2.8 Etat des lieux des sites agricoles après
passage des éléphants
Après le passage des éléphants sur les
sites agricoles, les dégâts sont impressionnants. En effet, suite
à nos observations sur le terrain, nous avons constaté que les
sites agricoles ne sont plus reconnaissables après le passage des
éléphants comme le montre les photos n°6, 7 et n°8.
Photo 6 et 7
BOU-BIPAKILA le 08 mai 2007 et le 13 août 2007 à
Mandji). bananiers et de manioc détruits par les
éléphants. : champs de (Cliché MOUKANIMAM)
L'image 6 a été prise sur la route Yeno-Mandji
et l'autre dans le secteur agricole de Luba en compagnie de Jean P. Kabou
Mbemeni. A l'arrière plan de la photo n°6, nous apercevons une
marée d'herbes derrière laquelle se trouvent des arbres. A
l'extrême gauche et derrière les jeunes bananiers, nous observons
une grosse souche d'arbre. Au centre, nous avons deux bananiers
étalés sur le sol à gauche desquels se trouve un jeune
bananier. Et nous avons à l'endroit où les deux bananiers
étalés au sol prenaient leurs racines, environs quatre jeunes
bananiers d'âges différents probablement leurs rejetons. Et un peu
plus loin, nous voyons, presque confondu avec des herbes, un jeune bananier
dont nous apercevons qu'une jeune feuille. A droite, il y a devant la souche de
l'arbre, des rejetons de bananiers. Sur la photo 7, nous avons au fond et de
gauche à droite, une partie de la forêt constituée d'herbes
et d'arbres dans laquelle nous observons à l'extrême gauche deux
trouées du plafond forestier. Au premier plan, nous avons des tiges et
des boutures de manioc déracinées. A droite, nous apercevons un
homme debout vêtu de vert et d'un bleu marine délavé avec
une machette.
Ces photos nous montre clairement l'état dans le quel
se retrouvent les champs après le passage des éléphants et
le type de cultures qu'ils visent mais également, l'ampleur des
dégâts causés aux populations. Les cultures sont
étalées au sol, déracinées et parfois
piétinées ce qui revient à dire qu'aucune culture n'est
donc épargnée. Cette situation plonge malheureusement les
populations dans une extrême pénurie alimentaire. En effet, dans
l'attaque des cultures les éléphants transforment le champ de
cultures en un « champ de bataille ». Si l'on en croit le
discours de Germaine Bibalou, (corpus n°, séquence n°1), les
éléphants consomment toute sorte de culture dans une plantation
à l'exception du piment et du manioc amer qu'ils piétinent,
déracinent et jettent ici et là dans le champ pour suivre la
banane, les taros, les ignames et patates douces. Certaines cultures comme le
manioc amer sont déracinées, piétinées et
jetées ça et là. D'autres sont étalées sur
le sol. C'est le cas des bananiers tels que le montre la photo n°6. Les
troncs d'arbres sont parfois déplacement au point où le
propriétaire ne saurait reconnaître sa plantation.
Photos 8 : état d'un champ de canne à sucre
après passage des éléphants.
(Cliché MOUKANIMAMBOU-BIPAKILA, le 07 aout 2007).
La photo 8 a été prise dans le secteur agricole
de Luba en présence de Jean P. Kabou Mbemeni. Cette photo nous montre
à l'arrière plan une partie de la forêt avec de gauche
à droite des trouées forestiers. Au centre, nous avons de gauche
à droite, des restes d'une plantation de cannes à sucre qui sont
envahies par des herbes et au premier plan, nous voyons un tas de crottes
d'éléphant au milieu des jeunes herbes. La présente image,
tout comme les deux précédentes, nous présente
également l'état dans lequel se retrouve les champs après
la visitation des éléphants. Elle nous informe que les
éléphants s'attaquent à toute sorte de cultures
mêmes aux cannes à sucre. Or les populations tirent certains de
leurs revenus dans la vente du vin à base des ces cannes à
sucre.
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