ABSTRACT
Title: Feasibility study of the implementation of a pilot
municipal forest at Bayanga in the special reserve of
Dzanga-Sangha: Central African Republic.
This document has the results of the study undertaken between
November 2006 to March 2007 on the feasibility study of the implementation of a
pilot municipal forest at Bayanga. Specifically, the objectives of the
study was to establish the socio-economic profile of the bordering communities
of the proposed forest, to analyze the state of the proposed municipal forest,
to make proposals for a better implication of the bordering populations in the
exploitation of the forest resources and to secure the user's rights of, in
particular with regard to the production and the marketing of the raffia's
wine.
The methodology combined the information retrieval, the
semi-structured interview, the participative cartography, and the direct
observations and guided tours. The analysis of the forest was made through
participative transects in order to identify the various forest enclaves and
types of occupations of the ground and to identify the remarkable points by
means of global positioning system (GPS). The surface occupied by `raphiales'
was estimated in the field and by means of the cartography.
The analysis of the results reveals: dependence of the
populations of Bayanga and the Mossapoula village with
respect to the zone suggested from the source point of view of food,
pharmacopoeia and monetary incomes; the disturbance of forest by entropic
activities; lack of arable lands; the existence of salt works; the motivation
and the adhesion of all the actors in presence in the zone for a participative
management of the resources.
The estimate of the potential of `raphiales' shows that 423
palm trees raffia are exploited annually on a surface of 70 ha of the total
surface estimated at 882 ha. To ensure the success of the project, the analysis
of the results leads to proposals for an installation, recommendations and
perspective of collaborative management of the forest resources for a durable
development.
1.
1
INTRODUCTION
Contexte
Les aires protégées de Dzanga-Sangha
sont situées dans la partie centrafricaine de la forêt tropicale
du Bassin du Congo et dans la partie centrale du Tri-National de la Sangha
(TNS) avec une superficie d'environ 4.590.000 hectares. Elle a
été établie comme réserve en 1990 pour sa
très forte densité en grands mammifères
(éléphants de forêt, buffles de forêt, gorilles,
etc.) et déclarée hot spot de la biodiversité d'importance
suprarégionale. Elles sont composées du Parc national de
Dzanga-Ndoki et de la Réserve Spéciale à usage multiple de
Dzanga-Sangha au sein duquel sont autorisés l'exploitation
forestière industrielle, le safari chasse et les droits d'usage. Ces
aires protégées font intégrantes de la commune de
Yobe-Sangha.
Étant un trait d'union entre les aires
protégées du Congo et du Cameroun, la Réserve renferme un
potentiel écologique et touristique considérable. Son potentiel
touristique est renforcé par la présence des seuls gorilles des
plaines de toute l'Afrique qui soient habitués à l'homme.
La gestion durable de la Réserve Spéciale de
Dzanga-Sangha doit sauvegarder la biodiversité et les
écosystèmes dans la région centrale du Bassin du Congo.
Ces dix dernières années, les activités à
l'intérieur et autour des aires protégées étaient
centrées essentiellement sur la protection de la nature, le
développement rural et la promotion du tourisme. La Réserve est
devenue depuis un modèle pour toute la sous région.
Le Projet revêt une importance croissante sur le plan
international (PDS, 2003) avec la création de la COMIFAC en 2000, la
signature de l'accord de coopération transfrontalier pour le
Tri-National de la Sangha et l'établissement d'un fonds fiduciaire pour
son financement à long terme. Le Projet s'inscrit également dans
les grandes lignes du Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo
(PFBC) depuis 2002 et celles de African Forest Law Enforcement and Governance
(AFLEG) depuis 2003.
2. Problématique
taux d'embauche. Cette situation a entraîné un
réel problème d'utilisation des ressources fauniques et
floristiques comme la seule sortie de la pauvreté.
La conservation de la biodiversité dans les aires
protégées de Dzanga-Sangha est handicapée par l'absence de
structures institutionnelles entièrement opérationnelles pour
l'administration de la réserve, et en raison d'un contexte politique
défavorable, d'un financement à long terme insuffisant et de la
réticence des populations riveraines, vu la pauvreté qui
prévaut dans la zone.
Le terroir de Bayanga-Mossapoula constitue la partie
centrale de la bande culturale. Depuis un certain temps, les limites de cette
bande ne sont plus respectées par la population. Cette situation est
plus accentuée du côté Est de l'axe routier Nola
Bayanga. Certaines personnes ont installé des parcelles
agricoles, au-delà de la limite, aux abords de la Sangha. La population
de la zone préfère cette partie de la forêt du fait de
l'existence du marécage à raphia qu'elle exploite non seulement
pour le vin mais aussi pour les tuiles de revêtement des toitures des
cases. A cela s'ajoute, le site de l'ancien village des autochtones
Sangha-Sangha qui constitue pour ceux-ci une attache aux ancêtres.
Les questions de recherche sont donc d'examiner comment les
populations riveraines et tous les acteurs de la Réserve Spéciale
de Forêt Dense de DzangaSangha sont disposés à travailler
ensemble pour une gestion forestière commune et équitable
basée sur des pratiques traditionnelles ou non respectueuses des us et
coutumes et des principes de conservation ? Comment améliorer la
participation des populations dans la conservation et la gestion des
forêts en vue d'élever leur niveau de vie ? C'est sans doute les
questions que beaucoup de gestionnaires des aires protégées,
organismes de protection de la nature, chercheurs et développeurs se
posent.
C'est dans ce contexte de recherche de solutions et de mise en
application de la nouvelle loi fixant les conditions de participation des
communautés de base à la gestion des ressources
forestières en République Centrafricaine que nous avons
réalisé cette étude dans le cadre de notre mémoire
de fin de formation, conformément aux termes de référence
de l'étude (Annexe 1).
3. Hypothèses
- Les populations lient leur avenir et celui de leurs enfants
à la gestion durable des ressources forestières ;
- La population locale dispose de savoirs traditionnels en
matière de gestion de la forêt.
4. Objectifs de l'étude
Cette étude vise à dégager les
possibilités de mise en place d'une forêt communale pilote dans la
région au nord de la ville de Bayanga, occupé par un
marécage à raphiales et utilisé pour la production du vin
de raphia (Annexe 1). Plus spécifiquement, il s'agira de :
- Etablir le profil socioéconomique des
communautés riveraines du massif proposé ;
- Proposer un micro zonage du massif proposé ;
- Faire des propositions pour une meilleure implication des
populations riveraines dans l'exploitation des ressources forestières et
pour la sécurisation de leurs droits d'usage, notamment en ce qui
concerne la production et la commercialisation du vin de raphia.
5. Importance de l'étude
Cette étude revêt plusieurs niveaux d'importance
stratégique pour les différents acteurs présents dans la
Commune de Yobé-Sangha. Elle permettra, spécifiquement
:
Pour l'état centrafricain (ministère des
Eaux et forêts) :
- de mettre en oeuvre sur le terrain le plan d'action
gouvernemental en matière des forêts et de la lutte contre la
pauvreté ;
- d'appliquer sur le terrain les dispositions de la nouvelle
« Loi fixant les conditions de participation des communautés de
base à la gestion des ressources forestières en République
Centrafricaine » ;
- de redéfinir à travers le Projet d'Appui
à la Réalisation des Plans d'Aménagement Forestier
(PARPAF) la nouvelle superficie du Permis d'Exploitation et
d'Aménagement (PEA) n° 166.
Pour la commune de Yobé-Sangha et les
populations riveraines : - d'élaborer son plan de
développement communal ;
- d'améliorer, de diversifier et de garantir les recettes
communales ;
- de sécuriser les droits d'usage et d'impliquer les
populations dans l'exploitation des ressources forestières.
Pour le Projet DZANGA SANGHA :
- d'attacher un intérêt particulier aux aspects
socio-économiques dans l'élaboration du plan d'aménagement
du complexe des aires protégées de Dzanga-Sangha ;
- de concilier la conservation des ressources forestières
et fauniques avec le développement intégré de la zone ;
- de prendre en compte l'aspect biodiversité des raphiales
dans la planification de ses activités.
6. Plan du document
Le présent document est structuré en trois
chapitres précédés d'une introduction
générale et suivis d'une conclusion générale.
L'introduction présente le contexte de l'étude, le
problème, définit les objectifs du travail et présente son
importance.
Le premier chapitre intitulé revue de la
littérature et milieu d'étude donne une appréhension
générale de l'environnement où est intégré
le mémoire, présentera du cadre légal ainsi que les
acteurs en présence.
Puis, le matériel et les méthodes utilisées
pour la réalisation de cette étude seront décrits dans le
deuxième chapitre intitulé matériel et méthodes.
Ensuite, troisième chapitre présente les
résultats commentés de l'étude suivi de quelques
recommandations.
Enfin, la conclusion fait le bilan d'atteinte des objectifs de
départ.
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