La création de la Communauté des Etats
Indépendants (CEI) :
C'est de plus Boris Eltsine qui portera le coup de grâce
à l'URSS et à Gorbatchev, toujours chef de l'Etat. Le 8
décembre 1991, il rencontre à Minsk, capitale de la
Biélorussie, les présidents de la Biélorussie et de
l'Ukraine. Ils constatent à eux trois que l'URSS n'a plus d'existence
réelle et proclament la création de la Communauté des
Etats Indépendants (CEI) à laquelle pourront adhérer
d'autres Républiques. C'est une communauté d'Etat, sur le
modèle de la Communauté Européenne, dans le cadre de
laquelle les Républiques pourront coordonner leurs politiques
économiques et bancaires. Gorbatchev proteste vivement, en accusant les
trois présidents de ne pas respecter le référendum du
printemps 1991, de ne pas respecter la légalité et l'obligation
de consulter le peuple. Malgré cela, le mouvement de disparition de
l'URSS paraît désormais impossible à enrayer. Le 14
décembre, les cinq Républiques d'Asie Centrale (Azerbaïdjan,
Ouzbékistan, Kirghizstan, Tadjikistan et Turkménistan) rallient
la CEI, suivies de près par l'Arménie et la Moldavie. Le dernier
Etat fidèle à l'Union, le Kazakhstan, déclare son
indépendance et rejoint la Communauté le 16 décembre.
Gorbatchev est alors totalement isolé. Boris Eltsine
lui portera un coup mortel en recevant le Secrétaire d'Etat
américain James Baker. Il lui expose le projet de traité
militaire de la Communauté des Etats Indépendants et annonce,
afin de rassurer l'Occident et les Etats-Unis, un contrôle unique de
l'armement nucléaire par la Russie. Eltsine en profite pour
déclarer que toutes les institutions de l'ex-URSS cesseront de
fonctionner à la fin de l'année 1991. Gorbatchev perd alors son
ultime rôle de porte-parole de la politique étrangère de
son pays et prend acte de la perte de son pouvoir. Il annonce ainsi, lors d'une
allocution télévisée le 25 décembre 1991, sa
démission du poste de chef de l'Etat, reconnaissant de ce fait la mort
de l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques.
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