I.1.1. Vers une prestation de qualité
Les services départementaux d'incendie et de secours
oeuvrent quotidiennement avec le souci d'améliorer au maximum la
sécurité de leurs concitoyens.
Comme le rappelle leur devise << courage et
dévouement », l'altruisme et l'efficience sont deux maîtres
mots permettant de qualifier l'état d'esprit avec lequel les services
d'incendie et de secours s'appliquent à réaliser leurs
missions.
Soucieux d'être toujours plus performant dans leur
domaine d'exclusivité qu'est la lutte contre l'incendie, les sapeurs
pompiers poursuivent leurs travaux de compréhension des
phénomènes du feu et affinent leur formation.
La recherche des causes et des circonstances des incendies est
une nouvelle science pour les acteurs Français. Encouragés par
les résultats obtenus dans les pays étrangers qui pratiquent
cette activité depuis déjà de nombreuses années,
les services d'incendie et de secours Français commencent à
s'interroger sur la mise en application de cette discipline au sein de leur
propre corps départemental.
Actuellement, les SDIS portent également une
réflexion grandissante pour cette science dans le but d'assurer leur
propre sécurisation juridique. En effet, ils sont de plus en plus
recherchés en responsabilité pour aggravation des dommages en
conséquence de manquement dont ils pourraient être jugés
responsables.
A ce jour, seuls quelques SDIS se sont lancés dans la
formation et dans l'engagement de techniciens RCCI au nom du service d'incendie
et de secours et à titre expérimental.
I.1.2. Le Service Départemental d'Incendie et de
Secours acteur de la prévention
Définies par l'article L1424-2 du CGCT, << les
SDIS sont chargés de la prévention, de la protection et de la
lutte contre les incendies. Ils concourent, avec les autres services et
professionnels concernés, à la protection et à la lutte
contre les autres accidents, sinistres et catastrophes, à
l'évaluation et à la prévention des risques technologiques
ou naturels ainsi qu'aux secours d'urgence ».
La mise en place de la RCCI permettrait la réalisation
d'une importante base de données statistiques constituée à
partir des constats effectués lors des travaux de constatations ou
d'investigations réalisés sur les différents incendies
survenus dans le département. Ces statistiques pourraient être
établis en fonction de la nature du sinistre (feu de cuisine, feu de
chambre...), du type de bâtiment impliqué (pavillon, appartement,
entrepôt...), de la source d'ignition responsable de l'incendie, du
nombre de victimes, du type de blessures, de l'heure à laquelle le
sinistre c'est déclaré...
Ces différents critères pris en compte, le SDIS
aurait la possibilité de mettre en évidence que pour certains
types de bâtiments, touchés par un sinistre de telle nature, on
constate statistiquement certaines récurrences, des dysfonctionnements
qui ne paraissaient pas d'évidence.
Face à cette analyse, les SDIS pourront proposer une
traduction de leurs exploitations qui permettra de cerner de façon plus
précise les principales causes d'incendies domestiques.
Leurs compétences en matière de
prévention, les recoupements effectués entre les
différentes interventions, les éventuelles similitudes concernant
des points d'origine du feu et autres constatations leur permettraient
d'émettre des suggestions techniques ou règlementaires.
Sur ces bases d'actions départementales, pourquoi ne
pas imaginer un regroupement national de ces futures bases de données
statistiques, permettant ainsi une mise en commun de toutes ces
informations.
A l'image du SDIS 95, il est incontestable qu'avec une moyenne
de 19 feux par jour, il n'est pas envisageable d'apporter, aujourd'hui, une
réponse pour chacun d'entre eux.
D'ores et déjà, tous les feux de mobilier urbain
et de véhicules, sauf exception, doivent être
considérés comme ne relevant pas d'une intervention de
l'équipe RCCI. Cependant, selon un objectif précis et
arrêté par le Directeur départemental, une campagne
<< cible » peut conduire à ce que des missions de
constatations ou d'investigations soient réalisées sur une
période délimitée.
Quoi qu'il advienne, ces bases de données statistiques
ne devront en aucun cas être utilisées sur le plan interne pour
réaliser une critique du déroulement opérationnel de
l'intervention, cette mission relevant du retour d'expérience et ne
devant aucunement être confondue avec les objectifs de la RCCI.
|