II-3 Cellule des finances extérieures
La cellule des finances extérieures détermine le
type d'emprunt qui convient à un moment précis. Cela constitue la
gestion active de la dette par opposition à la
« gestion réactive ou passive de la dette »
effectuée par la cellule de contrôle. La cellule des finances
extérieures met en oeuvre les décisions du comité de
coordination de haut niveau tout en lui servant en même temps de cellule
consultative.
Il convient de placer les emprunts contractés au nom
de l'Administration centrale sous le contrôle du ministère des
finances, car celui-ci est le garant de la stabilité financière
du pays.
II-4 Comité de coordination de haut niveau
La structure de gestion de la dette doit être
coiffée par un groupe chargé de rassembler toutes les
informations pertinentes sur la gestion de la dette et de définir la
politique de l'état en matière de gestion de la dette. Le
ministère des finances est le lieu indiqué pour abriter le
comité de coordination de haut niveau.
La gestion de la dette peut être organisée plus
méthodiquement en ayant toutefois recours à l'expertise des
autres. Ainsi, la Banque centrale rend compte des développements
récents et des projectifs de la balance des paiements ; le
ministère du plan rappelle au ministère des finances les besoins
prioritaires d'investissement du secteur public pour le
développement.
Par ailleurs, en ce qui concerne la prise des
décisions, il est nécessaire pour le ministère des
finances de débattre des questions relatives à la gestion de la
dette avec toutes les personnes susceptibles d'être affectées par
ces politiques enfin de prendre des décisions pouvant être
approuvées et d'être mises en oeuvre de façon
harmonieuse.
Le comité de coordination de haut niveau doit
être présidé par le ministère en charge des
finances. La cellule des finances extérieures peut assurer les travaux
de secrétariat. La Banque centrale doit être
représentée par le Gouverneur ou le Directeur national, le
ministère du plan doit être représenté par un
Directeur. Le ministère du Commerce doit également y être
représenté.
Le comité doit se réunir
régulièrement, si possible chaque mois, pour évaluer le
programme d'emprunt au cours des 6-12 prochains mois.
Ainsi, la politique de mobilisation d'emprunts
extérieurs devrait être fondée sur de véritables
changements juridiques et institutionnels articulés d'une part, autour
de la formulation et la mise en oeuvre de la politique d'endettement public et
d'autre part, la localisation des institutions chargées de la gestion de
la dette. Alors, les pouvoirs publics peuvent envisager la mise en oeuvre
effective de la stratégie de mobilisation prudente de nouveaux
financements.
CHAPITRE II : MOBILISATION PRUDENTE DE NOUVEAUX
FINANCEMENTS
Le Gabon est un pays à revenu intermédiaire de
la tranche supérieure. En conséquence il n'est éligible
qu'aux mécanismes classiques de restructuration de la dette
extérieure.
Le présent chapitre examine, dans un premier temps, les
caractéristiques de la dette extérieure du Gabon, ensuite le
développement des marchés des titres publics et enfin, la
prévention des crises d'endettement.
I- CARACTERISTIQUES DE LA DETTE
EXTERIEURE.
Pour mieux cerner les caractéristiques de la dette
publique extérieure il est nécessaire d'analyser
l'évolution du stock, déterminer les ratios dette
totale/exportations et service de la dette/exportations.
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