b) La prudence sur les
politiques économiques
Krugman et les autres restent très prudents sur les
politiques à mener. Les résultats des différents
modèles sur les avantages de telle ou telle mesure sont assez
incertains. Ils soulignent plusieurs choses :
§ il n'est pas toujours facile pour l'Etat de
repérer les secteurs à rendements croissants, qui ne sont pas
toujours ceux qu'on désigne comme high-tech (l'expérience montre
d'ailleurs que les subventions vont souvent à des secteurs en
déclin)
§ il existe un problème de coordination : si
tous les pays se spécialisent dans les mêmes domaines, les
avantages de la spécialisation disparaissent.
Ces auteurs ont démontré que le libre
échange vaut mieux que pas d'échanges du tout, ils ont
démontré que le libre échange est meilleur qu'une
intervention étatique ciblée .L'idée que le libre
échange est la meilleur politique possible appartient au cadre
général de la cause du laisser faire en économie de
marché et repose sur l'hypothèse que les marchés sont plus
efficaces. Ils prônent moins le libre -jeu des marchés que dans la
théorie des avantages comparatifs mais ils ont des conclusions
nuancées et assez prudentes en matière d'intervention de l'Etat
pour les politiques commerciales. Ce qui est certain c'est que ces
théories ne peuvent pas servir à appuyer un plaidoyer en faveur
d'un retour au protectionnisme.
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