4. Le crédit
réalisable par négociation des tirages
Dans ce cas d'espèce, les traites crées par le
bénéficiaire sont négociées par la banque
désignée dès la remise des documents d'expédition
spécifiés dans le crédit. Cette technique permet
à l'exportateur d'être payé directement. Il est important
de noter que la banque désignée n'a pas l'obligation de
négocier les traites. Les opérations se déroulent le plus
souvent selon le processus suivant :
- l'exportateur reçoit du correspondant de la banque
émettrice une lettre de notification du crédit documentaire
prévoyant les conditions de réalisation de ce crédit
(Acceptation ou négociation de tirages)
- Lorsque l'expédition des marchandises a
été faite et que l'exportateur a réuni tous les documents
nécessaires à la réalisation du crédit, il doit les
présenté sans retard et dans le délai de validité
du crédit, à la banque notificatrice accompagnés d'une
traite payable à X jours de vue (ou de date d'expédition).
En cas de confirmation, cette traite est tirée sur le
correspondant qui notifie l'ouverture du crédit
- Après examen de la conformité des documents,
le correspondant accepte la traite et la négocie lorsque le
crédit ouvert est réalisable par négociation de tirages ce
qui ne constitue pas une obligation de la part de ce dernier
En résumé, Il va de soi que le premier cas,
celui du paiement immédiat pur et simple, est le plus
avantageux pour le bénéficiaire, notamment en terme de
sécurité de paiement. Le paiement par négociation
présente le même avantage du point de vue de la
sécurité mais comporte le risque de versement d'une somme
moindre. En effet, les charges de l'escompte, dont l'intérêt
jusqu'à l'échéance, sont en principe supportées par
le bénéficiaire. Il peut cependant être prévu dans
le contrat de base une attribution différente du poids de ces charges.
Le paiement par acceptation correspond également
à un risque minimum pour le bénéficiaire, puisque
l'engagement du banquier de payer est traduit dans une lettre de change dont le
régime juridique est généralement sévère
pour le débiteur. Le bénéficiaire sera néanmoins
attentif au fait qu'il ne dispose pas immédiatement du montant du prix,
ce qui pèse sur sa trésorerie, et que l'effet reste soumis aux
aléas de la situation politique et économique du pays du
tiré. Des quatre formes de paiement, le paiement
différé est le plus risqué, surtout lorsqu'il
n'est pas accompagné d'une lettre de change qui matérialise
l'engagement du banquier.
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