Le directeur du centre Narconon Bernard M., 54 ans, et
Philippe C, 23 ans, superviseur de cours seront condamné le 9 janvier
1987 pour « non assistance à personne en
danger ».
Le programme Narconon en France pourrait-il
réapparaître en France et ses adeptes pourraient-ils être
considérés comme des étudiants ou comme des
patients ?
Si Narconon France a bien disparu après la mort d'une
patiente en 1984, une autre structure s'est mise en place sous le nom de
« Oui à la vie, non à la drogue »
l'église de la scientologie tente de revenir dans le système
après un « purgatoire » de 20 ans
passés.
Il sera pourtant difficile pour la secte de convaincre qu'une
personne à la recherche d'un traitement contre son addiction, soit un
étudiant et non pas un patient, d'autant que le programme
« Oui à la vie, non à la drogue »
reprend le programme Narconon et propose un traitement destiné aux
toxicomanes.
Outre l'exercice illégal de la médecine qui
pourrait être reproché, l'association devrait, non seulement
justifier le coté scientifique de leur programme, mais aussi
démontrer qu'elle ne réalise pas une expérimentation sur
des personnes vulnérables.
Mais il s'agit aussi pour la secte, de connaître les
limites à ne pas dépasser et tester la réaction des
pouvoirs publics et sa détermination face à la volonté
d'implantation de l'église de la scientologie.
L'administration des produits de substitution,
Méthadone et Subutex(c), dans le traitement des toxicomanes a
été salutaire et le taux de mortalité que nous constatons
le prouve. Mais fort de ce succès, la prise en charge psychologique des
malades est largement sous évaluée et certains patients se
retrouvent en difficulté parce qu'ils ont du mal à s'adapter au
rythme d'une vie professionnelle et/ou personnelle.
Les CHU mal adaptés à l'accueil des toxicomanes
ont tendance à rediriger le patient vers les centres de soins
spécialisés aux toxicomanes souvent plus conviviaux.
Les efforts des associations, des bénévoles, des
ONG et des pouvoirs publics manquent de coordination, mais il peut s'agir pour
certains d'afficher une volonté d'indépendance vis-à-vis
des pouvoirs publics qui peuvent décider du jour au lendemain, un
changement d'orientation dans le traitement des toxicomanes.
Les mesures actuelles qui tendent à renforcer la
répression semblent accréditer cette thèse.
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