MOYENS POUR S'ELEVER
a) La voie de l'éthique
D'après les stoïciens, c'est par la vertu que le
sage se rend semblable à Dieu. Et à Platon de dire il
faut fuir les maux qui circulent dans le monde et devenir semblable à
Dieu c'est-à-dire juste et pieux, et en même temps prudent...
Ainsi pour affranchir au destin et s'élever à la liberté
des intelligences il faut pratiquer la vertu qui nous rendra semblable
à elle. On distingue les vertus civiles et les plus hautes. De
première on voit la prudence, le courage, la température et la
justice. Mais il y a des vertus plus hautes qu'on acquiert par la
purification. Par la prudence, l'âme agit seule, par le courage elle n'a
plus de crainte, par la température elle ne compose pas avec le corps et
par la justice, la raison et l'intelligence dominent.
b) La purification
La purification nous conduit à une
certaine indifférence en ce qui concerne le corps. Ce n'est pas une
totale séparation avec le corps. Mais l'âme est purifiée
tout en demeurant attachée au corps. Dans cet état de
purification, l'âme se rend impassible, résistante aux mouvements
de la sensibilité et ne pêche plus. Mais le but n'est pas
seulement cela, on vise à devenir semblable à Dieu par la vertu.
L'âme doit pour ce seul but, renoncer à tout ce qui est
extérieur à lui, se purifie de tout abandon au corps et aux sens,
et de toute collaboration avec eux. Elle doit retrancher tout ce qui le
rattache à autres choses qu'aux réalités suprêmes.
Par la purification, Plotin voit l'état stable de l'âme
purifiée. Mais l'éthique est inférieure à la
contemplation. Pour y parvenir, la vertu ne suffit pas. Il faut autres voies.
Et Plotin ajoutera la dialectique, le mysticisme et l'extase.
c) La dialectique
Elle est une voie qui pour Plotin conduit au bien, c'est
l'art de remonter des notions en notions jusqu'au principe premier. Elle
se présente à deux niveaux : du sensible à
l'intelligible et de l'intelligible au sommet. Ce dernier niveau est la
dialectique proprement dite, c'est-à-dire qu'il y a deux voies pour ceux
qui montent et s'élèvent. La première part d'en bas, la
seconde est la voie de ceux qui sont déjà parvenus dans le monde
intelligible et y ont en quelque sorte pris pied. Ils doivent s'avancer
jusqu'à la limite supérieure de ce monde, ce qui marque la fin du
voyage. Cette dialectique est une science qui, par un discours, on peut
exprimer ce qu'est un objet. Sa différence envers les autres et ce
qu'ils ont de commun. On ne s'y introduit que par la science ou par l'amour du
beau.
Introduction par la science.
Plotin a pour science les mathématiques. Alors il y
prête une image pour expliquer ce qui se passe au niveau de
l'intelligence, de l'âme, et pour saisir la signification de la
procession de l'Un. Plotin, pour ainsi dire, décrit une sphère
qui engendre l'ensemble de grands cercles, on distingue aussi le centre de
chacun de grand cercle, l'extrémité de chaque rayon et de
l'ensemble de rayon, et le centre originaire. Ainsi l'un se fait centre. Il
est totalement transcendant, la cause première de multiples êtres
qui, eux, sont des causes secondes. Nous coïncidons avec notre cause,
l'âme individuelle et avec la cause de toutes les âmes qui est
l'âme universelle, avec la cause de l'âme qui est l'intelligence et
avec la cause de l'intelligence qu'est l'Un en nous intériorisant.
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