2-1 Le droit fiscal
L'impôt est une technique libérale de financement
des dépenses publiques. Il est souvent ressenti par les contribuables
comme étant une spoliation de leurs biens et une intrusion dans leurs
affaires ; du fait qu'il a pour conséquence une réduction
du patrimoine et des revenus sans qu'une contre partie n'apparaisse
directement. Les moyens d'intervention utilisés par l'Etat et les
réactions de l'opinion publique en matière fiscale constituent un
révélateur de la nature des relations au sein de la
société.
39 GABRIEL GUERY, Droit des affaires,
8ème édition Gualino éditeur, 1999, p.3.
40 GABRIEL GUERY, Droit des affaires,
8ème édition Gualino éditeur, 1999, p.4.
36
Historiquement, les Etats ont le choix en matière
fiscal entre un système autoritaire et un système d'assentiment
dans lequel se développe des procédures et des relations de
dialogues entre l'Etat et le représentant des contribuables.
Ce pendant, l'affrontement entre le fisc et la
société civile persiste sans qu'aucun remède
ne soit trouvé à cette maladie appeler ``allergie
fiscale''. Le droit fiscal apparaît comme étant
« la branche du droit publique qui régie cette
activité particulière de l'Etat, et qui consiste a procurer
à la puissance publique à titre définitif des ressources
financières, par un prélèvement autoritaire et sans contre
partie ».41
D'une manière générale, on peut dire que
le droit fiscal est la branche du droit publique relatif à
l'application des lois d'impôt. C'est celui qui règle les
droits du fisc et leurs prérogatives d'exercice.
2-2 Le droit civil
Le droit civil « a vocation à régir de
principe tous les rapports entre personnes privées :
de ce point de vue, le droit civil est considéré
comme le `` droit privé commun''. (...) Le droit civil, qui fut synonyme
de droit privé pendant longtemps, a vu progressivement son domaine
d'application se restreindre dans la mesure où des
dispositions expresses sont venues réglementer de façon
spécifique tel ou tel type de rapport. De nouvelles branches
du droit privé virent alors le jour ».42
Ainsi, le droit civil apparaît comme une
réglementation qui encadre l'ensemble des rapports entre les
particuliers. Il ne peut être compris que par son contenu :
- les personnes physiques et morales, la
personnalité, le patrimoine, l'état et l'incapacité ;
et
- le statu personnel ou droit de la famille.
2-3 Le droit commercial
41 HATEM COURDA, Cours de droit privé des
affaires, FSEGT, 1998.
42 GABRIEL GUERY, Droit des affaires,
8ème édition Gualino éditeur, 1999,
p-p.4-5.
37
Le droit commercial est l'ensemble des règles
juridiques de droit privé, régissant les commerçants
et les actes de commerce. Dans son sens économique, le mot
``commerce'' désigne les activités de circulation et de
distribution des richesses.43
Le droit commercial constitue la partie du droit privé
relative aux opérations juridiques faites par les commerçants.
Cette matière s'est détachée assez tôt du droit
civil en raison des exigences particulières qui s'attachent aux
transactions et aux relations commerciales. Le droit commercial est en
perpétuelle évolution car il doit s'adapter à la
complexité croissante des relations d'affaires et suivre le cas
échéant, pour les réglementer les nouvelles
opérations et
techniques mises en oeuvre par la pratique.44
La réglementation commerciale tend elle aussi
à se subdiviser en maintes sous- ensembles, chacun d'eux englobe
un aspect particulier du commerce. On peut citer en particulier :
- Le droit de transports ;
- Le droit des sociétés ;
- Le droit des entreprises en difficulté ;
- Le droit bancaire ;
- Le droit de la propriété industrielle ou
intellectuelle.
Certaines autres branches de droit (droit du travail, le droit
de la sécurité sociale, le droit pénal, etc.) sont
considérées par certains auteurs comme faisant partie
intégrante du droit privé, alors que d'autres justifient leurs
appartenances aux droits mixtes.
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