CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
La loi constitutionnelle n° 96/06 du 18 janvier 1996
consacre un préambule à valeur constitutionnelle et une
pléthore de droits fondamentaux au profit des citoyens camerounais. Au
sein du texte, les droits proclamés s'insèrent dans la trilogie
des droits des première, deuxième et troisième
générations et peuvent être scindés en droits
classiques et en droits nouveaux. En conséquence, ils
génèrent à l'endroit de l'Etat camerounais un ensemble
d'obligations à la fois positives et négatives, afin que les
droits puissent être effectivement mis en oeuvre par leurs
destinataires.
Toutefois, des mesures législatives doivent être
encore prises au sein de l'Etat camerounais pour préciser le contenu de
certains droits constitutionnels, ainsi que les modalités de leur mise
en oeuvre ; c'est le cas du droit de grève par exemple.
L'hypothèse de conflits entre certains droits fondamentaux n'est pas
également à exclure. Le rôle du juge dans ce dernier cas
sera capital et il lui reviendra de véritablement s'affirmer dans la
résolution de ces conflits.
L'ensemble des droits fondamentaux consacrés dans
l'ordre juridique camerounais est ainsi identifié du point de vue de
leur contenu et des problèmes qu'ils peuvent susciter. Il convient
à présent de s'intéresser à la protection offerte
aux droits proclamés dans l'ordonnancement juridique camerounais, une
protection dont il est important de mesurer l'efficience.
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