I.4.3.1. Les
dépenses publiques comme stimulant de la croissance : effet de
relance
Cette vision optimiste des effets des dépenses
publiques sur la croissance a été défendue par des
auteurs, qui selon eux, les dépenses publiques jouent favorablement sur
la croissance.
En effet, elles influencent la fonction de production
privée en stimulant la productivité du capital puisqu'elles
créent des conditions propices à la production en mettant en
place des infrastructures socio-économiques indispensables pour la
conduite des activités économiques (CALVO, 1985).
Quant à ASCHAVER (1985), il avance l'idée que
l'augmentation de la dépense publique, surtout de l'investissement,
stimule la rentabilité du capital privé ; ce qui a un impact
sur la production plus supérieure à un relèvement
équivalent de la consommation publique. Donc, les dépenses
publiques exercent un effet positif sur la productivité globale des
facteurs de production du secteur privé.
Partant de l'hypothèse que les dépenses
publiques financent les biens publics purs, BARRO (1990) trouvent que ces
dernières sont complémentaires aux dépenses
privées, c'est-à-dire qu'elles agissent, à
côté de la production privée, dans la détermination
de la production nationale.
En examinant les liens entre la croissance et les
dépenses publiques, ces dernières stimulent la croissance par
deux possibilités :
- un mécanisme macroéconomique : plus de
dépenses publiques voulant dire plus d'activité, il y a plus de
gains de productivité par le jeu de diverses externalités et, par
conséquent, plus de croissance future ;
- un mécanisme technologique : certaines
dépenses publiques favorisent l'accumulation des connaissances et donc
améliorent la capacité productive des agents économiques,
ce qui, enfin de compte, stimule la croissance ; telles sont les
dépenses en éducation de formation.
Les dépenses publiques agissent positivement sur la
croissance par des effets d'entraînement pour le reste de
l'économie (M.A NELSON, 1994). En effet, elles stimulent la demande
privée et encouragent la productivité des activités
étatiques. Les économistes des nouvelles théories de la
croissance soutiennent eux aussi l'idée d'une plausible action positive
des dépenses publiques sur la croissance à LT à condition
de rationaliser leur affectation. Ainsi, les dépenses allouées
aux infrastructures publiques, à la formation du capital humain à
travers l'éducation, la formation et la recherche-développement
stimulent l'activité économique de LT.
Finalement, l'hypothèse en faveur des dépenses
publiques comme stimulant de la croissance se fonde essentiellement sur les
externalités ou effets d'entraînement que ces dépenses sont
susceptibles d'engendrer et qui favorisent l'initiative privée.
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