3. Métiers du capital investissement :
Une société suivant un cycle de vie dit normal,
passerait par les étapes suivantes; création,
développement, introduction en bourse, transmission. Les entrepreneurs
sont donc confrontés à des contraintes stratégiques selon
le stade de développement de leurs sociétés.
Les sociétés de capital investissement tendent
par conséquent, à définir leurs interventions selon les
sollicitations dont elles font l'objet de la part de ces entrepreneurs. On
distingue trois catégories distinctes :
· le capital risque ;
· le capital développement ;
· le capital transmission ;
3.1. Le capital risque :
Le capital risque est le financement en fonds propres qui vise
le développement initial d'un projet, la création d'entreprise ou
son démarrage. En effet, la société de capital
investissement avance des fonds destinés à couvrir les frais
d'avant création (recherche, prototype ...), frais liés au
lancement de l'entreprise (fabrication et commercialisation des toutes
premières séries produites par l'entreprise) :
Le capital risque 2 regroupe donc trois métiers
bien distincts :
1. le capital amorçage (seed capital) ;
Le capital amorçage consiste en une intervention en
amont du démarrage9, ou du financement d'un entrepreneur qui
veut prouver la faisabilité technique de son idée ; <<
capital faisabilité >>. En d'autre terme c'est le financement de
l'entreprise à son état embryonnaire, ceci est dire que la prise
de risque est très grande, du fait de l'incertitude quant au devenir du
projet. Ainsi, pour améliorer les chances de réussite du projet,
il faudra s'appuyer sur un partenariat actif et rechercher << une
intervention par étapes avec capitalisation progressive >> Le
capital amorçage, particulièrement orienté vers la
promotion de la haute technologie et le financement de l'innovation est peu
répandu dans le monde vu les risques qu'il véhicule et le manque
d'accompagnement de la part des Etats. Au Etats Unies par exemple; les<<
R & D partnerships >>, organisme de capital risque, permettent aux
investisseurs privés finançant un projet de recherche, de
percevoir des royalties sur la technologie en cas de succès de son
exploitation.
2. le capital création ( le start-up capital ) :
Le << capital création >> concerne le
premier vrai tour de table de l'entreprise, il finance des entreprises en
création, des entreprises qui n'en sont encore qu'à leurs
naissances, mais possèdent déjà un statut juridique.
Les capitaux alloués couvrent le démarrage de
l'activité, les frais d'établissement, d'acquisition
d'équipement et d'exploitation ainsi que des frais de
R&D10 pour des entreprises technologiques et assimilées.
Il accompagne l'entreprise dans l'industrialisation et la commercialisation de
sa première série de produits,
Le tableau ci-dessous reflète les principaux points
communs et les différences entre les deux métiers
précédemment cités :
|
Capital amorçage
|
Capital création
|
Chiffre d'affaires
|
C.A = 0
|
C.A. > 0
|
Résultat net
|
Perte par absence de produits encaissés
|
Perte (incapacité
d'atteindre le point mort)
|
Montant investi
|
Faible en raison des risques
|
Plus élevé (risque
moindre)
|
Nature des besoins couverts
|
- Etude de faisabilité
- Prototypes tests
- Pré-séries
- Recherche et
développement
|
- industrialisation
- commercialisation
- recherche et investissement
|
Plus-value potentielle
|
Très élevée
|
élevée
|
9 Appelé également << zéro
stage >>
10 Recherche et développement.
Intensité de la prise de risque
|
Probabilité proche de celle de gagner le gros lot de la
loterie
|
Très élevé
|
Nature du risque
|
De produit, de concept
technologique
|
- industriel
- de marché
|
Modèle organisationnel
|
Absence (créateurs travaillant
dans son garage)
|
Informel
|
maturation
|
De 1 à5 années
|
De 1 à 3 années
|
Source
3. le capital poste-création (early stage) :
Le capital création s'adresse à des entreprises
nouvellement créées en première croissance, qui dans le
premier développement de leurs produits, expriment des besoins de
financement afin de couvrir les frais d'industrialisation et de
commercialisation.
La décision de développer un produit
représente un choix stratégique dans la vie d'une entreprise, et
devrait coïncider avec le déclin de ce produit sur le marché
(relative au cycle de vie d'un produit), chose qui est plus fréquente et
indispensable pour les entreprises de haute technologie
|