Quête identitaire négative
Si la recherche d'une identité propre se vit de
façon positive, elle peut aussi se vivre de façon
négative, en excluant certaines expressions musicales ou certains
apports :
« Je suis contre la musique métropolitaine,
c'est la musique de l'oppresseur. Je refuse un petit peu car nous, on n'a pas
le temps de se réaliser que déjà on est envahi. »
« Au début notre groupe de rock ça
marchait bien. On a monté une association. C'est difficile de demander
une subvention quand en plus c'est pas du maloya, alors que la moindre cassette
de maloya qui va sortir, on lui file 20000 balles. [...] Depuis dix ans il y a
un grand engouement pour le métissage du maloya. Ça aurait pu
bien se passer mais au lieu d'accepter toutes les cultures, toutes les
musiques, il y a eu un blocage sur les musiques noires. Le maloya quand il est
arrivé, il a bloqué le rock. »
« A La Réunion, il y a une mentalité.
Supposons que je me mette à chanter en français, je vais me faire
carrément moucater. Voilà! Le Réunionnais (...) doit
rester Réunionnais. »
Comme les discours individuels marqués par l'emploi de
thèmes liés à l'identité, les textes des chansons
de maloya électrifié confirment la quête identitaire :
racine, nation, ancêtres Africains ou Indiens, mémoire, sont
récurrents dans les textes de chanson.
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