III.1.8 Les ratios capi/CA,
capi/Rex et capi/EBE
Nous avons vu précédemment que l'approche
comparative utilisait des ratios basés sur la valeur économique
() de l'entreprise (,et ), c'est à dire basés
sur la somme de la capitalisation boursière et de l'endettement net, de
façon à tenir compte de la structure financière des
sociétés entrant dans le périmètre de la
comparaison boursière.
Or, dans certains cas (structure financière identique
ou saine), ou pour certains secteurs d'activité (les
sociétés informatiques, ...), il peut paraître plus
pertinent de ne retenir que la capitalisation boursière au
numérateur, afin de ne tenir compte que du nombre de fois où le
chiffre d'affaires (ou le résultat d'exploitation, ou l'excédent
brut d'exploitation) de la société concernée au titre de
l'année en cours, ou des années suivantes, est comprise dans sa
capitalisation boursière.
C'est ainsi dans ces différents cas de figure que ces
trois ratios (ou l'un d'entre eux) seront utilisés dans le cadre d'une
comparaison boursière.
III.1.9 Le délai de
recouvrement (DR)
La notion de délai de recouvrement (DR) est
définie comme « le délai de recouvrement théorique du
prix d'une action par la somme des flux futurs des bénéfices par
action actualisés au taux de rendement des obligations ». Le
délai de recouvrement correspond ainsi au temps nécessaire pour
récupérer le cours de l'action avec la somme des
bénéfices futurs actualisés de la société
considérée. Plus le délai de recouvrement est faible,
moins la valeur est chère, et plus le délai de recouvrement est
élevé, plus la valeur est jugée surévaluée
par le marché. Le choix du délai de recouvrement suppose le choix
d'un taux d'actualisation et le choix d'un taux de croissance des (bénéfices nets par
action). Ces choix, qui correspondent à des hypothèses fortes,
constituent les limites du délai de recouvrement. Cet indicateur
financier s'inspire directement de la valeur actuelle nette et du délai
de récupération (Pay-Back) utilisé dans l'industrie dans
le choix des investissements, bien qu'il ne traite pas les flux financiers mais
les flux patrimoniaux.
|