II. Infrastructures de transport
1. Infrastructures existantes
La CCVO possède un réseau important
d'infrastructures de communication routière, ferrée et
navigable (cf. Carte 5) :
· Le canal de Bourgogne, qui pendant près de cent
vingt ans a permis aux péniches de transporter des matériaux
encombrants et des céréales, et aujourd'hui voué à
la navigation de plaisance,
· La ligne de chemin de fer d'Epinac, mise en service au
XIXème siècle pour l'extraction minière, puis pour le
transport de voyageurs et enfin utilisée à des fins touristiques
à partir de 1982 entre le Lac Kir et Velars-sur-Ouche. Cette ligne ne
fonctionne plus aujourd'hui.
· La voie de chemin de fer Dijon-Paris :
La CCVO compte trois gares sur son territoire :
Velars-sur-Ouche, Lantenay et Mâlain. Interrogé à ce sujet,
le Vice-président en charge des transports ferroviaires au sein du
Conseil régional de Bourgogne, M. Jean-Claude Lebrun, insiste sur le
fait que les flux de voyageurs à ces gares sont essentiellement
constitués d'actifs en migrations pendulaires, vers ou en provenance de
Dijon, et de quelques étudiants. Le tableau suivant présente les
fréquentations aux trois gares de la Communauté de Communes
après des comptages effectués en octobre 2005 :
Créneau horaire
|
Lantenay
|
Mâlain
|
Velars-sur-Ouche
|
Montée
|
Descente
|
Montée
|
Descente
|
Montée
|
Descente
|
6h - 7h
|
5
|
0
|
10
|
0
|
0
|
1
|
7h - 9h
|
74
|
2
|
168
|
0
|
19
|
0
|
9h - 12h
|
|
|
3
|
16
|
0
|
0
|
12h - 16h
|
1
|
0
|
1
|
39
|
0
|
0
|
16h - 17h
|
21
|
16
|
14
|
41
|
2
|
3
|
17h - 20h
|
0
|
48
|
11
|
175
|
1
|
33
|
Tableau 1 : Fréquentation en nombres de
voyageurs par semaine aux gares de la CCVO (Source : Conseil
Régional de Bourgogne)
Outre l'aspect numéraire, une formule à
dimension touristique a été mise en place a été
proposée par le Conseil régional avec la diffusion de son
« Carnet Rando TER Bourgogne ». Destiné à
promouvoir la combinaison train - vélo sur le territoire de la
Côte d'Or, ce carnet présente des itinéraires touristiques
à parcourir, notamment sur la ligne Dijon - Les Laumes. A noter enfin
que dans le cadre de l'épreuve sportive « Kir
d'Enfer » du 6 novembre 2005, réunissant environ 400
participants et comportant trois disciplines (course à pied, VTT et
canoë kayak), le transport de Dijon à Mâlain a
été assuré par train TER spécial.
· La RD10f et la RD905 :
Premières routes reliant Dijon à Paris et
permettant d'accéder à l'ouest Dijonnais, la construction de
l'autoroute A38 a considérablement réduit leur trafic, ce dernier
devenu aujourd'hui essentiellement local, voire touristique. Les branchements
de ces départementales sur l'A38 sont devenus problématiques du
fait des fortes densités engendrées par les échanges entre
l'aire urbaine dijonnaise et la CCVO.
· La Véloroute :
Véritable bande roulante entre Dijon et
Sainte-Marie-sur-Ouche, cette voie nouvelle résout pour les cyclistes la
difficulté d'emprunter les voies départementales et
créé un véritable lien avec les Dijonnais. Outre le
développement de nouvelles activités de loisir et du
« tourisme vert », la véloroute à pour
mérite de remettre en valeur le canal de Bourgogne et le tourisme
fluvial, et constitue un fort atout touristique pour la CCVO en
prévoyant notamment la création d'aires de pique-nique dans les
communes traversées par la voie.
· L'autoroute A38, qui relie l'autoroute A6
(Pouilly-en-Auxois) à Dijon.
La Vallée de l'Ouche est traversée de part en
part par l'autoroute A38, offrant à ses habitants une
accessibilité privilégiée à l'agglomération
dijonnaise. La problématique majeure sur cet axe d'ici les années
à venir va être l'évolution de ses trafics. En effet, la
CCVO tenant à préserver une vitrine autoroutière de
qualité et réduire au mieux les nuisances en termes de pollution
de l'air et des sols, la mise en service du contournement Nord-Ouest de Dijon,
la LINO, pourrait venir perturber l'équilibre actuel. Interrogé
à ce sujet, M. Roger Gabette de la Direction départementale de
l'équipement de Côte d'Or (DDE 21), a livré une partie des
résultats de modélisations de trafic prenant en compte
l'ouverture de la LINO.
Source : E. Foucherot
Carte 5 :
|
2002
|
2015
|
2025
|
Sans LINO
|
LINO 2x1 voie
|
Sans LINO
|
LINO 2x2 voies
|
TMJA
|
20 000
|
25 750
|
27 500
|
28 300
|
31 120
|
Tableau 2 : Estimations de trafic sur le tronçon
A38-RN5 (Source : DDE Côte d'Or ;
« TMJA » = Trafic moyen journalier annuel)
A l'horizon 2025, deux situations sont
envisagées : une situation de référence sans le
projet de Liaison intercommunale Nord-Ouest reliant l'autoroute A38
(Pouilly-en-Auxois - Dijon) aux autoroutes A31 et A39 à l'Est de Dijon,
et une situation où le projet serait réalisé. Sans le
projet de contournement, les estimations montrent une augmentation des trafics
de 41,5 % entre 2002 et 2025 sur le tronçon A38-RN5 (au niveau de
Plombières-les-Dijon). Avec la mise en service de la LINO, les
estimations révèlent que l'A38 pourrait voir son trafic augmenter
de plus de 55 % avec plus de 30 000 véhicules par jour dont un
tiers de poids lourds. Bien qu'une congestion ne soit pas à craindre, il
n'en demeure pas moins que l'augmentation des trafics sur ce tronçon, et
par conséquent sur l'A38 dans son ensemble, peuvent se
révéler problématiques en termes de nuisances sur la
Vallée de l'Ouche.
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