I- LES OBJECTIFS ASSIGNES A LA RECHERCHE
La recherche scientifique ivoirienne, conçue comme le
véritable moteur du développement culturel, social et
économique de la Nation, est le support indispensable aux
formations disponibles dans les universités et les grandes écoles
et à l'élévation du niveau scientifique, culturel,
technologique et professionnel de la Nation.
La politique ivoirienne de Recherche Scientifique et
Technologique vise à :
ü L'accroissement des connaissances et la mise au point
d'innovations technologiques dans tous les domaines,
ü L'amélioration des techniques existantes,
ü La valorisation des résultats de la recherche
à des fins de développement culturel, social et
économique,
ü La diffusion des connaissances scientifiques et
technologiques et le développement de pôles technologiques
régionaux,
ü La formation à la recherche par la recherche.
La Recherche Scientifique et Technologique est une
activité au service du développement qu'elle doit constamment
accompagner et soutenir.
Pour assurer le maintien de l'information scientifique,
technique et technologique, indispensable au progrès, culturel et
économique de l'Ivoirien et de la Nation, trois fonctions essentielles
sont assignées à la Recherche Scientifique en Côte
d'Ivoire :
ü Une fonction d'anticipation et de prévision,
ü Une fonction d'accompagnement du
développement,
ü Une fonction de formation, d'information, de diffusion
et de vulgarisation.
Pour garantir son développement économique,
social et culturel et assurer le bien-être de l'Ivoirien, l'Etat de
Côte d'Ivoire assure la promotion de la science et de la technologie,
à travers une politique nationale cohérente qui garantit la
liberté du travail scientifique et l'insertion de la science et de la
technologie dans la vie de la Nation.
Pour favoriser l'esprit de recherche, d'innovation et de
créativité, l'Etat s'appuie sur l'enseignement supérieur,
l'éducation scolaire et la formation continue pour réaliser le
développement et la diffusion de la culture scientifique et
technologique en Cote d'Ivoire.
II- SITUATION DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE EN COTE
D'IVOIRE
II-1 : Structures, organisation et fonctionnement de
la recherche agronomique
II-1.1. La typologie des structures de recherche
Jusqu'en Avril 1998 date de création du
CNRA (Centre National de Recherche Agronomique), la
recherche agronomique ivoirienne était constituée de deux
(2) catégories d'organismes : les services publics, notamment les
Instituts et Centres nationaux de recherche et les Institutions internationales
implantées en Côte d'Ivoire.
Au titre des Etablissements Publics Nationaux
(EPN) de recherche agronomique, on distingue :
· L'IDESSA (Institut des Savanes),
· L'IDEFOR (Institut des
Forêts),
Concernant les Institutions Internationales de Recherche
agronomique installées ou représentées en Côte
d'Ivoire, nous avons :
· L'ADRAO (Association pour le
Développement de la Riziculture en Afrique de l'Ouest) qui a son
siège social à Bouaké,
· L'I.I.T.A. (Institut International
d'Agriculture Tropicale) qui a une station à Ferkéssedougou et
une représentation à Bouaké,
· Le CIMMYT (Centre International pour
l'Amélioration du Mais et du Blé).
II-1.2. Les grands établissements de recherche
agronomique en Côte d'Ivoire
a. L'Institut des Forêts
(IDEFOR)
Sa mission
L'IDEFOR est un institut chargé de la recherche
agronomique qui a repris pour son compte les activités en zone
forestière des anciennes structures françaises (IRCC, IRHO,IRCA,
IRFA,CTFT).
Ses missions portent à la fois sur un volet Recherche
et sur un volet Recherche - Développement - Valorisation,
appliqués aux spéculations suivantes :
· Le caféier, le cacaoyer, le colatier et autres
plantes stimulantes,
· Le palmier à huile, le cocotier et autres
plantes oléagineuses,
· L'hévéa et autres plantes à
latex,
· Les fruitiers et les agrumes,
· La sylviculture et l'agroforesterie.
Domaines d'intervention de l'IDEFOR
L'IDEFOR intervient dans deux domaines : la recherche et
la recherche / développement.
Dans le domaine de la recherche, les activités portent
sur :
ü La sélection et l'amélioration
variétales par des interventions génétiques, biotechniques
et agronomiques ;
ü La défense des cultures ;
ü La définition de système de culture, de
production et de récolte ;
ü La technologie de transformation post-récolte
adaptée.
Les activités de recherche - développement -
valorisation portent sur le transfert des acquis scientifiques par :
ü La mise en place de parcelles
d'expérimentation ;
ü La recherche - développement sur les parcelles
des opérateurs agricoles ;
ü L'élaboration et la mise à disposition
d'itinéraires techniques ;
ü L'assistance - conseil aux structures d'encadrement du
monde rural.
Les moyens de l'IDEFOR
Moyens humains
Environ 3200 agents répartis comme suit :
ü 2576 permanents,
ü 424 occasionnels,
ü 112 cadres de recherche dont 16 expatriés du
CIRAD.
Moyens matériels
ü laboratoires et équipements de laboratoire
performants,
ü équipements et matériels agricoles,
ü outil informatique performant,
ü patrimoine foncier : 20.000 hectares.
L'organisation de l'IDEFOR
L'IDEFOR est dirigé par une Cellule Centrale de
Gestion (CCG). Ses activités s'exercent au sein de cinq
départements :
ü le Département des Plantes Oléagineuses
(DPO),
ü le Département Café - Cacao (DCC),
ü le Département Fruits et Agrumes (DFA),
ü le Département Plantes à Latex (DPL),
ü le Département Foresterie (DFO).
Département des Plantes
Oléagineuses (DPO)
Objectifs
ü Amélioration génétique du cocotier
et du palmier à huile,
ü Agronomie et physiologie du cocotier et du palmier
à huile,
ü Défense des cultures,
ü Développement des plantations de palmier
à huile et du cocotier,
ü Etude de faisabilité des huileries,
ü Recherche d'une meilleure valorisation de la noix de
coco et de ses dérivés.
Activités
ü Conduite des travaux de recherche et
d'expérimentation sur le cocotier et le palmier à huile,
ü Création d'hybrides adaptés aux climats
tropicaux,
ü Fourniture de semences sélectionnées aux
planteurs de la filière palmier à huile - cocotier,
ü Exploitation expérimentale d'usines de
production d'huile de palme,
ü Formation des cadres et techniciens de la
filière palmier à huile - cocotier,
ü Entretien d'une très grande collection de
matériel végétal fourni aux pays étrangers à
leur demande.
Département Café - Cacao
(DCC)
Objectifs
ü Amélioration de la production et de la
qualité du Café, du Cacao et de la Cola,
ü Réduction de la pénibilité du
travail des agriculteurs.
Activités
ü Mise au point du matériel végétal,
des techniques de culture et de protection de la récolte, des techniques
de traitement post-récolte,
ü Protection du matériel végétal,
ü Appui scientifique et technique aux différentes
structures concernées par la filière café, cacao et
cola,
ü Formation des cadres ivoiriens et étrangers de
la recherche, du développement et du contrôle de la qualité
du café, du cacao et de la cola.
Département Plantes à Latex
(DPL)
Objectifs
ü Amélioration de la productivité de
l'hévéa dans la perspective de l'accroissement de la part du
marché ivoirien de 1.3 à 5%,
ü Exploitation rationnelle de l'hévéa
grâce à une meilleure connaissance de l'arbre,
ü Soutien au développement,
ü Amélioration de la qualité et
réduction de la variabilité technologique du caoutchouc.
Activités
ü Enrichissement et gestion du patrimoine
génétique de l'hévéa,
ü Sélection et création de matériel
végétal,
ü Etude des relations sol / plante / climat,
ü Développement de l'association de cultures
pérennes et vivrières à l'hévéa,
ü Etude de méthode de lutte contre les maladies de
l'hévéa,
ü Etude des phénomènes physiologiques et
moléculaires impliqués dans la production du latex,
ü Etude des systèmes d'exploitation.
Département Fruits et Agrumes
(DFA)
Objectifs
ü Augmentation de la productivité des fruitiers et
agrumes,
ü Amélioration de la qualité des fruits
tropicaux,
ü Diversification fruitière pour la consommation
locale et l'exportation,
ü Identification des facteurs limitants (biotiques et
abiotiques) de leurs productions.
Activités
ü Recherche d'hybrides performants d'ananas pour
l'exportation et les marchés locaux,
ü Recherche de stratégies de lutte contre les
déprédateurs animaux et végétaux des fruitiers,
ü Prospection phytosanitaire des cultures
maraîchères et horticoles,
ü Conseils et assistance aux opérateurs
agricoles,
ü Recherche sur divers fruits : manguier,
mangoustanier, goyavier, safoutier, papayer, avocatier, passiflore, melon.
Département Foresterie
(DFO)
Objectifs
ü Stabilisation du reboisement du pays à environ
20% de son territoire incluant les parc nationaux,
ü Aménagement des formations naturelles,
définition des règles sylvicoles pour la réalisation de
plantations industrielles à forte productivité,
ü Conservation et mise en valeur des ressources
génétiques des bois d'oeuvre à moyenne
révolution,
ü Protection des reboisements contre les parasites,
ü Valorisation rationnelle des produits ligneux (bois
d'oeuvre, bois d'énergie),
ü Affinement des pratiques agro-forestières pour
une exploitation intensive et durable des sols,
ü Gestion rationnelle de la ressource forestière
et des espaces protégés.
Activités
ü Amélioration des essences de reboisement, des
ressources génétiques,
ü Multiplication du matériel végétal
(clonage),
ü Mise en action des règles sylvicoles des
essences,
ü Etablissement de trafic de cubage,
ü Protection des reboisement,
ü Dynamique de la forêt naturelle,
régénération, règles sylvicoles en forêt
naturelle,
ü Identification et collecte d'espèces à
usages multiples,
ü Association d'espèces forestières et
agricoles,
ü Maintien de la fertilité des sols,
ü Caractéristiques physiques, mécaniques,
transformation et mise en oeuvre du bois,
ü Procédés performants de transformation
thermochimique (carbonisation, gazéification, torréfaction),
ü Amélioration et diversification des produits
résultants.
b. L'Institut des Savanes (IDESSA)
Sa présentation
Créé par le décret n°82-1085 du 15
Novembre 1982, l'Institut des Savanes (IDESSA) est un établissement
public à caractère industriel et commercial placé sous la
tutelle du Ministère de la Recherche Scientifique.
L'IDESSA a repris les activités de six (6) anciennes
structures françaises de recherche travaillant en zone de savanes (IRAT,
CRZ, IRCT, IRCPS, CTFT, ORSTOM). En vue de rendre l'institut
opérationnel, une réorganisation interne a permis de structurer
l'IDESSA en trois (3) grands départements :
ü Le Département des Cultures Vivrières
(DCV),
ü Le Département des Cultures Industrielles
(DCI),
ü Le Département des Ressources Animales (DRA).
Les activités de recherche couvrent donc les domaines
de production agricoles au sens large : cultures vivrières,
élevage, cultures fourragères, pêche, pisciculture, culture
du coton et de la canna à sucre, ainsi que les interactions
socio-économiques qu'engendrent ces spéculations. Dans les faits,
les activités des recherche devant contribuer à la
réalisation de l'autosuffisance alimentaire couvrent toute
l'étendue du territoire national (région des savanes,
région forestière).
Par ailleurs, l'IDESSA mène des recherches sur les
points d'observation de la CIDT (recherche cotonnière), sur les
complexes sucriers (recherche sur la canne à sucre) et sur les points
d'application et les exploitations SARS (Site d'Appui à la recherche
Système) de l'ANADER (Recherche - Développement).
Son mandat
L'IDESSA a pour mandat de :
ü Coordonner les recherches pluridisciplinaires en vue du
développement des cultures vivrières et industrielles, de
l'élevage et de l'amélioration des systèmes de production
en région des savanes et sur toute l'étendue du territoire
ivoirien,
ü Assurer le transfert et le valorisation des
résultats de la recherche auprès des organismes de
développement et dans le monde rural,
ü Assurer un appui à la formation des personnels
de la recherche dans les domaines de sa compétence,
ü Assurer l'exploitation et la gestion des biens
mobiliers et immobiliers qui lui sont affectés pour la conduite de ses
activités.
L'organisation de ses activités de
recherche
Les trois (3) départements regroupent neuf (9)
unités scientifiques ou « filières » dont
chacune comporte une équipe pluridisciplinaire d'amélioration
variétale, de phytotechnie, de défense des cultures pour les
plantes et d'amélioration génétique de reproduction et
d'alimentation pour les animaux.
Les neuf (9) filières de recherche sont :
ü Filière de recherche sur les
céréales,
ü Filière de recherche sur les plantes à
racines et tubercules,
ü Filière de recherche sur les plantes
maraîchères et légumières,
ü Filière Recherche - Développement,
ü Filière de recherche sur le coton,
ü Filière de recherche sur la canne à
sucre,
ü Filière de recherche sur les productions
d'élevage,
ü Filière de recherche sur les cultures
fourragères,
ü Filière de recherche sur la pêche et la
pisciculture continentales.
Les programmes de recherches de
l'IDESSA
La typologie des programmes a évolué depuis la
création du Ministère de la Recherche Scientifique qui a
conçu et élaboré une programmation scientifique pour
l'ensemble des institutions de recherche notamment la recherche agronomique.
Dans le passé, les programmes de recherche
étaient bâtis autour des disciplines scientifiques.
Récemment, la programmation a été conçu autour des
thèmes. Aujourd'hui, c'est la programmation par filière qui
évoluera demain en programme plantes ou programme produits,
thèmes et disciplines scientifiques devenant des opérations ou
des actions de recherche.
Au niveau du Département des Cultures
Vivrières, les activités de recherche se répartissent en
quatre (4) filières :
ü La filière
« céréales » qui comporte trois (3)
programmes : amélioration végétale, agronomie,
défense des cultures,
ü La filière « plantes à
racines et tubercules » qui comporte également trois (3)
programmes : amélioration végétale, agronomie,
défense des cultures,
ü La filière
« légumes » (cultures maraîchères
et horticoles) comportant aussi trois (3) programmes : amélioration
végétale, agronomie, défense des cultures,
ü La filière « recherche -
développement » qui comporte quatre (4)
programmes :
- programme caractérisation et amélioration du
milieu naturel et stabilisation des systèmes de culture,
- programme association agriculture - élevage,
- programme mécanisation des cultures annuelles en zone
des savanes et de transition,
- programme étude de terroirs.
Au Département des Cultures Industrielles, les
activités de recherche se repartissent en deux (2)
filières :
ü La
filière « coton » qui comporte trois (3)
programmes : amélioration végétale, agronomie,
défense des cultures,
ü La filière « canne à
sucre » qui comporte également trois (3)
programmes : amélioration végétale, agronomie,
défense des cultures,
Au Département des Ressources Animales, les
activités se repartissent en trois (3) filières :
ü La filière « productions
animales » qui comporte trois (3) programmes : bovins,
petits ruminants, volailles
ü La filière « plantes
fourragères » qui comporte également (3)
programmes : gestion et conservation des ressources fourragères,
pâturages artificiels, pâturages naturels et ressources
renouvelables.
ü La filière « pêche et
pisciculture » qui comporte deux (2) programmes :
pêche continentale et pisciculture en étangs.
On dénombre pour l'ensemble des activités de
recherche conduites par l'IDESSA, au total neuf (9) filières qui
comportent vingt-sept (27) programmes comprenant quatre-vingt quatorze (94)
opérations de recherche.
II-2 : Programmes et principaux acquis de la recherche
agronomique en Cote d'Ivoire
II-2.1. Les thèmes et programmes
a- Les principaux thèmes et axes prioritaires
Sept (7) axes prioritaires de recherche ont été
retenus. En effet, pour aider la production et le développement agricole
à atteindre les objectifs qui leur sont assignés, les
priorités suivantes ont été retenues :
ü Les recherches liés à
l'amélioration de la productivité agricole ;
ü Les recherches liées à la stabilisation
de l'agriculture par l'expérimentation et l'adoption de systèmes
de culture agro - sylvo - pastoraux garantissant la sécurité
alimentaire et l'apport de revenu au monde paysan ;
ü Les recherches liées à l'intensification
de l'agriculture par la valorisation des jachères au
bénéfice du maintien et de la reconstitution des massifs
forestiers ;
ü Les recherches liées à la maîtrise
et à l'utilisation des biotechnologies à des fins
d'amélioration de la productivité agricole.
b- Les programmes de recherche agronomique
Ils porteront essentiellement sur :
ü La sélection et l'amélioration
variétale, par des interventions génétiques et
agronomiques permettant d'obtenir des produits de qualité et aux
rendements élevés ;
ü La défense des cultures contre les maladies et
autres ravageurs ;
ü Les systèmes culturaux, dans l'optique de la
définition des techniques de cultures, de production, de récolte
et de transformation post-récolte adaptées aux aptitudes du
paysan ;
ü Les systèmes de production d'élevage et
agro-pastorale ;
ü Le transfert et la valorisation des résultats de
la recherche auprès des organismes de développement et dans le
monde rural ;
ü L'assistance conseil aux structures de
développement et au paysannat ;
ü La technologie et les biotechnologies.
II-2.2. Les acquis de la recherche agronomique
Malgré la vétusté des moyens
matériels et l'insuffisance des moyens financiers, les chercheurs
ivoiriens ont, par leur dévouement, su préserver leur outil de
travail et accumuler d'importants résultats dont la Côte d'Ivoire
peut, à juste titre, être fière.
L'IDESSA et l'IDEFOR ont acquis d'importants résultats
dont une grande partie est directement passée par le
développement.
Ainsi, l'IDESSA a mis au point :
ü Un répertoire iconographique de poissons d'eau
douce de Côte d'Ivoire ;
ü Une technique d'élevage de poissons d'eau douce
(Tilapia) monosexe mâle par une inversion hormonale ;
ü Une gamme variée d'itinéraires techniques
pour accroître la productivité des principales spéculations
agricoles ;
ü L'IDESSA dispose d'une part, d'une très
importante collection de plantes fourragères et une importante
collection d'igname, et d'autre part de nombreuses informations pour le
potentiel halieutique des eaux continentales fluvio-lacustres.
Parmi les autres éléments qui font la
fierté scientifique et technique de notre pays, il convient de signaler,
d'une part, la création du coton sans gossipol (coton glandless) qui
donne au cotonnier une valeur de culture vivrière, et d'autre part, la
mise au point d'une variété de coton à fibre naturellement
colorée (kaki et vert).
Grâce à la recherche, la précocité
du riz est passée de 160 et 110 jours, les rendements de 0,8 à 3
tonnes par hectare pour le riz pluvial, 2 à 8 tonnes par hectare pour le
riz aquatique. L'igname, la banane plantain, le manioc et le maïs ont
également connu une amélioration de leur rendement.
L'IDEFOR a mis au point :
ü Des clones d'hévéa hauts producteurs et
de nouveaux produits issus du caoutchouc naturel ;
ü Des hybrides d'ananas qui se caractérisent par
un cycle de production relativement court, des feuilles sans épines, une
forte teneur en acide ascorbique et une fermeté relative de la
chair ;
ü Des techniques de création variétale et
de production de matériel de palmier à huile et de
cocotier ;
ü Des biotechnologies performantes (culture in vitro,
tests précoces) qui assurent au Département des Plantes
Oléagineuses (DPO) un rayonnement scientifique international ;
ü Des variétés à haut rendement
constitués par des clones de caféier Robusta, un mélange
clonal de caféier Arabusta, des hybrides sélectionnés de
cacaoyer et des clones sélectionnés de colatier ;
ü Des règles sylvicoles pour la conduite des
peuplements d'espèces natives et exotiques ;
ü Des technologies nouvelles pour la valorisation de la
biomasse par voie thermochimique.
La Côte d'Ivoire est détentrice des plus
importantes collections mondiales d'ananas, de caféiers, de palmier
à huile et cocotier. C'est également la Côte d'Ivoire
qui détient le meilleur rendement mondial de caoutchouc naturel, avec 2
tonnes de latex à l'hectare.
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