De la prise en charge du toxicomane en détention et du suivi à sa libération( Télécharger le fichier original )par Philippe THOMAS Université Paris VIII - DEA droit de la santé, médical et médico-social 2006 |
1.2.3 - les Centres spécialisés de soins aux toxicomanes (CSST)Un décret du premier ministre en date du 29 juin 1992 crée les Centres Spécialisés de Soins pour Toxicomanes (CSST). Autrefois appelés « antenne toxicomanie » Ces centres sont en général les premiers interlocuteurs des toxicomanes qui souhaitent mettre un terme à leurs dépendances. Ce décret prévoit la présence des centres de soins spécialisés pour toxicomanes en milieu pénitentiaire. Ces centres s'adressent aux usagers de drogues et coordonnent les différents traitements par un programme de substitution et de prévention tout en préparant leurs sorties en liaison avec des institutions extérieures. Dans le contenu de son article 2-1 le décret avait l'ambition de faire assurer aux toxicomanes au moins « une prise en charge médico-psychologique » et dans son article 2-2 « une prise en charge sociale et éducative du toxicomane, qui comprend l'aide à l'insertion ou à la réinsertion ». Tout en précisant que si les CSST ne s'acquittent que d'une seule des missions spécifiées aux articles 2-1 et 2-2 du présent décret doivent en outre « effectuer au moins l'une des missions suivantes : L'accueil, l'orientation et l'information des toxicomanes et de leurs familles ».69(*) Les centres de soins spécialisés pour toxicomane (CSST) sont présents dans 16 établissements, ils viennent compléter le système de soins mis en place. D'autres CSST ne sont pas sur place en permanence et viennent de l'extérieur pour suivre les détenus qui sont demandeurs dans une quarantaine d'établissements environ. Les centres prennent en charge le toxicomane sous l'autorité du médecin chef du SMPR tant sur le plan sanitaire que sur le plan social. Ils peuvent dans certains établissements suppléer le service pénitentiaire d'insertion et de probation. (SPIP) souvent débordé, pour préparer le détenu à la sortie et le diriger vers des établissements spécialisés. Il existe des centres de cure ambulatoire en alcoologie (CCAA), qui assurent des soins pour les détenus présentant une dépendance à l'alcool, mais dans la réalité, ce support est quasi inexistant en détention. Les centres de soins spécialisés pour toxicomanes remplissent plusieurs missions : la prise en charge médico-psychologique, et sociale du toxicomane en association avec le service pénitentiaire d'insertion et de probation. (SPIP) cette mission est associée avec une action de réduction des risques (RDR). L'ANIT a fait vérifier la réalité de cette politique et constate que sur 250 centres, seulement 63 CSST ont déclaré une activité de réduction des risques (RDR)70(*) * 69 Décret no 92-590 du 29 juin 1992- articles 2-1 et 2-2 relatif aux centres spécialisés de soins aux toxicomanes NOR : SANP9201106D * 70 http://www.anit.asso.fr/download/diff_result.pdf - page 8 |
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