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Le système tontinier dans le financement de l'entrepreneuriat pastoral jeune à  Yaoundé


par Jordan cedric MELI YIMDJI
Université de Yaoundé 1  - Master 2 2022
  

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7-2-2- La théorie des réseaux sociaux

La sociologie des réseaux s'est essentiellement affirmée dans le monde anglo-saxon sous l'influence de trois écoles. Notamment la sociométrie apparue dans les années 1930 sous l'influence du psychologue Moreno (1934) qui étudiait les relations au sein des groupes. Ensuite sous l'influence de l'école de Harvard dans les années 1950 avec White (1969) qui insistait sur la cohésion des groupes et sur le rôle intégrateur joué par les sous-groupes appelés cliques. Et enfin l'influence des anthropologues de l'école de Manchester avec Barnes (1954) qui combinait sociologie et sociométrie. Il fut le premier à introduire la notion de « réseaux » en science sociale et le définissait comme un ensemble de relation informelle entre individus

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(amitié, interconnaissances, parenté). Il fut à cet effet considéré comme le précurseur de cette théorie. La théorie des réseaux sociaux est une théorie de moyenne portée qui a fait l'objet de nombreux travaux.

Grannoveter (1973) va apporter des formalisations à cette théorie. En effet, il introduit la notion de « liens faibles » en insistant sur la force de ces liens pour saisir la dynamique des actions individuelles ou l'organisation des communautés. Il conçoit ainsi les interactions sociales en termes de noeuds et de liens dans lesquels les noeuds sont habituellement les acteurs sociaux dans le réseau, les liens quant à eux représentent les interactions ou les relations entre ces noeuds. Par la suite, il montre comment l'existence de plusieurs types de liens entre les noeuds peut former des structures et renforcer le capital social des acteurs. En somme avec Grannoveter, l'action individuelle est influencée par la structure des réseaux, la densité des liens et le cloisonnement des liens entre réseaux sociaux.

La théorie des réseaux va être théorisé par Burt (1992) à la suite de Grannoveter, dans l'optique d'établir une passerelle entre les réseaux complets et les réseaux personnels. Il introduit ainsi le concept de « trou structurel » en insistant sur la notion de « confiance ». Il explique que la performance d'un groupe est supérieure quand celui-ci est dense (forte coordination entre les membres du groupe) et lié à de nombreux trous structuraux à l'extérieur du groupe. Ainsi, l'individu est situé à l'intersection des trous structuraux, c'est-à-dire de réseaux de contacts qui font l'intermédiaire entre les différents réseaux, en construisant des ponts entre des trous structuraux pour davantage développer des opportunités d'affaires.

Dans le cadre du présent travail de recherche, la théorie des réseaux sociaux a permis d'identifier l'influence des AERC dans les activités entrepreneuriales des bénéficiaires. De plus, sur la base des données de terrains cette théorie a permis d'analyser la contribution du système tontinier aux initiatives entrepreneuriales jeune.

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