1.2.3 Différence des temps forts
L'analyse comparée d'un roman et de sa mise en
scène cinématographique ne peut se faire sans se baser sur la
distribution des temps forts et des pauses. Si le roman et son adaptation
filmique ont en commun la narrativité et l'énonciation,
l'organisation et la structure, ils peuvent rester irréductibles quant
à l'agencement de leurs diégèses.
Certes, dans le passage de La rue Cases-Nègres
à Rue Cases-Nègres, quelque chose se retrouve : le
thème principal. Ces deux récits retracent le parcours de
José Hassam, petit-fils d'une travailleuse agricole qui se sacrifie
corps et âme pour qu'il puisse fréquenter l'école et
améliorer son niveau de vie. Le protagoniste José appartient
à la classe la plus défavorisée de la
société martiniquaise d'antan, celle des ouvriers agricoles
démunis et dévalorisés par le système de
plantation. Cependant, le fil conducteur change du roman au film. Il n'y a pas
davantage d'équivalence, en dépit de la persistance de cette
idée, entre le plan et le mot, la séquence et le paragraphe, le
panoramique ou le travelling et tel passage descriptif. Il est vrai que le film
s'est construit à partir de ces petites unités que sont les plans
et qui, réunis, donnent des séquences de Rue
Cases-Nègres. Et un regard rapide peut voir là quelques
analogies avec les mots, phrases et paragraphes de La rue
Cases-Nègres. Nous allons en examiner les convergences et les
divergences à l'aide du tableau suivant :
Roman
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Film
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Il commence sur la description de la vie à la rue Cases
« Quand la journée avait été sans incident ni
malheur, le soir arrivait, souriant de tendresse » (LRCN31(*), p. 9). Cette description
correspond à la situation initiale de l'histoire. Cette description
s'étend jusqu'à la page 16.
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Le film s'ouvre sur un avertissement selon lequel, il est
strictement réservé à l'usage privé. L'exposition
nous montre un enchaînement de photos fixes en plan d'ensemble qui se
succèdent en fondu, faisant ressortir un contraste très
remarquable entre les cases des nègres, les maisons des mulâtres
et les grands domaines des békés. Une voix off de José
nous donne des indications temporelles, de la situation initiale du
récit : « C'était les vacances. Tous les
enfants de la rue Cases-Nègres attendaient avec impatience que leurs
parents partent travailler dans les cannes pour qu'ils seraient [sic] libres
toute la journée ». L'exposition est entièrement
ponctuée d' une musique instrumentale. Cette partie dure deux minutes et
quarante-cinq secondes.
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Le départ de ceux qui vont travailler dans les champs
constitue le noeud du récit. Les premiers jeux des enfants sont
décrits à la page 17 : « En attendant que la bande
soit au complet, nous nous amusons sur place, et nos cris et nos rires battent
le rappel de ceux qui manquent.»
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Le combat du serpent et de la souris suit directement le
départ des travailleurs agricoles vers les champs de cannes. Ce combat
ne se trouve nulle part dans le roman. C'est une invention d'Euzhan Palcy et il
n'est pas là par hasard. Il reflète celui auquel se livrent les
nègres contre les békés (serpent). La mort de la souris
présuppose la mort certaine des nègres de plantations tel
Médouze et M'man Tine.
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Les enfants se mettent à la recherche du sucre et
cassent le bol dans lequel mange M'man Tine. (LRCN, p. 25)
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Le metteur en scène a « donné
cinématographiquement » l'idée du livre. L'adaptation
réalisée correspond très bien à ce qui est
narré à la page 25 de La rue Cases-Nègres.
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Les recommandations de Tortilla à José :
« Tu arracheras une poignée de cabouillat [...] tu laisses
tomber le cabouillat derrière toi. » (LRCN, p. 29) sont
administrées sous forme de dialogue. Elles seront
exécutées à la page 32 : « Je laisse
mollement tomber mes noeuds de cabouillat à mes pieds. »
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Dans le film, cette recommandation est dictée par une
voix off de Tortilla tandis que José s'exécute en même
temps pour appliquer la leçon de sa
« maîtresse ».
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La première rencontre avec Médouze et sa
description par José : « il est le plus vieux, le plus
misérable, le plus abandonné de toute la plantation »
(LRCN, P. 41) intervient lors des conversations avec ses compagnons. Les
devinettes et les contes s'ensuivent (pp. 42-46). Il lui parle en même
temps de la révolte d'esclaves et de leur pays d'origine : la
Guinée.
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Le portrait de Médouze a été
« porté à l'écran ». Il est
aisément repérable grâce à ses haillons et à
sa barbe blanche. Mais il apparaît dans le film pour la première
fois au moment de la paye. Ils échangent quelques devinettes mais pas de
contes. Dans le film il y aura trois scènes distinctes où va
intervenir Médouze : dans la première scène, il
échange quelques devinettes avec José. Dans la deuxième,
il lui donne une leçon sur les mystères de la vie (cette
séquence ne se trouve pas dans le roman). Dans la troisième
scène, il lui raconte l'histoire de son peuple qui a son origine en
Afrique (dans le roman on parle de Guinée).
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L'incendie qui a ravagé le domaine de Monsieur
Saint-Louis est évoqué de la page 54 à la page 58.
José sera puni par M'man Tine.
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Cet incendie a été repris intégralement
dans le film avec des modifications dans les dialogues de Gesner, Orélie
et Tortilla qui laissent penser à une recréation artistique ou
à un réarrangement de l'histoire. Dans le film, tous les enfants
seront punis par Monsieur Saint-Louis.
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La mort de Médouze est décrite de la page 71
à la fin de la première partie dont la scène se
déroule à Petit-Morne. C'est José qui a signalé
l'absence de Médouze mais il n'est pas parti à la recherche de
son corps.
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C'est également José qui a signalé
l'absence de Médouze mais il ne va pas rester au village pour attendre
le cadavre avec les femmes et les autres enfants. Il accompagnera les grandes
personnes dans les plantations de cannes et c'est lui qui découvrira le
corps de Médouze. Durant la soirée, les villageois vont danser en
guise de deuil. Dans le roman, les danses ne sont même pas
décrites.
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La deuxième partie s'ouvre sur les premiers jours de
classe de José. Il était enseigné par une maîtresse.
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Dans le film, la voix off de José annonce le
début du deuxième acte. Cependant, les activités scolaires
apparaissent même avant la mort de Médouze, lorsque José
enseignait l'alphabet à Carmen. De toute façon, à
Petit-Bourg, l'enseignant est un homme et non une femme.
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Par malchance, la cruche de maman Léonce
s'écrase dans les mains de José qui s'échappe vers la
brousse.
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Délibérément, José jette une
pierre sur la vaisselle de maman Léonce et s'échappe vers
l'école pour reprendre la punition qu'il avait abandonnée devant
la classe. Il y a dans le film toute une invention de faits qui ne figurent pas
dans le roman.
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Dans le roman, Jojo s'évade pour fuir la dureté
de son père et de sa marâtre (Jojo avait marronné :
LRCN, p. 154) pour se retrouver avec José à Fort-de-France
après douze ans. On ne parle pas de la mort de son père.
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Dans le film, Jojo s'appelle Léopold et son père
mourra suite à une crise de rein causée par un coup de pied de
son cheval. Une histoire inventée de toutes pièces par Euzhan
Palcy. José va le retrouver à son retour au village,
attaché derrière un cheval en guise de punition pour avoir
refusé d'obéir aux ordres des békés.
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José dut continuer à Fort-de-France parmi les
dix lauréats du certificat d'études, « les autres ayant
dépassés l'âge requis » (LRCN, p. 160)
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Dans le film, on ne trouve que deux lauréats, un
garçon et une fille. La fille dut rester parce que son père ne
voulait pas la laisser partir loin de ses yeux.
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La troisième partie est dominée par un nouveau
personnage, M'man Délia, la mère de José. C'est elle qui
va désormais se charger de tous ses besoins.
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M'man Délia ne figure pas dans le film et c'est M'man
Tine qui se charge de José jusqu'à la fin du récit. M'man
Tine évoque le nom de Délia pour dire aux spectateurs que
celle-ci était morte il y a longtemps. C'est M'man Tine qui prononcera
la célèbre phrase de M'man Délia : « Ils ne
savent pas quelle femme de combat je suis ! » (LRCN, p. 168).
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Le personnage de Carmen apparaît pour la première
fois à la page 197. Il sera décrit par José comme
suit : « C'etait un jeune homme, tout juste plus
âgé que moi et d'une gaieté
irrésistible ».
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Dès le début du film, José enseignait
déjà l'alphabet à Carmen. En outre, Carmen est un
garçon beaucoup plus âgé que José.
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Jojo raconte sa mésaventure à José lors
de leur rencontre à Fort-de-France.
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Orélie raconte la mésaventure de Léopold
à José vers la fin du film, lors de son retour à
Petit-Morne et celui-ci court voir lui-même l'affaire :
Léopold était attaché derrière un cheval en guise
de punition pour n'avoir pas obéi aux ordres des békés.
Les paysans qui avaient formé un cercle autour de la place de punition
chantaient un chant de tristesse et de souffrance, une chanson à faire
pleurer même les spectateurs.
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Le professeur accuse José d'avoir plagié son
« plus émouvant souvenir d'enfance » tandis qu'il
balbutiait des phrases pour se défendre : « Je vous jure
que je n'ai pas... » (p.209)
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Dans le film, José se rebelle et sort de la classe en
disant à haute voix qu'il n'a pas copié. Son professeur
reconnaît l'innocence de José et ira même jusqu'à lui
demander pardon devant sa grand-mère, et par la même occasion
l'inviter à reprendre ses études.
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José avait sensiblement grandi puisqu'une douzaine
d'années séparent sa vie à Petit-Morne et celle à
Fort-de-France. Et lorsqu'il s'en était retourné au village, on
le « félicitait d'avoir grandi » (LRCN, p. 205)
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Dans le film, José ne grandit pas. Il reste un
garçon de onze ans.
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A la mort de M'man Tine, José était resté
à Fort-de-France et sa mère s'était rendue à
Petit-Morne après qu'une voisine avait envoyé un
télégramme annonçant la maladie grave de la
grand-mère. José apprit ce qui s'était passé
à la vue de sa mère « coiffée d'un madras noir
à petites rayures blanches » (LRCN, p. 238)
|
Dans le film, c'est la petite Gesner qui annonce à
José que M'man Tine « ne respire plus ». C'est cette
étape qui culmine en émotions et constitue donc le climax du
film. Les scènes qui suivent sont une détente qui va
jusqu'à l'épilogue et la musique qui clôturent le film.
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Le dénouement se présente comme une fin ouverte
puisqu'il laisse un projet non-accompli, celui de José de se charger
enfin des besoins de M'man Tine, en guise de gratitude.
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Le dénouement se présente comme
l'achèvement d'un cycle pour rendre le spectateur davantage sensible
à la souffrance de la population de rue Cases. La mort de M'man Tine
vient clôturer le cycle. Le projet de José, de se charger enfin de
sa Grand-Mère avait été en partie réalisé
puisque dans les séquences précédentes, il lui avait
dit : « c'est fini : Amantine ne repasse plus, Amantine ne
lave plus ! » La bourse d'études va suffire pour la
satisfaction de leurs besoins. Le film se ferme sur José entrain de
laver les pieds de sa défunte grand-mère en fondu
enchaîné sur le paysage martiniquais.
L'épilogue du film se présente sous forme d'une
voix off de José qui annonce : « Amantine est allée
dans l'Afrique de Monsieur Médouze. Demain, je vais partir à
Fort-de-France en emportant avec moi ma rue Cases-Nègres ».
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1.3 Parties du roman susceptibles d'être
portées sur écran qui ne l'ont
pas été
Evaluer la distance qui sépare les deux textes et juger
du « respect » ou de
la « trahison » du texte filmique par rapport au texte
littéraire nécessite de travailler sur les structures profondes
et non seulement sur les éléments superficiels. Outre le
degré de parenté entre les titres, les contextes, les
organisations et les narratologies, il fallait effectuer un inventaire des
scènes supprimées ou condensées ainsi que des rajouts
éventuels et des scènes dilatées et observer les
conséquences de ces modifications. Nous n'allons pas inventorier toutes
les scènes supprimées. Ici, nous allons essayer d'adapter deux
passages qui nous ont semblé très remarquables de par le suspense
qu'ils créent. Nous allons chaque fois tâcher de proposer notre
découpage technique. Nous utiliseront la terminologie de Tudor32(*) en ce qui concerne le langage
du découpage.
Le langage technique du découpage selon Eliad
Tudor
LES PLANS
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DESCRIPTION
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CINEMA
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TELEVISION
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AMERICAIN
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FRANÇAIS
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1 Extreme close up (ECU)
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Très gros plan (TGP)
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Très gros plan (TGP)
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Les yeux, la bouche, l'oreille...
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2 Close up (CU)
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Gros plan (GP)
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Gros plan (GP)
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Coupe personnage au noeud de cravate
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3 Insert
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Insert
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Insert
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GP d'un objet : cigarette, lunettes, photo...
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4 Medium Close shot (MCS)
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Plan américain (PA)
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Plan rapproché taille (PRT)
Plan rapproché poitrine (PRP)
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Coupe personnage au génou avec une partie du
décor
Coupe personnage à la taille
Coupe personnage à la poitrine
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5 Medium shot (MS)
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Plan moyen (PM)
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Plan moyen serré (PMS)
Plan américain large (PAL)
Plan américain (PA)
Plan américain serré (PAS)
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Coupe personnage aux pieds
Coupe personnage au dessus du génou
Coupe personnage au dessus à mi-cuisse
Coupe personnage aux hanches
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6 Medium long shot (MLS)
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Plan d'ensemble (PE)
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Personnage entier plus partie du décor
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7 Full shot (FS)
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Plan général (PG)
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Plan général (PG)
Plan grand ensemlbe (PGE)
Plan ensemble (PE)
Plan demi ensemble (PDE)
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Personnage dans le décor entier
Personnage dans l'ensemble d'un décor
particulièrement vaste
Personnage dans une importante partie du décor
Personnage dans une partie du décor.
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* 31 La rue
Cases-Nègres
* 32 Tudor, E., Comment
écrire et vendre son scénario, Paris, Henri Veyrier, 1980,
p.127
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