L'insuffisance des infrastructures économiques diminue
les performances en matière de croissance économique,
d'allocation de ressources produites et de réduction de la
pauvreté. Des enquêtes et études récentes auraient
démontré l'existence d'une corrélation positive
significative entre l'indice de pauvreté et l'insuffisance des
infrastructures routières dans les six provinces de Madagascar. Raisons
pour lesquelles, le DSRP a identifié la création et le
développement des infrastructures économiques comme la
première priorité pour Madagascar.
En effet, la longueur totale du réseau routier de
Madagascar atteint 31999 kms. On peut dire qu'elle est de faible importance par
rapport à l'étendue du territoire (587 041 km2) et aux
services rendus (0,05km par km2), compte tenu également du
fait qu'une partie du réseau est praticable durant seulement une partie
de l'année à cause du mauvais état de la route ou des
coupures de routes à chaque saison de pluie. Pourtant, l'existence de
routes permanentes conditionne le développement tant économique
que social d'un pays.
Aussi les actions à entreprendre porteront sur tous
les maillons des services de transports, en commençant par
l'amélioration physique des infrastructures (nouvelles constructions,
aménagement, réhabilitation des infrastructures existantes,
entretien courant et périodique), la rationalisation de leur gestion et
de leur exploitation, et la facilitation de leurs usages avec un confort et une
sécurité accrue. Ces actions concernent tous les modes de
transports : routiers, ferroviaires, maritimes, fluviaux et aériens. La
coordination des différents modes sera renforcée à
l'intérieur soit d'une région économique, soit d'une
province entière, et leur développement sur
l'ensemble du territoire sera réparti d'une
manière équilibrée.
Un accent particulier sera mis sur les infrastructures
routières tant au niveau du réseau structurant qu'au niveau des
réseaux des routes rurales. Ces 2 réseaux seront
interconnectés afin d'assurer une circulation fluide entre les campagnes
et les villes et un total désenclavement des populations rurales dont
les moyens de transports utilisés et désignés sous
l'appellation « moyens intermédiaires de transports » comme
les charrettes ou les cycles seront améliorés et
développés.
Plus spécifiquement, les actions viseront :
1 Le développement de la programmation au niveau des
provinces, la coordination des interventions des partenaires techniques et
financiers par le biais de l'approche basée sur l'appui
budgétaire ;
2 Le renforcement de la capacité de gestion et de la
bonne gouvernance des programmes et projets d'infrastructures par
l'administration ;
3 L'efficacité dans l'exécution des travaux
d'aménagement, de réhabilitation et de maintenance des
infrastructures en général et des routes en particulier
grâce :
o à la promotion d'un judicieux partenariat
public-privé,
o à l'intensification de la formation des ressources
humaines tant du secteur public que du secteur privé,
o au respect des normes ;
4 L'amélioration de la productivité et de l
`efficacité de l'exploitation du système de transport par une
participation accrue du secteur privé dans l'exploitation ;
5 La diminution des effets néfastes et destructeurs des
cataclysmes naturels par une amélioration des systèmes de
prévision du temps et d'alerte nationale ;
6 La diminution de la pollution dans les centres urbains et
l'amélioration de leurs systèmes d'assainissement et plus
généralement ;
7 La protection de l'environnement.
Pour l'exécution de ces actions, l'Etat
déléguera certaines de ces attributions de maître
d'ouvrage à des agences d'exécution à
créer au niveau des sous-secteurs tout en veillant à la bonne
exécution de la politique qu'il aura définie.
Ainsi, les agences suivantes dans les sous secteurs devraient
avoir été mises en place et rendues opérationnelles
à partir de l'année 2003, à l'instar de l'agence
chargée de l'aviation civile déjà opérationnelle
:
1 Des Agences Routières (AGR), centrale et
provinciales seront chargées de la maîtrise d'ouvrage
déléguée dans la construction, la réhabilitation ;
et l'entretien périodiques des routes ;
2 Une Agence Portuaire, Maritime et Fluviale (APMF), dont le
texte constitutif a été déjà voté ;
3 Une Agence des Transports Terrestres (ATT), dont l'étude
de faisabilité est en cours et enfin
4 Une Agence Nationale de la Météorologie, dont la
mise en place est à l'étude.