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Depenses publiques et équilibre sur le marche des biens et services au Burundi: une analyse empirique (1987-2006)

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par Donatien BANYANKIRUBUSA
Université du Burundi - Licence 2009
  

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I.3. Notion d'équilibre du marché.

En économie, le concept d'équilibre économique sur un ou plusieurs marchés désigne un vecteur de variables, généralement des prix qui égalisent l' offre et la demande sur l'ensemble des marchés considérés. Cette désignation d'ensemble recouvre en fait des concepts d'équilibre très différents, qui présentent des propriétés différentes et appartiennent à des cadres d'analyse parfois éloignés. On définit l'équilibre comme « une situation économique dans laquelle "rien ne bouge", tous les agents étant dans la meilleure situation possible compte tenu des dotations initiales de chacun (capital, terres,...) ».

I.3.1. La pensée classique

Les classiques croient majoritairement à l'équilibre immuable. Pour A. Smith, les intérêts individuels entraînent le bien commun. La société atteint naturellement le bien-être et la prospérité. C'est la fameuse "main invisible" de la concurrence. Donc, l'équilibre est le fruit du marché. Quant à J.B. Say, il prône l'impossibilité des crises générales de surproduction. "Les produits s'échangent contre des produits puisqu'ils se servent mutuellement de débouchés" et l'offre crée sa propre demande". Sa loi des débouchés est adoptée par la majorité des classiques dont Ricardo et Mill.

En revanche, la «loi des débouchés»  va être critiquée par Malthus et Sismondi qui, ainsi, s'écartent des positions classiques dominantes en faisant valoir, souvent à juste titre, que l'épargne et l'investissement ne doivent pas être confondus (épargnants et investisseurs ne sont pas forcément les mêmes personnes). Ils indiquent la possibilité d'apparition de crises de sous-consommation. Force est d'admettre que la thèse de l'automaticité des équilibres de Say et celle de l'inéluctabilité des crises de Malthus sont carrément antagonistes. 

I.3.2. La pensée néoclassique

Selon ce courant de pensée, l'équilibre s'établit sur le marché de concurrence pure et parfaite : atomicité, homogénéité du produit, fluidité, transparence et mobilité. Ce modèle constitue la référence des néoclassiques. Dans ce modèle, il y a clivage entre équilibre partiel et équilibre général. 

a. Equilibre partiel

Pour Marshall (école de Cambridge), «toutes choses étant égales par ailleurs», l'étude d'un seul marché donne le fonctionnement des autres ; on ne s'intéresse pas aux effets des modifications de l'équilibre d'un marché sur les autres marchés. Il mène son étude dans le cadre de la libre concurrence. 

b. Equilibre général de Walras 

Dans Eléments d'économie pure, Walras développe une théorie de l'équilibre général englobant théorie de l'échange, de la production, de la monnaie, du crédit, etc. Son ambition est de montrer que, de même qu'il existe un équilibre permettant l'échange de deux marchandises qui maximise la satisfaction des participants à l'échange, il existe un équilibre général sur un marché comportant n marchandises. Pour lui, s'il y a équilibre entre l'offre et la demande sur le marché des biens et sur le marché de la monnaie, alors il y a aussi équilibre sur le marché des titres.

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