence du multiplicateur.
comme di = 0
L'équilibre du marché des produits implique . Comme et que et
Le rapport est appelé multiplicateur
keynésien.
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