Démodée 1 2 3 4 5 6 7 Moderne.
Nous utiliserons la même échelle pour tous les
critères afin de renforcer le validité interne de l'étude
(cf. annexe).
VI Echantillon :
L'échantillonnage nous permet de réduire les
investigations et d'obtenir des résultats que l'on pourra extrapoler
à l'ensemble de la population mère.
Nous choisissons d'administrer ce questionnaire à une
population d'étudiants.
De ce fait nos quatre échantillons seront à
priori homogènes, ainsi nous pourrons les comparer.
Nous utiliserons la méthode d'échantillonnage
sur place. L'administration des questionnaires sera réalisée
à la bibliothèque universitaire de Lille I de façon
auto-administrée.
VII L'administration :
Le questionnaire sera donc administré à la
bibliothèque de Lille I ;
Nous choisissons donc au hasard :
- 40 individus qui répondront au questionnaire avec la
photo 1,
- 40 individus, pour la photo 2,
- 40 individus pour la photo 3,
- 40 individus pour la photo 4.
VIII Test et
expérimentation :
A Expérimentation :
L'objet de cette phase d'expérimentation est de
vérifier les hypothèses de causalité que nous avons
posées. Dans cette phase nous allons intervenir en contrôlant les
deux modalités qualitatives indépendantes (la couleur et la
saturation chromatique).
Nous mettons donc en place un plan de type
« après », bien qu'il soit souvent jugé
rudimentaire. En effet il ne permet que la comparaison entre les
résultats des groupes interrogés.
Conformément à ce principe, nous
réalisons quatre combinaisons différentes :
- Deux niveaux de saturation : faible et
élevée.
- Deux couleurs différentes mais surtout
opposées Notre choix s'est par conséquent porté sur la
couleur froide et chaude par excellence, à savoir : respectivement
le bleu et le rouge.
Nous obtenons donc quatre photos (cf. annexe)
représentant le rayon d'un magasin et combinant les deux
modalités qualitatives de l'étude. Nous n'incluons pas de nom de
marque ni d'enseigne de façon à ne pas influencer le
répondant, pour ne pas biaiser l'étude et affecter la
validité externe.
Couleur
Saturation
chromatique
|
Bleu
|
Rouge
|
Faible
|
Couleur bleue,
saturation chromatique faible
|
Couleur rouge,
saturation chromatique faible
|
Elevée
|
Couleur bleue,
saturation chromatique élevée
|
Couleur rouge,
saturation chromatique élevée
|
|
Nous combinons donc les différents niveaux de facteurs
principaux, c'est à dire les modalités, ce qui nous donne quatre
traitements possibles que nous présentons à quatre populations
différentes ayant chacune une photo à analyser. Le but de
l'étude est de comparer s'il y a lieu des différences entre les
quatre populations et de vérifier si elles sont significatives. Les
individus ne testent donc qu'une seule et unique photo (cette méthode
permet d`éviter que les répondants se rendent compte que la photo
testée est la même, car, dans ce cas là ils
évalueraient de la même façon chaque photo) pour
éviter de biaiser l'étude.
B Test :
Avant l'administration du questionnaire, il a d'abord fallu
vérifier la compréhension. Le questionnaire a, par
conséquent, était soumis à trois personnes, un adolescent
de 13 ans, une étudiante de 19 ans puis à un adulte de 42 ans.
Les questions leurs ont paru assez similaires pour certaines,
mais il est délicat d'exprimer à travers d'autres items, deux
mots, qui dans le langage courant sont assez proches.
Le pré-test a ensuite était
réalisé auprès de 40 étudiants de Lille I à
la bibliothèque pour respecter les conditions de l'administration du
questionnaire final. 10 étudiants ont donc étaient
interrogés sur la même photo. Après avoir collecter les
données, une analyse de fréquences était tout à
fait nécessaire pour apporter quelques modifications et redressement de
l'échelle ( 12 items ont été modifiés dans le but
d'obtenir une distribution normale. D'autres items auraient pu être
supprimés mais nous avons choisi de les maintenir pour le questionnaire
final).
IX Validité et fiabilité de
l'étude :
A Validité interne :
La validité interne est l'assurance que les
variations de la variable de réponse sont causées par les
variations des variables indépendantes. Cependant certains peuvent
affecter cette validité :
- L'effet d'administration : peut se produire lorsque
l'instrument de recueil de données est mauvais. Pour remédier
à ce biais, nous avons mis en place un questionnaire basé sur une
échelle sémantique différentielle. De la même
façon, pour baisser cet effet d'instrumentation, nous aurons recours
à un seul enquêteur afin d'éviter quelques problèmes
liés à l'administration.
- L'effet de sélection : on suppose que les
quatre échantillons ont les mêmes caractéristiques.
B Validité externe :
Elle représente les possibilités d'extrapoler
les résultats et de généraliser à la population
étudiée. Pour que l'étude est une bonne validité
externe, il est nécessaire que les traitements aient les mêmes
caractéristiques représentées ici par la photo qui est un
visuel commun.
C Validité de
construit :
Il est important de vérifier si les échelles
traduisent correctement le construit que nous souhaitons mesurer.
- Validité convergeante : les items traduisant le
même phénomène doivent être corrélés
entre eux.
- Validité discriminante : les indicateurs
supposés différents doivent être faiblement
corrélés entre eux, et doivent permettre de discriminer les
phénomènes entre eux.
D Validité prédictive :
Elle permet de vérifier si les relations sont conformes
avec les prédictions de la théorie.
E Fiabilité des mesures (ou
fidélité) :
Nous souhaitons mettre en place un instrument de mesure
précis. Pour cela, il est nécessaire de fidéliser notre
échelle de mesure, c'est à dire qu'elle doit être
caractérisée par une erreur aléatoire très
faible.
L'indicateur nous permettant de mesurer la fiabilité
des différents items est l'alpha de Cronback. Pour réduire
l'erreur aléatoire, nous allons éliminer les critères les
moins corrélés. Quand l'alpha est proche de 1 on peut dire que
l'échelle a une bonne cohérence interne.
Après le test, nous obtenons un alpha de
0.9065.
X Le plan de traitement :
A Analyse univariée :
Les analyse univariées portent sur chaque variable,
considérée indépendamment des autres. Il s'agit simplement
de décrire de manière élémentaire les
résultats obtenus. Bien que très simples, ces analyses jouent un
rôle important car elles permettent de vérifier que les
données recueillies ne présentent pas d'anomalies. A la suite de
cette première étape de contrôle, il est usuel
d'établir les indicateurs de tendance centrale et de dispersion des
variables étudiées.
B Analyse bivariée :
L'analyse bivariée va permettre d'établir
d'éventuelles relations entre les variables. Dans le cadre d'une
étude explicative, l'objectif de l'analyse en composantes principales
sur les variables est double. Il s'agit d'abord de vérifier que les
variables proposées se réduisent réellement en
composantes. Pour cela, on va étudier les facteurs issus de l'analyse et
les corrélations entre les variables de départ et les composantes
principales. D'autre part, il s'agit de vérifier si les variables
initiales sont fortement rattachées à la composante voulue. En
d'autres termes, il s'agit de savoir si les bonnes questions ont
été posées.
C Analyse multivariée :
L'analyse multivariée explicative est techniquement
complexe. Comme pour les analyses bivariées, les analyses
multivariées explicatives se distinguent par la nature des variables
mises en relation. Quelle que soit la nature des variables, ces analyses
intègrent obligatoirement plusieurs variables explicatives ou/et
plusieurs variables expliquées.
Dans notre cas, nous utiliserons l'analyse de variance
à 2 facteurs puisque nous avons 2 variables explicatives qualitatives,
et plus précisément le modèle avec interaction. Ce
modèle va consister à tester si les effets des deux variables
explicatives sont indépendants, ou s'il existe un terme du second ordre
(correspondant à l'interaction entre ces deux variables)
significatif.
La notion d'interaction correspond au fait que l'effet d'une
variable explicative sur la variable à expliquer n'est pas identique
selon le niveau de l'autre variable explicative.
EXPLOITATION DES DONNEES ET ANALYSES
_______________________________________________
I Analyse univariée :
A Utilité :
L'analyse univariée consiste à examiner la
distribution des modalités de réponses pour une variable, c'est
à dire une colonne de la matrice des données.
La description des données est abordée sous deux
aspects pour chacune des variables :
- la tendance centrale représentative de la
distribution des observations,
- la dispersion représentant la variabilité des
observations autour de cette tendance centrale.
Plus généralement, l'analyse univariée
sert à étudier la forme de la distribution des observations (cf.
annexe).
B Résultats :
1 Les variables nominales :
Les variables nominales sont celles qui possèdent le
moins de propriétés mathématiques.
On peut compter le nombre d'observations appartenant à
chaque catégorie ou modalité de la variable, c'est-à-dire
effectuer une tabulation simple.
La tendance centrale sera représentée par le
mode, qui est la modalité pour laquelle les observations sont les plus
nombreuses. La dispersion est indiquée par les fréquences, c'est
à dire les pourcentages du nombre d'observations correspondants à
chaque modalité.
âge
|
Effectif
|
%
|
18
|
24
|
15
|
19
|
20
|
12,5
|
20
|
37
|
23
|
21
|
30
|
19
|
22
|
25
|
16
|
23
|
11
|
7
|
24
|
5
|
3
|
25
|
3
|
2
|
26
|
2
|
1
|
27
|
1
|
0,5
|
28
|
1
|
0,5
|
29
|
1
|
0,5
|
Total
|
160
|
100
|
|
23 % des étudiants interrogés ont 20 ans. Cette
catégorie se trouve être la mieux représentée sur
l'ensemble des individus interrogés pour cette étude.
sexe
|
Effectif
|
%
|
masculin
|
70
|
44
|
féminin
|
89
|
56
|
Total
|
159
|
100
|
|
De la même façon, nous comptons 56 %
d'étudiantes, contre 44 % d'étudiants sur l'ensemble des
résultats observés.
Dans le cadre de cette analyse, nous pouvons donc qualifier
notre échantillon d'après les critères demandés
dans le questionnaire: Le sexe, l'âge, et la formation des
étudiants.
2. Les items de l'échelle :
Dans le cas d'une échelle sémantique
différentielle, la tendance centrale est la moyenne. La dispersion sera
reflétée par l'écart type. Cet indicateur vise à
comparer la distribution observée à celle de la loi normale.
|
Observations
valides
|
Observations manquantes
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
appréciation mauvaise/excellente
|
160
|
0
|
3,9
|
1,149
|
appréciation positive/négative
|
159
|
1
|
4,018
|
1,182
|
image attrayante/très ennuyeuse
|
160
|
0
|
3,9
|
1,545
|
image démodée/moderne
|
160
|
0
|
4,7
|
1,35
|
image gaie/déprimante
|
160
|
0
|
3,6
|
1,46
|
image sombre/très éclairée
|
160
|
0
|
4,83
|
1,44
|
image terne/colorée
|
160
|
0
|
3,94
|
1,51
|
image vive/sans vigueur
|
159
|
1
|
3,72
|
1,54
|
magasin animé/inanimé
|
158
|
2
|
2,348
|
1,23
|
magasin captivant/serein
|
158
|
2
|
3,189
|
1,21
|
magasin confortable/inconfortable
|
159
|
1
|
3,96
|
1,48
|
magasin désagréable/très
agréable
|
156
|
4
|
3,83
|
1,12
|
magasin encourageant/désespérant
|
159
|
1
|
3,59
|
1,21
|
magasin excitant/très calme
|
160
|
0
|
2,48
|
1,31
|
magasin insatisfaisant/satisfaisant
|
156
|
4
|
3,9
|
1,205
|
magasin joyeux/très mélancolique
|
159
|
1
|
3,49
|
1,335
|
magasin laid/beau
|
160
|
0
|
4,16
|
1,44
|
magasin paisible/fortifiant
|
158
|
2
|
3,09
|
1,23
|
magasin peu séduisant/séduisant
|
158
|
2
|
3,727
|
1,26
|
magasin très plaisant/déplaisant
|
160
|
0
|
3,568
|
1,15
|
magasin relaxant/angoissant
|
158
|
2
|
3,74
|
1,37
|
magasin repoussant/attirant
|
160
|
0
|
4,03
|
1,31
|
magasin stimulant/très apaisant
|
159
|
1
|
3,23
|
1,31
|
magasin tendu/détendu
|
159
|
1
|
3,82
|
1,5
|
magasin vivifiant/somnolant
|
160
|
0
|
3,068
|
1,35
|
prix faible/très élevé
|
146
|
14
|
5,246
|
1,08
|
qualité très élevée/faible
|
155
|
5
|
4,54
|
1,335
|
style démodé/moderne
|
156
|
4
|
3,91
|
1,626
|
sélection peu adéquate/adéquate
|
157
|
3
|
4,03
|
1,6
|
|
Après l'analyse des résultats du test, 12 items ont
été modifiés pour déplacer la moyenne.
On peut remarquer que les items qui ont donc
été modifiés, c'est à dire :
- appréciation mauvaise/bonne
- image attrayante/ennuyeuse
- image sombre/claire
- magasin désagréable/agréable
- magasin excitant/calme
- magasin joyeux/mélancolique
- magasin plaisant/déplaisant
- magasin répugnant/séduisant
- magasin stimulant/apaisant
- prix faibles/élevés
- qualité élevée/faible
- sélection inadéquate/adéquate,
ont effectivement amélioré leur moyenne
à la hausse, ou à la baisse selon les cas (cf. annexe).
Cependant, quelques moyennes restent insuffisantes
comme :
- magasin animé/inanimé : avec une moyenne
de 2,3
- magasin excitant/très calme : avec une moyenne
de 2,5.
A l'inverse, d'autres sont un peu trop
élevées :
- prix faible/très élevé : avec une
moyenne de 5,2.
L'analyse de fréquences sur chaque item de
l'échelle permet donc de s'assurer de la bonne répartition des
valeurs et vérifier la saisie des données.
Les moyennes de la plupart des items restent peu
élevées puisque nous avons utilisé une échelle
à 7 points. Toutefois leur distribution est d'une façon
générale très correct.
II Analyse bivariée :
A Utilité :
Avant tout traitement incluant des variables mesurées
par des échelles de type différentielles sémantiques, il
est bon de vérifier la qualité de ces mesures pour ensuite les
fidéliser. L'analyse en composantes principales est une procédure
de calcul servant à extraire des facteurs à partir de l'ensemble
des variables.
Son but est de réduire le nombre de variables
quantitatives par un plus petit nombre obtenu par des regroupements en facteurs
avec un minimum de perte d'information. Une fois ces variables validées,
il faut les fidéliser par la méthode de l'alpha de Cronbach .
Le questionnaire à été bâti pour
mettre en évidence un certain nombre de dimensions permettant de valider
ou non les hypothèses préétablies.
L'étude réalisée par Crowley se base sur
3 dimensions : la dimension d'animation, la dimension d'évaluation,
l'évaluation des marchandises présentées dans le magasin
(qualité et prix). Celle de Rossiter et Donavan s'établit sur 2
dimensions : la stimulation et le plaisir.
B Résultats :
1 L'ACP avec rotation Varimax :
L'ACP regroupe les variables en 7 facteurs restituant 65% de
l'information (cf. annexe). Cependant nous soulignons quelques
incohérences comme : une très faible représentation
de certains items, ou quelques fois une représentation partagée
proportionnellement entre différents facteurs ou enfin des regroupements
ne signifiant rien.
Par conséquent nous décidons de ne pas prendre
en compte pour le reste de l'analyse, les items suivants :
- image démodée/moderne,
- image terne/colorée,
- image sombre/éclairée,
- sélection peu adéquate/adéquate,
- image attrayante/ennuyeuse,
- style démodé/moderne.
2 KMO et test de Bartllet :
Le KMO de 0.868 et le test de Bartllet de 0.00 permettent de
montrer que la matrice de corrélation est bien égale à
celle d'identité avec une certitude de 100%. L'échantillon des
variables est donc correct.
3 2ème ACP avec rotation Varimax après
la suppression des items infidèles :
Pour cette deuxième ACP nous obtenons 4 facteurs qui
restituent 57.8% de l'information.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
magasin laid/beau
|
0,76
|
|
|
|
magasin désagréable/très agréable
|
0,76
|
|
|
|
magasin repoussant/attirant
|
0,76
|
|
|
|
appréciation mauvaise/excellente
|
0,757
|
|
|
|
magasin peu séduisant/séduisant
|
0,75
|
|
|
|
magasin très plaisant/déplaisant
|
0,7358
|
|
|
|
magasin insatisfaisant/satisfaisant
|
0,73
|
|
|
|
appréciation positive/négative
|
0,6897
|
|
|
|
magasin relaxant/angoissant
|
0,5997
|
|
|
|
magasin encourageant/désespérant
|
0,59
|
|
|
-0,34
|
magasin tendu/détendu
|
0,568
|
|
|
|
magasin confortable/inconfortable
|
0,48
|
|
|
|
magasin joyeux/très mélancolique
|
0,449
|
0,34
|
0,41
|
|
magasin animé/inanimé
|
0,349
|
|
0,329
|
|
magasin paisible/fortifiant
|
|
0,7869
|
|
|
magasin captivant/serein
|
|
0,70
|
|
|
magasin stimulant/très apaisant
|
|
0,698
|
0,38
|
|
magasin excitant/très calme
|
|
0,65
|
0,38
|
-0,336
|
magasin vivifiant/somnolant
|
0,308
|
0,638
|
0,36
|
|
image vive/sans vigueur
|
|
|
0,81
|
|
image gaie/déprimante
|
0,465
|
|
0,71
|
|
qualité très élevée/faible
|
|
|
|
0,79
|
prix faible/très élevé
|
|
|
|
0,75
|
- Le premier facteur regroupe les items représentant la
dimension d'évaluation de l'environnement général du
magasin ainsi que la dimension du plaisir ressenti. Ce phénomène
s'explique par la proximité du sens général des questions.
La qualité de représentation de chaque item est comprise entre
0,76 et 0,34.
Ce facteur détient 32 % de l'information.
- Le deuxième facteur représente scrupuleusement
le degré de stimulation perçu. Celui-ci contribue à
environ 13 % de la variance.
- Le troisième facteur peut être définit
comme la dimension d'animation puisqu'elle est représentée par
les items : image vive/sans vigueur, image gaie/déprimante. Ce
facteur représente 7,35 % de la variance.
- Enfin, le quatrième facteur représente la
dimension de qualité/prix avec les deux items : qualité
très élevée/faible, prix faible/très
élevé. Il contribue à 5.46 % de la variance.
4 Nomination des facteurs :
Afin de réaliser des calculs pour valider ou non chaque
hypothèse nous nous baserons sur les moyennes des scores.
Nous créons donc 4 dimensions :
- L'appréciation regroupant les items représentant
à la fois la dimension d'évaluation et le plaisir ressenti
définis auparavant.
- La stimulation représentant le facteur 2.
- La dimension d'animation qui est définit par le facteur
3.
- Enfin, la dimension se rapportant au rapport
qualité/prix.
5 La validité et fidélité de
l'instrument de mesure :
Afin de réduire l'erreur aléatoire nous
vérifions la validité et la fidélité des
composantes par l'Alpha de Cronbach.
Cet indicateur permet de mesurer la fiabilité de
l'ensemble des items censés contribuer à un
phénomène. Ainsi quand les items ont un alpha proche de 1,
l'échelle a une bonne cohérence interne :
- L'appréciation obtient un alpha de
0.9049.
- La stimulation obtient un alpha de
0.7871.
- La dimension d'animation obtient un alpha de
0.8010
- Le rapport qualité/prix. obtient un alpha de
0.5950.
L'alpha total s'élève donc à
0.8835 qui représente un bon indicateur de
fiabilité.
III Analyse multivariée :
Nous allons maintenant réaliser une Anova
multifactoriel simple. Dans cet objectif, nous calculons le score factoriel
correspondant à chaque facteur (On calcule directement les moyennes).
A Utilité :
Ce modèle complexe consiste à tester si les
effets des deux variables explicatives sont indépendants, ou s'il
existe un terme de second ordre (correspondant à l'interaction entre ces
deux variables) significatif. La notion d'interaction correspond au fait que
l'effet d'une variable explicative sur la variable à expliquer n'est pas
identique selon le niveau de l'autre variable à expliquer.
B Résultats :
1 Avec la variable
Appréciation :
|
|
Somme des carrés
|
ddl
|
Carré moyen
|
F
|
Sig.
|
Effets principaux
|
(Combinés)
|
3,85
|
2
|
1,925
|
2,72
|
0,068
|
|
couleur
|
2,95
|
1
|
2,95
|
4,176
|
0,042
|
|
saturation
|
0,895
|
1
|
0,895
|
1,266
|
0,26
|
Interactions d'ordre 2
|
couleur * saturation
|
1,236594907
|
1
|
1,236
|
1,748
|
0,188
|
Modèle
|
|
5,086
|
3
|
1,695
|
2,397
|
0,07
|
Résidu
|
|
110,35
|
156
|
0,707
|
|
|
Total
|
|
115,44
|
159
|
0,726
|
|
|
D'après le tableau d'analyse, nous remarquons que
seulement la variable couleur obtient un résultat significatif (0.042).
La couleur détient donc une véritable influence quant à
l'évaluation de l'environnement général du magasin ainsi
qu'au plaisir ressenti.
En effet, la couleur bleue est plus appréciée
que la couleur rouge. De la même façon, Crowley avait conclu dans
son étude que l'effet d'évaluation de l'environnement du magasin
variait selon le type d'émission des longueurs d'onde. Plus la longueur
d'onde émise était courte, plus l'environnement était
évalué de manière positive.
Par contre, l'effet d'interaction est trop peu significatif
pour que l'on puisse émettre des conclusions.
2. Avec la variable
stimulation :
|
|
Somme des carrés
|
ddl
|
Carré moyen
|
F
|
Sig.
|
Effets principaux
|
(Combinés)
|
19,52
|
2
|
9,76
|
12,648
|
0,00
|
|
couleur
|
2,756
|
1
|
2,75
|
3,57
|
0,06
|
|
saturation
|
16,77
|
1
|
16,77
|
21,72
|
0,00
|
Interactions d'ordre 2
|
couleur * saturation
|
4,59
|
1
|
4,59
|
5,9466
|
0,015
|
Modèle
|
|
24,116
|
3
|
8,03
|
10,41
|
0,00
|
Résidu
|
|
120,41
|
156
|
0,77
|
|
|
Total
|
|
144,529
|
159
|
0,908
|
|
|
D'après le tableau d'analyse, aussi bien la variable
couleur que la variable saturation ont des résultats très
significatifs. De plus, ce phénomène est intensifié par un
effet d'interaction.
Par conséquent, la couleur rouge possède un
faible effet de stimulation à saturation faible. A l'inverse, plus la
saturation est élevée, plus l'effet de stimulation est
important.
En ce qui concerne la couleur bleue à saturation
faible, elle détient un pouvoir de stimulation très
légèrement plus élevé que la couleur rouge à
faible saturation. A saturation forte, la couleur bleu détient un
pouvoir moyen de stimulation.
L'effet d'interaction se manifeste de la façon
suivante : à saturation élevée, plus la couleur sera
chaude et plus l'effet de stimulation sera important. Par contre, à
saturation faible, plus la couleur sera froide, et plus l'effet de stimulation
sera important.
3 Avec la variable animation :
|
|
Somme des carrés
|
ddl
|
Carré moyen
|
F
|
Sig.
|
Effets principaux
|
(Combinés)
|
3,94
|
2
|
1,97
|
1,032
|
0,35
|
|
couleur
|
0,189
|
1
|
0,189
|
0,099
|
0,75
|
|
saturation
|
3,75
|
1
|
3,75
|
1,966
|
0,16
|
Interactions d'ordre 2
|
couleur * saturation
|
0,56
|
1
|
0,564
|
0,29
|
0,58
|
Modèle
|
|
4,5
|
3
|
1,5015
|
0,78
|
0,5
|
Résidu
|
|
297,6
|
156
|
1,907
|
|
|
Total
|
|
302,148
|
159
|
1,9
|
|
|
Le tableau de résultats ne montre aucune signification
entre les variables couleur et saturation, et la variable mesurant le
degré d'animation du magasin. Nous ne pouvons donc tirer aucune
conclusions si ce n'est que la couleur et la saturation n'influencent pas le
degré d'animation de l'environnement du magasin. Si on compare ces
résultats avec ceux trouvés par Crowley dans son étude,
ils sont différents. En effet, selon Crowley, plus la couleur est
chaude, plus la dimension d'animation est évaluée de façon
positive.
4 Avec la variable rapport
qualité/prix :
|
|
Somme des carrés
|
ddl
|
Carré moyen
|
F
|
Sig.
|
Effets principaux
|
(Combinés)
|
1,058
|
2
|
0,529
|
0,48
|
0,6159
|
|
couleur
|
0,978
|
1
|
0,97
|
0,89
|
0,34
|
|
saturation
|
0,069
|
1
|
0,069
|
0,06
|
0,80
|
Interactions d'ordre 2
|
couleur * saturation
|
5,22
|
1
|
5,22
|
4,80
|
0,02
|
Modèle
|
|
6,287
|
3
|
2,09
|
1,92
|
0,12
|
Résidu
|
|
166,54
|
153
|
1,088
|
|
|
Total
|
|
172,8
|
156
|
1,10789
|
|
|
D'après les résultats ni la couleur, ni la
saturation n'a d'influence sur l'évaluation du rapport
qualité/prix des marchandises présentées dans le magasin.
Par contre, nous remarquons qu'il y a un effet d'interaction très
significatif (0,02). En effet, à saturation faible, plus la couleur est
froide plus la variable qualité/prix est évaluée de
façon positive. A l'inverse, à saturation forte, plus la couleur
est chaude, plus la variable qualité/prix est évaluée
positivement.
DISCUSSION ET LIMITES
I Analyse des
résultats :
A Rappel des
résultats :
Les variables proposées dans cette étude se
réduisent en quatre composantes. Les variables initiales sont
rattachées à la composante voulue. En effet, nous avons
déterminé quatre dimensions :
- La dimension d'appréciation regroupant les variables
plaisir et évaluation de l'environnement général du
magasin.
- La dimension de stimulation définit par les items
proposés par le modèle de Mehrabian et Russel dans l'étude
réalisée par Donovan et Rossiter.
- La dimension d'animation regroupant deux des cinq items
proposés par Crowley dans son étude.
- La dimension qualité et prix associée aux
items prix et qualité de la variable se définissant comme
l'évaluation des marchandises. Cette dimension reste donc conforme aux
résultats définis dans l'étude de Crowley.
B Validation des
hypothèses :
|
|