II.6.1.vi.. La main-d'oeuvre
Elle est généralement constituée de la
main-d'oeuvre familiale et de la main-d'oeuvre extra- familiale.
La carte de la figure 2, ci-après
représente les variations de rendement en arachide d'une
communauté rurale à une autre pour l'année 2007 dans les
quatre départements.
Figure 2 : Variation de rendement (Kg/ha) en arachide
dans les communautés rurales de chaque département,
année 2007.
Chapitre III METHODOLOGIE III.1. Présentation
générale
Les étapes du travail ont été les
suivantes :
1. Revue bibliographique sur les assurances agricoles
indicielles, en particulier sur celles sur les rendements
agrégés, et également sur les méthodes de la
DAPS.
2. Récupération des données de la
DAPS.
3. Récupération de données
technico-économiques sur l'arachide.
4. Etablissement des paramètres possibles des
systèmes d'assurances indicielles sur rendements agrégés,
en considérant différents niveaux de couverture, marges des
assureurs et niveau de subvention de l'Etat ;
5. Evaluation des revenus de différentes
catégories d'agriculteurs avec et sans assurance ;
6. Analyser l'intérêt de l'assurance
chez les agriculteurs.
III.2. Revue bibliographique
Cette étape, nécessaire à tout
travail, s'est déroulée essentiellement dans les
bibliothèques du CERAAS, de l'ENSA5 et de la DAPS, pour
recueillir des informations sur les statistiques agricoles et les assurances
agricoles. En plus des entretiens ont été effectués avec
les experts de la DAPS en vue de comprendre le principe des statistiques
agricoles.
Egalement des études récentes de la
Banque Mondiale en 2008 sur les assurances agricoles indicielles au
Sénégal ont été consultées. Il s'agit
précisément de la méthode d'analyse des risques faite par
Charles Stutley sur les rendements agrégés.
III.3. Collecte de données
III.3.1. Statistiques agricoles
Nous avons collecté des données
élémentaires quantitatives et qualitatives disponibles,
auprès des services en charge des statistiques et de ceux
disposés à nous fournir des informations relatives au
thème développé. Elle a été faite au niveau
des structures suivantes : DAPS, CERAAS6,
DA7.
Les données de rendements recueillies à la
DAPS sont de deux ordres :
5 Ecole Nationale
Supérieure d'Agriculture de Thiès
6 Centre d'Etude
Régionale pour l'Amélioration de l'Adaptation à la
Sécheresse
7 Direction de
l'Agriculture
· Il s'agit d'une part des données de
rendements élémentaires qui proviennent directement des districts
de recensement, et cela pour la période de 2000 à 2007
;
· Et, d'autre part, celles déjà
agrégées à l'échelle des départements,
utilisées dans la suite de l'étude pour la culture de l'arachide,
depuis 1986.
Nous avons ensuite organisé l'ensemble des
données collectées au niveau des districts de recensement (DR)
lors des enquêtes agricoles, sur la période 2000-2005, par la
DAPS. Il a été procédé à la correction
automatique de toutes les erreurs rencontrées dans la base de
données sur la période 2000-2005. Cependant, seules les
données élémentaires de 2006 et 2007 ont été
corrigées par la DAPS, celles de 2000 à 2005 ne l'ont pas
été.
Nous avons aussi effectué une analyse minutieuse
des données recueillies, en vue d'en tirer plus d'informations sur la
méthode de corrections des jeux de données de la
DAPS.
III.3.2. Pluviométrie
Les données de pluviométrie
utilisées sont officielles et publiées par la Division de la
Météorologie Nationale. Elles ont été recueillies
à partir de la base de données du CERAAS.
III.3.3. Prix agricoles
Les données sur le prix officiel du kilogramme de
l'arachide, depuis 1986 à la Direction de l'agriculture.
III.3.4. Coûts de production
Les données sur les itinéraires
techniques et les coûts de la production de l'arachide ont
été recueillies au CERAAS et à L'ASPRODEB. Ces
données concernent des producteurs << semenciers » et des
<< non semenciers » à différents stade de leur
production. Par ailleurs, nous avons affiné toutes ces données
sur les couts pour en servir lors de nos simulations dans les unités
d'assurance choisies dans cette étude.
Sur la base des discussions que nous avons eu
(ASPRODEB, ISRA) et de nos lectures, nous avons fait une typologie en quatre
catégories d'agriculteurs qui nous ont semblé représenter
la réalité :
· la catégorie I correspond à des
producteurs semenciers qui investissent fortement et peuvent espérer, si
les conditions climatiques le permettent, un niveau de production
élevé ; de plus ils peuvent espérer des prix de vente plus
élevés ;
· la catégorie II correspond à des
bons producteurs qui investissent dans la production d'arachide de
qualité mais également de façon importante et peuvent
aussi espérer des rendements élevés ;
· la catégorie III représente
des « agriculteurs moyens » qui investissent relativement peu et qui
ne peuvent espérer avoir de très bons rendements ;
· la catégorie IV représente des
« agriculteurs pauvres » au sens d'agriculteurs qui investissent peu
ou pas du tout, et qui donc ne peuvent pas espérer de bons rendements
;
Nous avons donc attribué des
caractéristiques techniques et économiques spécifiques
à chaque catégorie. Ces informations sont
détaillées aux annexes 4 à 7. Les différences entre
agriculteurs portent sur :
· Le rendement : on a considéré
qu'il était de 150% du rendement moyen du département pour les
catégories I et II, de 100% (« égal ») pour la
catégorie III et de 60% pour la IV ;
· Le niveau d'investissement avant la
récolte, suivant les opérations culturales effectuées en
tenant compte de la valorisation de la main -d'oeuvre temporaire et du
coût des intrants ;
· Le prix unitaire du coût moyen
Récolte+ Post Récolte, estimé ici à 54
FCFA/Kilogramme de gousse. Cette valeur a permis par la suite de
déterminer le total des charges techniques pour chaque catégorie
d'agriculteurs, en relation au rendement prévisionnel en gousses. Elle a
également servi à faire la simulation sur les revenus dans les
différents départements de l'étude.
Par conséquent, avec les catégories I
et II, l'hypothèse émise est une maximisation des coûts de
production tandis que pour les catégories III et IV l'hypothèse
émise est une minimisation des coûts de production.
Ces hypothèses permettront de faire la simulation
pour voir l'influence de l'assurance sur le revenu des
agriculteurs.
III.4. Formalisation et modélisation du
système assuranciel
III.4.1. Démarche
Les données recueillies ont été
utilisées pour développer (sous Excel8) un «
modèle » permettant, par une succession de calculs simples, de
déterminer un certain nombre d'indicateurs de fonctionnement et
performance d'un système d'assurance indexé sur les rendements
agrégés, ce en considérant différentes
hypothèses du taux de couverture, de la marge commerciale de l'assureur
et du niveau de subvention de l'Etat. Ce modèle a été
appliqué aux 4 catégories d'agriculteurs.
8 Tableur de Microsoft
Office
On rappelle que l'assurance se déclenche pour
une zone donnée, c'est-à-dire que des indemnités sont
payées à tous les agriculteurs de cette zone, quand le rendement
moyen (rendement agrégé au niveau de la zone), descend en dessous
d'un niveau de référence donné, qui a été
prédéterminé au départ.
Dans le cadre de notre étude, et en
référence à ce qui est envisagé pour le
Sénégal, la zone d'application est le département, et le
rendement moyen est le rendement moyen officiel du département
déterminé par la DAPS.
Pour les 4 départements de notre étude le
modèle a été appliqué à la série
historique de rendements dont on pouvait disposer, à savoir les
rendements de 1986 à 2007 (22 années).
III.4.2. Détermination des rendements de
référence
Chaque série historique de rendements a permis
d'établir, par régression linéaire sur les années,
une tendance des rendements pour chaque département (voir annexe 3
:données de rendement).
Ensuite on a déterminé pour chaque
année la valeur ajustée du rendement selon la tendance
(RDTtrendi).
Ce sont ces valeurs tendancielles ajustées
(RDTtrendi) qui permettent de déterminer, en tenant compte du choix du
taux de couverture (taux), les niveaux de référence des
rendements RDTrefi) qui servent au déclenchement des indemnités
quand le rendement départemental (RDTi) descend en
deçà.
Pour une année i il y a indemnisation si :
RDTi < RDTrefi
Avec RDTrefi = RDTtrendi x taux
Nous avons considérés des niveaux de
couverture allant de 100% (indemnisation quand le rendement du
département est inférieur au niveau de référence)
à 20%.
III.4.3. Hypothèses sur la marge commerciale et
le niveau de subvention de l'Etat
Par « marge commerciale » nous entendons le
surplus d'argent que l'assureur souhaite encaisser, pour son fonctionnement et
son bénéfice.
La marge commerciale vient s'additionner au
coût de base brut de l'assurance qui lui découle directement et
uniquement du montant des indemnités que l'assureur doit verser. Pour
déterminer le coût moyen annuel de base brut de l'assurance, il
faut déterminer sur une série pluri-annuelle (la plus longue
possible) les montants des indemnités qu'aurait à verser
l'assureur, et par suite leur valeur moyenne annuelle.
Le coût de la prime d'assurance que doit payer
l'agriculteur (ou l'Etat si le système est subventionné) comprend
donc le coût de base brut de l'assurance (égal au montant moyen
annuel des indemnités) plus la marge commerciale de l'assureur pour la
rémunération de son service.
D'après l'étude réalisée
par la Banque Mondiale et les commentaires de ses experts, les marges
commerciales habituelles sont de l'ordre de 12 à 20%. Cependant il est
à noter qu'il est possible que la CNAAS envisage une marge plus
élevée, pouvant aller jusqu'à 45%.
Pour notre étude nous avons
considéré deux niveaux de marges : 12,5% et 25%.
En ce qui concerne une prise en charge possible de
l'Etat nous avons considéré 3 niveaux : 0% de subvention (prime
d'assurance 100% à la charge de l'agriculteur), 25% et 50%.
NB Le cas 100% n'a pas été
étudié dans la mesure où cette situation n'implique que
des avantages et aucun inconvénient pour les agriculteurs.
III.4.4. Paramètres assuranciels produits par le
modèle
Sur la base des séries historiques (1986-2007) de
rendements, des valeurs ajustées et des différentes
hypothèses de taux de couverture, le modèle détermine tout
d'abord :
· les indemnisations générées
pour chaque année (en relation au rendement moyen de l'année)
;
· leur valeur moyenne, qui représente le
coût de base de l'assurance ;
· la fréquence d'indemnisation.
Ensuite, considérant les différentes
hypothèses de marge commerciale, le modèle détermine le
montant annuel moyen des primes théoriques d'assurance.
Puis, en fonction du niveau de subvention de l'Etat, on
détermine la prime annuelle qui sera payée par
l'agriculteur.
III.5. Evaluation des revenus et
synthèse
Les revenus sont ensuite estimés par simulation
selon les situations << sans assurance » et << avec assurance
» chez les quatre catégories d'agriculteurs.
Les montants des indemnités reçues par
les agriculteurs et celui de la prime annuelle d'assurance qu'il doit payer,
sont pris en compte pour estimer les revenus de l'agriculteur << avec
assurance ».
Les données sur les coûts avant
récolte sont maintenus fixes pour les quatre
catégories d'agriculteurs, mais celles sur les travaux de
récoltes et post récoltes suivant les
itinéraires
techniques sont déterminées en fonction
de leur rendement estimé (150%, 100% ou 60% du rendement moyen) par
simulation en multipliant le rendement agrégé à la valeur
unitaire estimée moyenne de 54 FCFA/Kg de gousses.
III.6. Approche et limite
méthodologique
Cette étude est destinée à cadrer
un sujet complexe et nouveau dans le secteur agricole sénégalais,
notamment les assurances indicielles. L'étude ne prétend pas
répondre de façon définitive à la question
posée, mais cherche à donner des éléments de
contribution, donner des ordres de grandeurs en s'intéressant aux
dynamiques globales.
La limite concerne les données quantitatives
sur lesquelles repose l'essentiel de l'approche. Elle s'appuie sur les
statistiques agricoles (rendements) fournies par la DAPS. Ces données
restent agrégées à l'échelle des
départements ; donc elles cachent beaucoup de variabilité au sein
des départements. Cependant, s'il y'avait des données locales
c'est-à-dire à une basse échelle telle que la
communauté rurale, il y'aurait plus de précision à
l'étude de l'assurance sur les rendements
agrégés.
Chapitre IV ANALYSE DES RISQUES ET DES
INDICES D'ASSURANCES
Ce chapitre commente les résultats obtenus
après analyse des données de la DAPS. Il s'agira
précisément d'interpréter les données
économiques obtenues par simulation sur la base des données de
prix et de rendements historiques de la culture de l'arachide dans les
départements de Kaffrine, Nioro, Kolda et de Tambacounda. Une simulation
s'en est suivie pour déterminer des indicateurs d'attractivité du
produit assuranciel chez quatre catégories d'agriculteurs afin de
montrer l'intérêt de l'assurance agricole. L'analyse s'est faite
en se référant aux hypothèses de marges pour l'assurance
et aux éventuelles subventions faites par l'État pour
alléger le coût de l'assurance.
IV.1. Définition de l'unité
d'Assurance
L'unité d'assurance se définit comme un
ensemble homogène du point de vue agro-climatique et par mode de
production. Elle peut correspondre à un département de par ses
caractéristiques internes (culture principale et mode de production), ou
à des filières avec des modes de production quasiment
homogènes. C'est le cas des départements de Nioro, Kaffrine,
Tambacounda et de Kolda choisis dans l'étude.
IV.2. Analyse des données pluviométriques
dans les unités d'assurance
La figure 3 représente le niveau moyen
pluviométrique dans chacune des unités d'assurances depuis 1986.
Nous notons que le niveau pluviométrique suit le gradient zone centre -
zone Sud en progressant. Cela est dû au simple fait que la
pluviométrie est beaucoup plus abondante en zone sud. Par ailleurs avec
les données obtenues seul le département de Kolda se trouve dans
l'isohyète de 1000 mm, contrairement aux départements de
Tambacounda, Nioro et Kaffrine où nous avons une moyenne
pluviométrique inférieure à 800 mm.
Figure 3 : Niveau Pluviométrique moyen dans les
quatre unités d'assurance
IV.3. Analyse des données de rendements dans les
unités d'assurance
L'analyse du Tableau 1 montre que les variations de
rendements sont très élevées dans les unités de
Kaffrine (soit 28%) et de Nioro (soit 21%) contre celles de Tambacounda (soit
16%) et de Kolda (soit 28%) où la variabilité constatée
est très légère.
Tableau 1 : Indicateurs statistiques sur les rendements
en arachide dans les unités d'assurance
INDICATEURS
|
Kaffrine
|
Nioro
|
Kolda
|
Tamba
|
Moyenne
|
945
|
1 039
|
1 219
|
1 052
|
Ecart Type
|
261
|
220
|
225
|
168
|
Coeff variation
|
28%
|
21%
|
18%
|
16%
|
Médiane
|
1 014
|
1 043
|
1 110
|
1 046
|
Maximum
|
1 292
|
1 398
|
1 594
|
1 341
|
Minimum
|
377
|
347
|
855
|
650
|
Cela est justifié par le gradient
pluviométrique et les conditions pédoclimatiques entre le Centre
et le Sud du bassin arachidier. En effet, les sols du bassin arachidier se sont
appauvris suite à la monoculture de l'arachide.
IV.4. Analyse des risques
Figure 4 : Principe de fonctionnement du système
d'assurance
La figure 4 traduit l'évolution des rendements
réels annuels de l'arachide dans le département de Nioro et
celles des rendements calculés selon les niveaux de couverture de
50%,100% et 80% pour l'assurance. Il ressort, en plus, l'évolution des
pertes historiques de rendement observées selon la tendance pour chaque
niveau de garantie. Nous notons que lorsque le rendement réel obtenu
franchit par exemple le seuil de (50%), alors cela se traduit par une
indemnisation.
Tableau 2 : Montant moyen des indemnités en
(FCFA)
Niveau de Garantie
|
Unités d'Assurance
|
Nioro
|
Kaffrine
|
Tamba
|
Kolda
|
100%
|
13773
|
18569
|
10550
|
16891
|
90%
|
7311
|
11681
|
3799
|
6000
|
80%
|
4286
|
6577
|
1626
|
1466
|
70%
|
2972
|
3982
|
253
|
3
|
60%
|
2153
|
2237
|
0
|
0
|
50%
|
1334
|
840
|
0
|
0
|
40%
|
515
|
0
|
0
|
0
|
L'analyse des risques a permis de déterminer le
montant moyen de l'indemnité (Tableau 2) dans chaque unité
d'assurance pour la culture de l'arachide, cela de la période de 1986
à 2007, soit 22 ans. Les hypothèses considérées
sont des niveaux de garanties de 100%,
80%,70%,60%,50% et 40% du rendement seuil pour mieux
capter les pertes de rendement dans les unités d'assurance.
L'analyse de ces résultats montre que les
indemnités sont plus élevées dans la zone centre où
nous avons les pertes en rendements importantes lorsque le niveau de couverture
est en dessous du niveau de garantie de 80%. Mais au de-là de 80%, la
tendance est inversée, donc les indemnités les plus importantes
sont ceux des départements de Kolda et de Kaffrine avec un niveau de
garantie de 100%.Avec 90% de garantie, les indemnités sont plus
élevées dans les départements de Nioro et de
Kaffrine.
L'analyse des risques a également permis de
constater que les fréquences d'indemnisation sont élevées
dans les départements de Nioro et de Kaffrine si l'assurance se fixe un
niveau de couverture variant entre 80% et 40%. Cependant, avec 90% de
couverture, les indemnisations deviennent fréquentes dans les
départements de Kaffrine et de Kolda. L'analyse montre également
une indemnisation très forte dans les départements de Nioro, de
Kaffrine, de Tambacounda et de Kolda (soit une année sur 2) avec 100% de
niveau de couverture.
Tableau 3 : Fréquences d'indemnisation(en
%)
Niveau de Garan
|
ti.. % d'années avec indemnité
|
woro
|
Kaffrine
|
Tamba
|
Kolda
|
100%
|
50%
|
45%
|
50%
|
55%
|
90%
|
23%
|
36%
|
23%
|
36%
|
80%
|
14%
|
23%
|
9%
|
9%
|
70%
|
5%
|
14%
|
5%
|
5%
|
60%
|
5%
|
9%
|
0%
|
0%
|
50%
|
5%
|
9%
|
0%
|
0%
|
40%
|
5%
|
0%
|
0%
|
0%
|
IV.5. Estimation moyenne des primes
d'assurances
IV.5.1. Primes avant subventions de l'Etat
La prime correspond au prix payé par les
agriculteurs aux assureurs ; elle est calculée en relation avec le
montant moyen des indemnisations observées dans le temps, suivant les
niveaux de couverture et de marge bénéficiaire proposés
par l'assurance.
La prime est calculée à l'aide de la
formule suivante : Prime = (Indemnité moyenne dans le temps à
l'hectare + Indemnité moyenne dans le temps à l'hectare*Taux de
Marge).
Les tableaux ci-après (Tableaux 4 ; 5 et 6)
regroupent les informations sur le montant de la prime suivant trois
hypothèses de marge : Hypothèse de 25% de marge sur les
indemnités ; une autre de 12,5% et 45% de marge selon la CNAAS. Nous
rappelons que les hypothèses de 25% et de 12,5% sont utilisées
dans la suite de l'étude.
Tableau 4 : Montant moyen des primes
d'assurances(FCFA), selon une hypothèse de marge de 25%
Niveau de Garantie
|
Unités d'Assurance
|
Nioro
|
Kaffrine
|
Tamba
|
Kolda
|
100%
|
17216
|
23211
|
13187
|
21114
|
90%
|
9139
|
14601
|
4748
|
7500
|
80%
|
5357
|
8221
|
2033
|
1833
|
70%
|
3715
|
4978
|
316
|
4
|
60%
|
2691
|
2797
|
0
|
0
|
50%
|
1668
|
1050
|
0
|
0
|
40%
|
644
|
0
|
0
|
0
|
Tableau 5 : Montant moyen des primes
d'assurances(FCFA), selon une hypothèse de marge de 12,5%
Niveau de Garantie
|
Unités d'Assurance
|
Nioro
|
Kaffrine
|
Tamba
|
Kolda
|
100%
|
15495
|
20890
|
11869
|
19002
|
90%
|
8225
|
13141
|
4273
|
6750
|
80%
|
4821
|
7399
|
1830
|
1649
|
70%
|
3343
|
4480
|
284
|
4
|
60%
|
2422
|
2517
|
0
|
0
|
50%
|
1501
|
945
|
0
|
0
|
40%
|
580
|
0
|
0
|
0
|
Tableau 6 : Montant moyen des primes
d'assurances(FCFA), selon une hypothèse de marge de 45%
Niveau de Garantie
|
Unités d'Assurance
|
Nioro
|
Kaffrine
|
Tamba
|
Kolda
|
100%
|
19971
|
26925
|
15297
|
24492
|
90%
|
10601
|
16938
|
5508
|
8700
|
80%
|
6214
|
9537
|
2358
|
2126
|
70%
|
4309
|
5774
|
366
|
5
|
60%
|
3122
|
3244
|
0
|
0
|
50%
|
1935
|
1217
|
0
|
0
|
40%
|
747
|
0
|
0
|
0
|
L'analyse des tableaux (5 et 6) montre que les
différentes valeurs de primes calculées suivant les
hypothèses de marge n'ont pas montré de différence
significative .Ainsi les deux parties du système à savoir
l'assureur et l'assuré doivent y trouver leur intérêt.
Cependant l'institution d'assurance doit veiller à la rentabilité
de son activité. Quant à l'assuré, c'est le prix à
payer qui importe le plus. En ce qui concerne l'hypothèse d'une marge de
45% pour la CNAAS, la prime à payer par les agriculteurs, suivant une
couverture de 80%, est de 6214 FCFA à Nioro,9535 FCFA à
Kaffrine,2360 FCFA à Tambacounda et 2126 FCFA à
Kolda.
IV.5.2. Montants des primes selon les niveaux de
subvention
Dans cette partie, nous avons procédé
à une comparaison de la valeur de la prime selon les hypothèses
de marge (12,5% et 25%) pour l'assurance et selon les niveaux d'intervention de
l'État (0% ; 25% et 50%).
Le taux 0% signifie une absence de subvention et dans
ce cas l'agriculteur paierait entièrement le montant de la prime ; le
taux de 25% signifie une prise en charge de 75% du montant de la prime par
l'agriculteur et 50% correspond à une prise en charge de 50% de la
valeur de la prime par l'agriculteur.
Les tableaux (7 ; 8 ; 9 et 10) regroupent les
résultats obtenus après analyse par simulation.
Tableau 7 : Primes moyennes(FCFA) selon une subvention
et une hypothèse de marge au niveau du département de
Nioro
Niveau de subvention
|
0%
|
25%
|
50%
|
|
Nioro
|
|
Marge de ('assurance
|
12,5%
|
25%
|
12,5%
|
25%
|
12,5%
|
25%
|
Niveau de Garantie
|
|
|
|
|
|
|
100%
|
15495
|
17 216
|
11621
|
12912
|
7782
|
8608
|
90%
|
8225
|
9 139
|
6169
|
6854
|
4131
|
4569
|
80%
|
4821
|
5 357
|
3616
|
4018
|
2421
|
2678
|
70%
|
3343
|
3 715
|
2508
|
2786
|
1679
|
1857
|
60%
|
2422
|
2 691
|
1817
|
2019
|
1216
|
1346
|
50%
|
1501
|
1 668
|
1126
|
1251
|
754
|
834
|
40%
|
580
|
644
|
435
|
483
|
291
|
322
|
Tableau 8 : Primes moyennes(FCFA) selon une subvention
et une hypothèse de marge au niveau du département de
Kaffrine
Niveau de subventio
|
n 0%
|
25%
|
50%
|
|
Kaffrine
|
|
Marge de ('assurance
|
12,5%
|
25%
|
12,5%
|
25%
|
12,5%
|
25%
|
Niveau de Garantie
|
|
|
|
|
|
|
100%
|
20890
|
23211
|
15667
|
17408
|
10445
|
11605
|
90%
|
13141
|
14601
|
9856
|
10951
|
6571
|
7301
|
80%
|
7399
|
8221
|
5549
|
6166
|
3700
|
4111
|
70%
|
4480
|
4978
|
3360
|
3733
|
2240
|
2489
|
60%
|
2517
|
2797
|
1888
|
2098
|
1259
|
1398
|
50%
|
945
|
1050
|
708
|
787
|
472
|
525
|
40%
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Tableau 9 : Primes moyennes(FCFA) selon une subvention
et une hypothèse de marge au niveau du département de
Tambacounda
Niveau de subvention
|
0%
|
25%
|
50%
|
|
Tambacounda
|
|
Marge de l'assurance
|
12,5%
|
25%
|
12,5%
|
25%
|
12,5%
|
25%
|
Niveau de Garantie
|
|
|
|
|
|
|
100%
|
11869
|
13187
|
8902
|
9891
|
5934
|
6594
|
90%
|
4273
|
4748
|
3205
|
3561
|
2137
|
2374
|
80%
|
1830
|
2033
|
1372
|
1525
|
915
|
1017
|
70%
|
284
|
316
|
213
|
237
|
142
|
158
|
60%
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
50%
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
40%
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Tableau 10 : Primes moyennes selon une subvention et
une hypothèse de marge au niveau du département de
Kolda
Niveau de subvention
|
0%
|
25%
|
50%
|
|
Kolda
|
|
Marge de l'assurance
|
12,5%
|
25%
|
12,5%
|
25%
|
12,5%
|
25%
|
Niveau de Garantie
|
|
|
|
|
|
|
100%
|
19002
|
21114
|
14252
|
15835
|
9501
|
10557
|
90%
|
6750
|
7500
|
5062
|
5625
|
3375
|
3750
|
80%
|
1649
|
1833
|
1237
|
1375
|
825
|
916
|
70%
|
4
|
4
|
3
|
3
|
2
|
2
|
60%
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
50%
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
40%
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Les résultats obtenus dans les tableaux (7 ; 8
; 9 et 10) montrent que le prix payé par l'agriculteur dépend de
la marge de l'assurance et du niveau de subvention par l'État, ce qui
est évident.
Par exemple dans le département de Kaffrine,
avec un niveau de garantie de 80 % et selon une marge de 12,5% fixée par
l'assurance, la prime à payer par hectare serait de 7 400 FCFA sans
subvention, contre 5 550 FCFA et 3 700 FCFA pour des niveaux de subventions
respectifs de 25% et de 50% par l'État. En plus pour un même
niveau de garantie (80%) proposé par l'assurance et selon une marge de
25% pour l'assurance, la valeur de la prime à payer par hectare serait
de 8 200 FCFA sans subvention, contre 6 100 FCFA et 4 100 FCFA pour des niveaux
de subventions respectifs de 25 % et de 50% par l'Etat.
Au niveau du département de Kolda, avec un
niveau de garantie de 80% et selon une marge de 12,5% fixé par
l'assurance, la prime à payer par hectare serait de 1 650 FCFA
sans subvention, contre 1 200 FCFA et 825 FCFA pour des niveaux de
subventions respectifs de
25% et de 50% par l'État. En outre, pour un
même niveau de garantie (70%) proposé par l'assurance et selon une
marge de 25% pour l'assurance, la valeur de la prime à payer par hectare
serait de 1 800 FCFA sans subvention, contre 1 375 FCFA et 910 FCFA pour des
niveaux de subvention respectifs de 25 % et de 50% par
l'État..
Généralement pour les quatre
unités d'assurance, quelle que soit la marge proposée par
l'assurance, l'intervention de l'État par un apport de subvention
allégerait le coût de la prime d'assurance. Donc une subvention de
l'État inciterait les agriculteurs à souscrire au produit
assuranciel, également l'assureur devra veiller à la
rentabilité de son portefeuille d'assurance.
IV.6. Analyse des revenus et des indices
d'attractivité de l'assurance
IV.6.1. Revenus des agriculteurs sans
assurance
Tableau 11 : Synthèse des revenus
estimés(FCFA) sans assurance pour les quatre catégories
d'agriculteurs
Département
|
NIORO
|
KAFFRINE
|
TAMBA
|
KOLDA
|
INDICATEURS
|
Rev Moy
|
Rev Min
|
Rev Moy
|
Rev Min
|
Rev Moy
|
Rev Min
|
Rev Moy
|
Rev Min
|
Catégories
|
|
|
|
|
|
|
|
|
I
|
168 928
|
-46 808
|
139 633
|
-37 454
|
172 853
|
47 665
|
224 985
|
111 583
|
II
|
139 759
|
-24 083
|
117 511
|
-16 979
|
142 740
|
47 665
|
182 332
|
96 208
|
III
|
76 256
|
-32 972
|
61 424
|
-28 236
|
78 243
|
14 860
|
104 638
|
47 222
|
IV
|
35 404
|
-30 133
|
26 504
|
-27 292
|
36 596
|
-1 434
|
52 433
|
17 983
|
|