III.1.6 Le ratio
Des variantes du ratio précédent se sont
développées dans la pratique, la valeur économique de
l'entreprise ne valorisant plus le chiffre d'affaires, mais l'EBE
(excédent brut d'exploitation) ou le (résultat d'exploitation).
Le multiple de résultat d'exploitation va ainsi exprimer la valeur de
l'entreprise sur la base d'un nombre d'années de résultats
d'exploitation. Ainsi, une société dont la valeur
économique vaut 100, et dont le résultat d'exploitation est de
12.5 sera rachetée 8 fois son. Cela signifie que si le reste constant, l'investisseur devra attendre 8 ans pour
récupérer sa mise, tout en négligeant la valeur
résiduelle de cet investissement au bout de 8 ans. Si le après impôt de cette
société augmente, l'investisseur devra attendre moins de 8 ans.
S'il diminue, cet investisseur devra par contre attendre une durée plus
longue. Il est à noter que l'on raisonne le plus souvent sur la base du
multiple du résultat d'exploitation, plutôt que sur d'autres
agrégats (excédent brut d'exploitation, ...) pour
déterminer la valeur de l'actif économique, étant
donné que le résultat d'exploitation est le résultat
dégagé par l'actif économique qui lui revient
intégralement. Ce résultat est en effet intégralement
réparti entre ceux qui financent l'actif économique, c'est
à dire entre les créanciers et les actionnaires. Dans la
pratique, et sans que cela soit obligatoire, on retient dans le calcul du
multiple du résultat d'exploitation une estimation du résultat
d'exploitation après impôt de l'exercice en cours. La logique est
donc la même que pour le ratio précédent (), bien que l'on considère
qu'il est plus pertinent de prendre en compte des résultats
intermédiaires (les résultats d'exploitation
dégagés par la société) que le chiffre d'affaires
brut pour valoriser l'exploitation d'une société.
III.1.7 Le ratio
Dans certains secteurs, la notion de dotation aux
amortissements n'est pas significative. Par exemple, dans la production
cinématographique, cette notion correspond à des charges qui ont
été affectées et qui reviennent en compte de
résultat. Dans d'autres secteurs (les télécommunications,
...) l'importance des dotations aux amortissements est telle (parfois
supérieure à 20% des ventes), et les pratiques utilisées
à l'étranger pour constater l'usure des immobilisations sont si
variées, qu'il faut raisonner au niveau du résultat
d'exploitation avant dotation aux amortissements pour pouvoir faire des
comparaisons boursières pertinentes.
On se focalise alors sur l'excédent brut d'exploitation
(), en substituant le ratio
au ratio
précédent.
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