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Le refus de la linéarité dans l'adaptation cinématographique de la Rue Cases-Nègre de Joseph Zobel

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par Théophile Muhire
Université Natinale du Rwanda - Licence en Lettres 2004
  

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1.3.3 Le climax

Dans le film, c'est le point culminant (en émotions, en drame, en intensité) de sa progression dramatique. Il se situe en principe, dans les cas les plus courants (construction à progression dramatique), vers la fin du film. Après le climax, il ne peut y avoir que des scènes de résolution et de détente. C'est le moment du scénario où le conflit entre le désir du personnage et les dangers qu'il court atteint son point culminant. Il n'est ni nécessairement une scène violente, ni un coup de théâtre. Pour Herman, il est l'aboutissement d'une série de crises, dont il constitue la plus importante. Il donne une issue à l'histoire en menant le personnage principal vers la fin d'un épisode particulier de sa vie (qui peut être le dernier), mais il peut aussi ne pas déboucher sur une résolution complète du problème. Les temps forts sont les moments où l'émotion de toute nature (attendrissement, rire, peur, surprise...) est amenée à un haut niveau, plus haut qu'immédiatement avant ou immédiatement après. C'est un climax localisé ; il se prépare plus ou moins longuement. Il peut se créer avec une action ou des répliques. Bien des films utilisent le principe «trop de temps forts équivaut à plus de temps forts».

1.3.4 Le dénouement

Tout scénario a un dénouement qui, dans la plupart des cas, est sensé résoudre (ou tout au moins donner une réponse) à chacun des conflits exposés au cours du récit. Il est bon que le dénouement naisse de l'histoire même, des données de cette histoire et non pas de l'intervention magique et inopinée d'un élément extérieur (un deus ex machina surtout dans le cas d'un dénouement heureux). Dans un film, tout comme dans un roman il y a plusieurs sortes de dénouement : Le dénouement comme achèvement d'un cycle, le dénouement comme fin ouverte ou fermé, le dénouement en morceau de bravoure, le dénouement heureux ou « happy end »...

Dans la construction du scénario, on fait aussi recours aux différentes techniques de création littéraire. C'est surtout le cas du coup de théâtre et du « flash-back ». Le coup de théâtre (peripeteia) est un brusque revirement qui modifie la situation et la fait rebondir de façon imprévue, que ce soit l'intrusion d'un élément ou d'un personnage nouveau, un changement de fortune, la révélation d'un secret ou d'une action qui tourne dans le sens contraire de celui qui était attendu. Pour Aristote, c'est le revirement de l'action dans le sens contraire en suivant les lois de la vraisemblance et de la nécessité. Pour Diderot, c'est un incident imprévu qui se passe en action et qui change subitement l'état des personnages. Il repose beaucoup sur l'effet de surprise et entraîne souvent, pour les héros, un changement de fortune mais aussi des révélations inattendues ainsi que des redéfinitions de leur statut.

Le retour en arrière ou « flash-back » pose des problèmes spécifiques au cinéma, en raison du fait que la narration cinématographique ne connaît pas les temps du récit écrit : passé, imparfait, présent, futur. Elle se raconte au présent. L'on a souvent essayé au cinéma de signifier le « flash-back » par des procédés d'enchaînement et de déformation de l'image, qui se trouble, change de couleur, va au noir et blanc. Ce qui importe c'est que le spectateur comprenne que l'on est en « flash-back » quand bien même l'action est racontée au présent. Un film en « flash-back » peut commencer sur le dénouement fatal et le film sera alors le récit de ce qui a précédé le dénouement fatal, l'engrenage. On se remémore et l'on raconte à un tiers. C'est ce genre de récit que nous retrouvons dans le grand film Titanic.

1.4 L'espace dans le roman et le film

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