INTRODUCTION
La Recherche Scientifique est par essence le meilleur outil
d'accumulation et de transfert du savoir et du savoir-faire. Aussi, est-elle
considérée comme le moteur le plus puissant du
développement socio-économique et culturel d'une Nation.
En effet, qu'il s'agisse de la sécurité
alimentaire, de la lutte contre la pauvreté, de l'agriculture, de la
santé humaine et animale, de l'énergie, de l'économie
monétaire, de la démographie ou de l'environnement, la recherche
scientifique est interpellée pour fournir des réponses
adéquates à travers des programmes et activités de
recherche, des structures et des mécanismes de concertation et de
réflexion de plus en plus opérationnels et performants. Le
dispositif ivoirien national de recherche fonctionnant actuellement est
l'aboutissement d'un long processus évolutif dans la coopération
entre la Côte d'Ivoire et des institutions françaises de recherche
comme le CIRAD (Centre International de Recherche Agricole
pour le Développement) et l'ORSTOM (Institut
Français de Recherche Scientifique pour le
Développement).
Pendant les premières années de
l'indépendance de la Côte d'Ivoire, la recherche scientifique
ivoirienne très performante a connu et a permis au pays d'accomplir des
progrès substantiels notamment dans le domaine agricole.
Ce succès fut freiné entre 1980-1990,
décennie durant laquelle le dispositif a été durement
affecté d'une part par les difficultés économiques
auxquelles le pays était confronté, d'autre part par sa propre
histoire essentiellement marquée par l'héritage d'une vocation
internationale trop importante et enfin par la forte réduction des
relations avec ses partenaires étrangers traditionnels. Cette situation
a posé avec acuité le problème des structures de recherche
trop nombreuses, sans lien entre elles et peu maîtrisées par la
tutelle.
Aussi, aujourd'hui, les défis à relever sont-ils
sans précédent dans l'histoire de la Côte d'Ivoire. En
effet, tant au plan de ses relations avec le reste du monde qu'au plan interne,
pour la première fois, les questions qui se posent à la
société ivoirienne exigent non seulement des réponses
globales, rapides et spécifiques, mais aussi et surtout une mobilisation
et une sollicitation permanentes des structures de la recherche.
Conscientes des nouveaux enjeux de la mondialisation de la
recherche et aussi des implications de la détérioration du
dispositif national de la recherche en Cote d'Ivoire, les Autorités
Nationales ont entrepris d'imprimer à la recherche scientifique
ivoirienne une dynamique nouvelle sur des bases mieux maîtrisées
et durablement assurées.
Le service public de la recherche scientifique en Côte
d'Ivoire est présentement en mutation et actuellement assuré par
un nombre relativement élevé de structures de recherche,
caractérisées par la diversité de :
· Leurs statuts juridiques,
· Leur mandat,
· Leurs ressources humaines, matérielles et
financières,
· Leur vitalité scientifique.
Ce travail de recherche fait le point de la situation actuelle
de la recherche agronomique en Côte d'Ivoire, des possibilités
d'amélioration de son dispositif national et des stratégies mises
en oeuvre pour faire face aux nouveaux enjeux de la mondialisation.
Il s'agit donc de donner des éléments de
réponses aux questions suivantes :
q Quelles structures pour la recherche agronomique ivoirienne
(statut, organisation, implantation...) ?
q Quels sont les objectifs (missions, programmes)
assignés à cette recherche ?
q Quels sont les acquis de cette recherche et quel est son
impact sur le développement de la Côte d'Ivoire ?
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