Contexte légal et comptabilité
tunisienne
Le contexte légal semble être
déterminant, pour le traitement des opérations
d'exploitation (66,1 %) et d'investissement (69,4 %), pour la structuration et
la production des états de synthèses (69,4 %) et lors de
l'utilisation de la comptabilité comme outil de prise
de décision (61,3 %).
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Il est par contre, d'influence contingente voir
limitée, pour la conceptualisation et le respect des critères
de qualité de l'information (48,4 %) et des hypothèses
et conventions comptables (53,2 %), pour la production des autres
informations (50 %) et des inputs aux traitements comptables (48,4 %) et
lors de l'utilisation de la comptabilité en tant qu'outil de
communication (59,7 %), de contrôle des réalisations (51,6 %) et
de positionnement (56,5%).
Par ailleurs, il est neutre lors de l'utilisation de
la comptabilité en tant qu'outil de contrôle des
réalisations et de positionnement, respectivement, selon 41,9 % et 45,2
% des intervenants.
Pour conclure, on peut dire que la troisième
hypothèse de résultat (la comptabilité comporte des
éléments spécifiques et des éléments
d'adaptabilité par rapport au contexte légal) est
vérifiée pour le contexte légal, mais à des
proportions variables suivant l'élément
de comptabilité à traiter.
Référentiel socioculturel et
comptabilité tunisienne
Le référentiel socioculturel semble
être déterminant, lors de l'utilisation de la
comptabilité comme outil de prise de décision (59,7 %) et de
communication (46,8 %).
Il est par contre d'influence contingente voir
limitée pour la conceptualisation et le respect des
critères de qualité de l'information (45,2 %) et des
hypothèses et conventions comptables (50 %), pour le
traitement des opérations d'exploitation (43,5 %) et
d'investissement (45,2 %), pour la structuration et la production, des
états de synthèses
(62,9%), des autres informations (53,2 %) et des inputs aux
traitements comptable (50 %) et lors de l'utilisation de la comptabilité
en tant qu'outil de contrôle des réalisations (48,4 %) et
de positionnement (38,7 %).
Pour conclure, on peut dire que la
première hypothèse de résultat (le cadre
institutionnel de l'économie conditionne les choix comptables) est
vérifiée pour le référentiel socioculturel, mais
à des proportions variables suivant l'élément de
comptabilité à traiter.
Le degré de l'influence exercée par les
composantes du cadre institutionnel de l'économie sur la
comptabilité tunisienne n'est pas équilibré. En effet, le
contexte légal est l'élément le plus déterminant
dans le construit comptable (43,85 %), Suivi du marché qui est
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moyennement déterminant (35,56 %). Enfin, le
référentiel socioculturel garde toujours une estimation
limitée (20,59 %).
Au terme de cette conclusion relative à la partie
empirique, il ressort que :
· Le cadre institutionnel de l'économie
influence le construit et la pratique comptable, mais à des
degrés variables selon l'élément de
comptabilité à prendre en considération. Ce qui
confirme et valide la première hypothèse à
savoir : le cadre institutionnel de l'économie
conditionne les choix comptables.
· Le degré d'influence des éléments du
cadre institutionnel de l'économie sur la
comptabilité tunisienne n'est pas égalitaire. Il
poursuit le classement suivant :
1. le contexte légal (43,85
%);
2. le marché (35,56 %) ; et
3. le référentiel
socioculturel (20,59 %).
· La gestion ne poursuit pas le même classement
d'influence par rapport aux éléments du cadre institutionnel
de l'économie :
1. le marché (38,17 %) ;
2. le contexte légal (35,49 %)
; et
3. le référentiel
sociologique (26,34 %).
· La promotion de la comptabilité tunisienne passe
par un rôle plus actif du cadre institutionnel de l'économie.
· Les entreprises tunisiennes doivent prendre au
sérieux l'utilisation de la comptabilité en tant qu'outil
de management.
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