II-3/ Les conséquences du givrage :
Le givrage des appareils est un problème auquel on n'a pas
encore trouvé de solution satisfaisante.
Le givrage des aéronefs est dangereux car il peut
provoquer :
Une modification du profil aérodynamique de la cellule.
Une augmentation du poids de l'aéronef qui peut aller
au-delà de la masse maximale acceptable dans la configuration du vol.
Voir figure (II-01).
Le blocage d'une gouverne.
L'obstruction des prises de pression reliées à
certains instruments de bord.
Figure (II-01) : Une augmentation du poids de
l'avion
Une réduction de la visibilité au travers du
pare-brise qui peut aller jusqu'à l'opacification.
L'arrêt d'un réacteur si les entrées d'air
sont obstruées partiellement par du givre. Voir figure
(II-02).
Un décollage laborieux si l'avion est couvert de glace.
Une difficulté à maintenir une altitude de
sécurité.
Une perte de man°uvrabilité due à la
déformation, par le givre, des surfaces portantes : la vitesse de
décrochage augmente, le coefficient de portance de l'empennage
horizontal diminue, ce qui peut conduire à la perte du
contrôle.
Figure (II-02) : L'arrêt des
réacteurs
Un accroissement des efforts aux commandes car les moments de
charnière sont modifiés et parfois difficiles à
compenser.
Un risque d'injection de morceaux de glace dans les
entrées d'air qui pourrait endommager le moteur.
Une perte de la radio ou des moyens de radionavigation due au
givrage des antennes.
Des obstructions diverses au niveau des prises de pression, des
prises d'air, des mises à l'air libre des réservoirs.
Les pires conditions de givrage se produisent lorsqu'un
appareil, dont la température de la cellule est au point de
congélation ou légèrement en dessous, vole dans des nuages
dont le contenu en eau est élevé, et qui contient de grosses
gouttelettes surfondues. On retrouve normalement ces conditions dans des nuages
de type cumulus, tel le cumulonimbus, ou bien dans la base des nuages en nappe.
Plus la base du nuage est élevée et juste sous le point de
congélation, plus la quantité de gouttelettes surfondues est
grande.
De plus, l'importance du givrage dépend de la
durée du vol dans une zone de givrage et du type d'appareil. Les
appareils ayant des ailes minces sont plus friands de givrage que ceux ayant
des ailes plus épaisses. Voir figure
(II-03).
Figure (II-03) : Modification du profil
aérodynamique de l'aile
L'importance du givrage dépend de la température
de l'air, de la température de la cellule et de la quantité d'eau
interceptée en vol, à la fois fonction de la grosseur des
gouttelettes surfondues et de la vitesse de croisière.
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