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Exploitation aurifère et développement local dans la sous-préfecture de Hiré (Côte d'Ivoire)


par Judith YOBO-GNAHOUA
Université Felix Houphouet Boigny - Doctorat 2019
  

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Conclusion du chapitre 9

L'acquisition massive des terres pour l'exploitation minière et singulièrement pour l'exploitation industrielle de l'or dans la sous-préfecture de Hiré, y a exacerbé les conflits fonciers. Les causes de ces conflits sont multiples et portent, entre autres, sur les désaccords sur les indemnités, la difficulté de clarification des ayants droit, (propriétaires coutumiers, allogènes et usagers du sol). Ils portent également sur la distinction des sites impactés et non impactés qui donne lieu à un dialogue de mauvaise foi à propos des indemnités

L'activité minière industrielle a nécessité de déplacer les campements autour de la mine de Bonikro. Toutefois, les conditions de relocalisation de ces campements ont créé des discordes entre les populations et les exploitants miniers notamment avec la société minière. Ces points de discorde donnent lieu à des frictions. Aussi différents organes ont-ils été mis en place pour le règlement de ces conflits. Parallèlement, les conflits entre la population et la société minière ont donné naissance à des initiatives locales à travers la formation de groupes de défense des droits de la population locale.

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CONCLUSION DE LA TROISIÈME PARTIE

L'agriculture constitue le principal pilier de l'économie ivoirienne. C'est un secteur qui emploie et nourrit la grande partie de la population notamment celle se trouvant dans la sous-préfecture de Hiré. Les populations tirent l'essentiel de leurs sources de revenus du travail de la terre, qui du fait du vieillissement du verger connait déjà une baisse. Cependant, l'ouverture de l'exploitation minière aggrave cette situation. De nombreux jeunes exerçant dans l'agriculture se détournent de cette activité pour se tourner vers les métiers de l'or. Cela entraine une baisse de la production. Les terres agricoles se font de plus en plus rares car elles sont cédées pour l'activité aurifère. Cela contribue à une paupérisation des populations agricoles qui optent pour une reconversion sur place ou la migration à la recherche de terres favorables à l'agriculture. L'exploitation minière entraine également une dégradation de toutes les composantes de l'environnement (l'eau, le sol et l'air), ce qui affecte non seulement la production agricole mais également la santé des populations. L'importance des superficies dédiées à l'exploitation de l'or et la question du dédommagement des propriétaires et exploitants de la terre fait ressurgir la question liée au foncier. Des litiges intra et inter familiaux, inter villages et inter communautaires explosent autour de la question. Les enjeux liés à leur contrôle témoignent du caractère extrêmement sensible de la question foncière dans l'organisation de la société paysanne. C'est pourquoi, des mécanismes coutumiers et légaux de gestion de ces conflits sont mis en place.

Cette troisième partie permet ainsi d'atteindre le troisième objectif de cette thèse à savoir : déterminer le mécanisme de régulation des rapports entre l'entreprise minière et les communautés locales dans l'exploitation aurifère.

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