La Littérature Hypertextuelle, analyse et typologie( Télécharger le fichier original )par Aurélie CAUVIN Université de Cergy Pontoise - Maitrise de lettres Modernes 2001 |
· Système des liensLe texte source est une image de femme à la chevelure rousse et bouclée. La prééminence des cheveux sur le visage est symbolique du lien qu'il entraîne. Dans un premier temps voici représenté le parcours logique : Texte en dessous : « La propriétaire de la montre cassée était une superbe rousse, que le destin avait assise à sa droite. »260(*) La vignette et non pas le lien « superbe rousse » nous renvoie sur le texte suivant « Rousses : meilleures que les brunes et les blondes.261(*) » Si nous cliquons sur brunes « Brunes : meilleures que les rousses et les blondes. »262(*) ou sur blondes : « Blondes : meilleures que les brunes et les rousses. »263(*) Brunes Blondes Brunes Blondes Rousses Voici donc le schéma Vignette Rousses · DéfinitionDans un deuxième temps les définitions originelles de Flaubert et celles d'A. C. Brandenbourger sont comparées dans le tableau ci-dessous :
Le texte est donc lié de différentes manières le réseau est ici complexe. Le renvoi originel chez Flaubert « voy. » a premièrement disparu et a été remplacé par l'hyperlien. Le système des renvois chez Flaubert est souligné et systématisé dans la dernière version du manuscrit. L'hypertexte permet la mise en oeuvre effective de ce renvoi, et apparaît comme adéquat. Ainsi pour une version hypertextuelle le renvoi entre parenthèse est supprimé. Il se fonde sur l'analogie, chez Flaubert, le premier terme est « blondes », dans la mesure où la macrostructure repose sur le classement alphabétique. L'analogie est un procédé par lequel des formes sont créées à l'imitation d'autres formes. Le renvoi permettait à Flaubert, en ce qui concerne le terme de rousses de ne pas se répéter. Il joue donc sur l'implicite et l'ellipse et demande au lecteur de comprendre les « rousses : plus chaudes que les brunes » ou « rousses : plus chaudes que les blondes ». Ce passage joue de la figure de la reprise syntaxique, c'est l'axe paradigmatique qui est ici convoqué, puisque les trois adjectifs substantivés sont substituables chez les deux auteurs. A. C. Brandenbourger se distingue sur le choix de la comparaison. Flaubert avait utilisé un comparatif de supériorité « plus », placé devant l'adjectif « chaudes ». Le complément du comparatif, introduit par « que », constitue le point de référence de la comparaison, « les brunes », « les blondes ». La nature grammaticale est un groupe nominal. Dans Apparitions inquiétantes « plus chaudes » a été remplacé par « meilleures », moins connoté, et sans véritable engagement. Du point de vue grammatical « meilleures » est aussi un comparatif supériorité, en revanche le complément du comparatif change, nous sommes passé d'un groupe nominal à deux, coordonnés par « et ». Les deux groupes nominaux du complément du comparatif sont ainsi mis sur le même plan syntaxique. Il en résulte d'un point de vue du sens, ou du non sens un non respect des lois d'informativité et de non contradiction. Le fait que les trois deviennent à leur tour supérieurs et se renvoient mutuellement, la comparaison perd de sa crédibilité, dans la mesure où les trois se substituent. * 260 www.anacoluthe.com/bulles/apparitions/inquietantes/librairie.html#2 * 261 www.anacoluthe.com\bulles\apparitions\inconscient\librairie2.html * 262 www.anacoluthe.com\bulles\apparitions\inconscient\librairie2b.html * 263 www.anacoluthe.com\bulles\apparitions\inconscient\librairie2c.html |
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