I.2.3.2. Les
usines
Certaines
usines sont détenues entièrement jusqu'à présent
par l'Etat ou elles sont semi-privées. La Sorwathé a
été la première usine à être partiellement
indépendante de l'Etat. 49% des actions de Sorwathé sont toujours
détenues par l'Etat rwandais, directement à travers
l'OCIR-Thé et indirectement par la Banque Rwandaise de
Développement, dans laquelle l'Etat a 56% des actions (Rapport
d'évaluation de la filière thé au Rwanda, 2006 :
19-20).
Sorwathé,
créé en 1975, a prouvé la viabilité d'une usine de
thé privée au Rwanda. En 2004, la société (ensemble
avec l'Assopthé) possédait 9% des plantations de thé au
Rwanda ; pourtant, elle a réalisé 23% de la production
nationale de feuilles vertes et 25% de la production de thé noir. En
atteignant en rendement de thé sec de 3.487 kg/Ha, Sorwathé
dépasse largement celui des blocs industriels de l'Etat, qui est de 841
kg/Ha. En 2004, la production de thé noir de l'usine a atteint 3.550 T.
Son chiffre d'affaires était de 1.558.258.374 Frw (#177;4mio$us) en
2001. Sorwathé emploie 570 travailleurs permanents et 1.000 temporaires
(Rapport d'évaluation de la filière thé au Rwanda,
2006 : 20).
I.2.4. Impact
économique du secteur théicole
Après
une guerre de 4 ans, le Rwanda a été bousculé en 1994 par
un génocide qui a coûté la vie à près d'un
million de personnes, et qui a laissé les infrastructures du pays en
ruines. Il est d'autant plus remarquable que, quelques années
après ces événements tragiques, le secteur théicole
au Rwanda a pu se redresser et a même atteint en 2004 une production de
thé noir jamais connue dans le pays.
I.2.4.1. Production de feuilles
vertes
Tableau 1 :
Production de feuilles vertes
Source
: OCIR Rapport 2006
A
travers ce tableau, on remarque qu'au cours de l'année 2005, la
production nationale de feuilles vertes a été de presque 78.000
T, après une chute en 2003, quand la production s'élevait
à 8.700 T, soit 13,2% moins que la production de 2002. Cette
retombée est surtout due à la sécheresse prolongée
(El Niño) qui a frappée non seulement le Rwanda mais toute la
région (Kenya, Ouganda, Éthiopie, ...).
Au
cours de deux semestres de 2003, pendant la saison pluvieuse, des engrais
chimiques ont été appliqués (notamment NPK 20-10-20 et,
dans certaines plantations, aussi KCL). La dose moyenne a été de
190 Kg/Ha. Ici aussi, la sécheresse a dérangé
l'application optimale des engrais (OCIR Rapport 2006 : 30).
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