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Les territoires de mobilité pastorale: Quelle mobilité dans un contexte de pression sur le territoire rural en zone soudano-sahélienne du Nord-Cameroun?


par Natali KOSSOUMNA LIBAA
Université Paul Valéry Montpellier III France - Habilitation à Diriger des Recherches 2014
  

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V.3.4. La phase de mise en oeuvre

La phase de mise en oeuvre est l'étape ultime et déterminante. Elle nécessite que toutes les données et conditions soient réunies et que toutes les parties prenantes soient en phase et en adéquation avec le processus qui va démarrer. Elle suppose également une

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entité (projet, programme) qui puisse coordonner les actions et mobiliser les acteurs. Cela demande également des moyens qui peuvent être mobilisés par l'État à travers diverses coopérations ou au niveau local à travers les communes. La figure 23 reprend la démarche de mise en oeuvre.

Préparation de la concertation

- Clarifier la démarche méthodologique à adopter

- Affiner les critères de choix des villages et des communes

- Sensibiliser et informer les acteurs à la base

- Sélectionner les villages et les communes

- Sélection des villages d'intervention - Création des comités villageois - Élaboration d'un diagnostic villageois - Reconnaissance des limites territoriales et des vocations des sols (zonage, validation, plans et schémas inter villageois) - Programmation des actions de préservation et d'amélioration des ressources des territoires pastoraux - Validation des résultats de la concertation

Concertation au niveau villageois

Légitimation

- Implication et caution des autorités traditionnelles

- Adoption en conseil communal - Validation par les autorités administratives

MISE EN OEUVRE DE LA CONCERTATION

Concertation au niveau communal

- Identification ou création des comités

communaux

- Contenu de la concertation (zonage,

validation, plans et schémas inter

villageois et intercommunaux)

- Cas spécifiques des couloirs de transhumance (intercommunal et

lamidats)

Figure 23. Démarche de mise en oeuvre de la concertation V.3.6.1. Préparation de la concertation

Clarification de la démarche méthodologique

La phase de mise en oeuvre commence par une clarification de la démarche méthodologique et son appropriation par les principaux acteurs ayant des expériences en matière de planification concertée. Lors de cette phase, seront discutés et proposés les choix méthodologiques. Ce sera également l'occasion d'affiner les critères de choix des territoires villageois et des communes concernés par l'opération en rapport évidemment avec leurs liens avec la mobilité pastorale.

Sensibilisation et information

La sensibilisation et l'information est une étape déterminante pour assoir la dynamique de collaboration et de dialogue entre les acteurs. Elle permettra également à chaque

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partie d'affûter ses arguments et de s'approprier le processus de territorialisation de la mobilité pastorale. Une présentation des enjeux du projet, de l'option de la concertation sera faite au plus grand nombre en utilisant tous les moyens de communication possible : réunions spécifiques, présentation aux conseils municipaux, aux assemblées de chefferie, article de presse, émission de radio et de télévision... À l'issue de cette phase, l'administration, les chefferies, les communes et les populations connaissent l'intérêt du projet et les conditions de la participation. Une première estimation de la perception et de la motivation des acteurs peut être faite.

Sélection des villages et des communes

La sélection des villages et des communes prendra d'abord en compte un critère de répartition géographique. Dans un premier temps, l'objectif sera dans la mesure du possible, de retenir au moins deux communes dans chacune des zones concernées par les problèmes de mobilité pastorale. Cette phase permettra de tester l'approche et de bâtir des référentiels d'intervention adaptés à chacune de ces zones. Les villages et les communes au sein desquelles une dynamique de gestion des ressources agro-pastorales est identifiée ou mise en place dans le cadre de projets précédents seront d'autre part privilégiées (mais ne devront pas constituer plus de la moitié des villages et des communes, afin de ne pas limiter les actions aux zones les plus favorables).

Outre ces critères, la condition nécessaire de sélection des villages et des communes sera la capacité et la volonté des autorités locales à « jouer le jeu » de la concertation, dans une posture d'expérimentation sociale. Les villages et les communes intéressés par la démarche proposée par ces actions devront faire acte de candidature par une délibération du conseil communal. L'obligation de cette demande se justifie par le souci de faire émerger un besoin endogène qui avait manqué lors de la mise en oeuvre des actions précédentes en matière de gestion des territoires ruraux. Des lettres de soutien des autorités traditionnelles et des autorités administratives (sous-préfecture) seront en outre demandées.

Des animaux animateurs villageois et communaux de concertation pourront être recrutés afin d'accompagner cette action.

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