3.1.2.2 De la mesure de la pauvreté
infanto-juvénile kt::. Détermination d'un seuil de
pauvreté absolue
Selon les fondements théoriques posés dans la
partie 1, une fois construit l'indicateur composite de pauvreté [ICP
à la phase b)], il y a lieu de procéder à la
détermination d'un seuil absolu de pauvreté non monétaire
[phase c)]. La littérature présente trois procédés
plus ou moins équivalents de fixation d'un tel seuil : seuil z1viaACM,
seuil z2via ACH et seuil z3via EnfantRéférence :
· le seuil absolu déterminé comme score
maximal des dimensions de l'ACM, en considérant que l'ICP moyen est
supérieur à ce seuil (seuil z1viaACM) ;
· le second seuil élaboré de telle
manière que les sujets aux conditions de vie jugées les plus
sobres présentent un bien-être inférieur à ce seuil.
Pour ce second cas, l'on fait souvent usage de la technique ACH41.
La classification ACH spécifie deux classes (pauvres et non pauvres) et
le seuil est une valeur comprise entre classes ainsi constituées. Ki et
al. (2005) propose la formule suivante pour calculer ce seuil :
z 2 viaACH = Max (ICPi /
classePauvre )* scorei / classePauvre + Min
(ICPi /classeRiche ) * scorei
/classeRiche (2)
· le troisième seuil est déterminé
étant donné un enfant de référence «Non
pauvre» à qui est attribué un vecteur d'informations tel :
être issu d'un ménage de niveau de vie modeste, être
vacciné, être bien nourri. Il est d'abord calculé un score
z'3, moyenne des scores des modalités constituant ce vecteur
d'informations. Ensuite, il est calculé un second score z»3,
moyenne des poids des modalités non retenues précédemment,
de telle sorte que ICP'3 soit plus petit que z'3. En définitive, l'on a
:
z 3 viaEnfantRéférence = z
'3 + z"3
kt> Calcul de l'indice composite de
pauvreté
Une fois l'indicateur composite de pauvreté (ICP)
établi et qu'un seuil de pauvreté est déterminé, la
théorie enseigne qu'il faut dorénavant agréger
l'indicateur composite de pauvreté en indice composite de
pauvreté [phase d)]. Là-dessus, le recours aux indices de
pauvreté s'avère utile. Rappelons que la présente
étude mesurera ou agrègera la pauvreté par l'indice FGT
que nous avons présenté et justifié au chapitre 2 (partie
1).
Note 2 : Une attention
particulière sera accordée à la valeur des indices FGT. En
effet, par définition (cf. chapitre 2, partie 1), la valeur d'un indice
doit être comprise entre 0 et 1. Or, les ICPi calculés (poids ou
scores) sont des coordonnées sur le premier axe et peuvent prendre de ce
fait des valeurs négatives. Dans de tels cas, les ICP sont rendus
positifs par la translation (T)42 suivante qui ne modifie aucunement
l'analyse de la pauvreté (Sahn et Stifel, 2003):
ICP ? ICP+
i i
|
max
1.,.1
j ICP
, 0
i
|
ICPj
|
( T)
|
41 Nous utiliserons l'approche des coupures des
dendrogrammes (pour les détails de la méthode, cf. Lebart et
Morineux (1997). Les détails ne seront pas fournis ici car seules les
coordonnées factorielles seront récupérées puis
archivées pour déduire les indices FGT.
42 Cette transformation signifie que la valeur
positive de l'ICP est obtenue par ajout à chaque valeur initiale de
l'ICP, de la valeur absolue de la plus grande valeur négative d'entre
les ICP pour chaque individu i. Les courbes FGT traitant des dominances
stochastiques ne font pas l'objet de notre étude.
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