L'administration coloniale allemande et les pouvoirs politiques traditionnels Duala et Bamun (1884-1916): une analyse de l'histoire politique du Camerounpar Winnie Patricia Etonde Njayou Université de Douala - Doctorat 2023 |
E. REVUE CRITIQUE DE LALITTÉRATUREEncore appelée « histoire du problème », « fondement théorique de la recherche », « analyse de source », ou « recension critique des études et travaux antérieurs », la revue de littérature est une phase au cours de laquelle l'on fait le point et l'état actuel des connaissances sur le sujet choisi par le chercheur127(*). Il s'agit ici de recenser les travaux publiés non pas dans l'optique d'une « gloutonnerie livresque »128(*), mais dans une perspective de disposer des informations sur les études théoriques et méthodologiques qui se situent dans le champ de la problématique construite par le chercheur.Comme l'affirmait PierreN'DA, la revue de littérature a donc l'avantage de permettre au chercheur d'apprécier toutes les publications, de mieux percevoir son propre sujet et d'en avoir une vision d `ensemble plus nette. Le but ici est de découvrir les aspects qui ont déjà été abordés et les aspects négligés ou tout simplement ignorés129(*). Aussi, le rôle est de dégager d'une part, les thèmes majeurs identifiés chez les auteurs et d'autre part, de relier ces thèmes aux différentes dimensions de la question de recherche et à son contenu, global130(*). En d'autres termes, la revue de littérature renvoie une sorte d'évaluation, qui permet de faire le point sur ce qui a été dit, ou écrit sur le sujet. Si les relations entre l'administration allemande et les pouvoirs politiques Duala et BamounBamun durant la période de 1884 à 1916 ont aiguisé notre curiosité scientifique, c'est avant tout parce qu'elles soulèvent depuis des années un débat vif entre les acteurs de la société civile131(*)et qui se révèle très complexe. Dans pareil contexte où la passion semble prendre le pas sur la raison, toute tentative de trouver une réponse scientifique à cette question paraît biaisée dès le départ. Mais au-delà de la passion, des chercheurs d'obédiences disciplinaires diverses, se sont penchés aussi sur cette question en essayant de dépasser les passions qui peuvent conduire à des conclusions hâtives et triviales afin d'aboutir à une explication scientifique. Sont-ils parvenus véritablement à s'émanciper de ces idées préconçues ou des caractéristiques de leurs personnalités propres?Il est difficile de répondre par l'affirmative au regard de ces études réalisées par des chercheurs qui n'ont pas posé le problème de la même manière et qui ne sont pas toujours parvenus à des résultats identiques. En revanche, ce qu'il est possible d'affirmer ici, c'est qu'il n'y a pas d'unanimité entre ces derniers sur les répercussions de la colonisation allemande sur les pouvoirs politiques Duala et BamounBamun de 1884 à 1916. Selon Emile Durkheim, les faits sociaux sont l'objet d'étude de la sociologie. Il s'agit de manières de faire qui s'imposent aux individus et sont extérieurs à eux. Autrement dit, ils correspondent à des éléments que la société impose aux individus. Le choix de notre sujet s'est porté sur les pouvoirs politiques traditionnels Duala et Bamun parce qu'il est une continuité de notre travail entamé en Master II-Recherche. Ainsi, notre Directeur de Mémoire, Monsieur le Professeur Célestin KAPTCHOUANG TCHEJIP nous as entretenus sur le thème « Les chefferies traditionnelles entre tradition et modernité au Cameroun : Le cas du Royaume Bamoun ». Notre mémoire traitait des transformations subies par le Royaume Bamun tant du point de vue politique, économique et social durant la période de la colonisation et celle de l'arrivée de la démocratie en Afrique dans les années 1990. Il s'agissait de proposer d'analyser les obstacles et les changements survenus dans le Royaume Bamun et de montrer comment la société Bamun est devenue prismatique c'est-à-dire qu'elle est tiraillée entre la tradition et la modernité tout comme l'ensemble de la société camerounaise. C'est donc un travail d'approfondissement qui s'est présenté à nous étant donné que le Royaume Bamun est l'un des pouvoirs politiques traditionnels les plus fascinants du 21ème siècle. Par ailleurs, le choix des cantons /chefferies Duala nous vient de leur proximité forte avec les Allemands qui voulaient étendre leur influence sur le Golfe de Guinée, essentiellement autourde l'estuaire du Wouri où se déroulera la traite des esclaves. Nous avions pour ambition de mieux connaitre ces chefs, leurs motivations, leurs habitudes de vie.... De plus, ce choix se justifie également par le fait que ces deux entités politiques traditionnelles ont été les premières à créer des liens approfondis avec les colonisateurs allemands. Pour l'essentiel, deux thèses semblent s'opposer sur cette question : si certains auteurs pensent que l'administration allemande a eu des répercussions positives sur les sociétés traditionnelles Duala et BamounBamun en particulier, et sur la société camerounaise en général ; d'autres, par contre, pensent que l'on doit situer la colonisation allemande au même titre que les autres conquêtes des autres puissances européennes telles que la France, l'Angleterre, etc. 1. La thèse des répercussions positives de la colonisation allemandePour les tenants de la première thèse, l'administration allemande s'est illustrée par des oeuvres significatives et majeures dont les traces sont encore visibles de nos jours : Birgit PAPE-THOMA132(*) évoque tout d'abord le fait que la carte du Cameroun133(*) est bien de manière générale issue de tracés allemands. Par ailleurs, selon Patrice NGANANG, au Cameroun tout comme au Togo, l'Allemagne a pour réputation, « de soutenir les gens de bonne volonté qui veulent que le Cameroun devienne vraiment ce qu'il peut être »134(*). Le travail de la Fondation FRIEDRICH EBERT démontre à suffisance cet état d'esprit, surtout durant les années de braise pendant la décennie 1990. C'est pourquoi certains Togolais ainsi que des Camerounais « se vantent » d'avoir hérité des soi-disant vertus allemandes comme la discipline ou l'assurance. Ce qui est à relativiser pour PatriceNGANANGqui parle plutôt d'une volonté de remettre la France à la place relative qui a été sienne dans l'histoire camerounaise que d'une glorification de la colonisation allemande135(*).Des espaces en Allemagne ont été également baptisés au nom de ses anciennes colonies au début du XXème siècle pour commémorer l'apogée de l'Empire allemand alors composé du sud-ouest africain136(*), de l'Afrique orientale allemande137(*) du Togo et du Cameroun.Nous notons par exemple l'existence de la « rue du Kamerun »138(*) dans le quartier Wedding ou encore la rue du Togo, la rue du Windhoek,ou encore la rue du Zanzibar139(*). La langue allemande est toujours enseignée dans les lycées et collèges camerounais, et les centres culturels GOETHEsont présents sur tout le territoire. Les étudiants sont attirés par l'Allemagne par son expertise dans les « sciences dures » : l'électromécanique,les mathématiques, la technologie. Le savoir-faire allemand est considéré comme plus fiable, plus robuste140(*).AlainFINKIELKRAUT141(*) qui abondrde dans le même sens, écrit ce qui suit : « On enseigne aujourd'hui dans les écoles l'histoire coloniale comme une histoire uniquement négative.On n'enseigne plus que le projet colonial voulait aussi éduquer, apporter la civilisation aux sauvages »142(*) ... En d'autres termes, la colonisation a permis l'émergence d'une élite et la scolarisation des peuples. En plus, au niveau sanitaire, on note un recul marquant du paludisme, de la malaria et de nombreuses maladies tropicales. La médecine et l'accès aux soins ne sont plus considérés comme un luxe, mais, certains auteurs avancent que les initiatives de santé publique avaient pour but d'enrayer la décroissance démographique et de conserver de ce fait un réservoir de main d'oeuvre. Ainsi, il est peut-être important de rappeler, par exemple, que dans l'affaire BAKASSI qui a opposé le Cameroun et le Nigéria à la CIJ143(*), l'État camerounais a dépoussiéré, entre autres, un vieux traité de 1913 datant de l'époque allemande , pour faire valoir ce territoire riche en pétrole comme faisant partie du territoire camerounais144(*). Sur place au Cameroun, la propagande allemande, dans la partie aussi bien française que britannique, fut placée sous la haute direction du « Deutscher Kolonial Dienst »145(*) dont le siège était à Nuremberg. Il existait au Cameroun en 1936 un « Landesgruppe », c'est-à-dire le Groupe des représentants du Land, qui comprenait deux directions : une direction politique s'occupant de la propagande, des mouvements et de la situation individuelle des Allemands résidents146(*). Selon le bulletin de renseignements N°1 du Commandement des forces de police du Cameroun daté du 03 septembre 1936 à Yaoundé, la direction politique aurait été assurée par le chef de l'entreprise« Dekage » à Douala147(*). Quant à la direction de la propagande, elle aurait été confiée à un Allemand résidant au Cameroun dont le nom était connu des autorités françaises,il s'agit de Théo BLEICH, propriétaire de la plantation de bananes de Likomba, une localité située entre Buéa et Tiko, la « KamerunBannenGesellschaft »148(*). BLEICH était assisté de deux adjoints également directeurs de plantations et résidant au Cameroun britannique. La liaison entre l'ancienne métropole et le Cameroun s'effectuait par des bateaux allemands qui avaient tous à leur bord un « Politischer Letter », autrement dit, un guide politique.Il existait également au Cameroun une association connue sous le nom de « KamerunEingeborenenDeutschGesinntenVerein »149(*). Selon le bulletin de renseignements de septembre 1936, cette association ne semblait pas jouir d'un grand crédit auprès des indigènes, mais le Gouverneur BONNECARRERE n'était pas de cet avis, lui qui, dans un rapport au Ministre des Colonies, s'inquiétait dès 1933 de l'ampleur prise par les activités de la « Native Church » et signalait la découverte d'un foyer d'agitation dans le sud de la circonscription de Nkongsamba, en région Pongo150(*). Or, l'association germanophile avait de nombreux amis dans la mission de la « Native Baptist Church » dont les adeptes avaient pour profession d'assurer, moyennant un salaire assez conséquent, le chargement des bateaux bananiers allemands151(*). Avant de quitter le Camerounà cause de la PremièreGuerreMondiale, les pasteurs allemands avaient confié la direction de leur église à leur homologue camerounais Lotin SAME152(*).Lotin SAME s'entoura d'un état-major de choc comprenant des pasteurs, des chefs supérieurs, des employés de maisons de commerce et des notables influents tels que NDOUE et EBELLE, deux Duala qui avaient été condamnés à 18 mois de prison ferme et à deux ans d'interdiction de séjour pour avoir notamment prophétisé le retour des Allemands au Cameroun153(*). Les évènements évoluant rapidement, Lotin SAME et ses partisans s'organisèrent davantage au cours de plusieurs réunions clandestines ; les participants à ces réunions recevaient de la part des encadreurs allemands des instructions et indications sur la manière dont la propagande anti-française allait être conduite ; l'assistance était aussi tenue au courant de l'évolution de la situation de crise en Europe ; des lettres en provenance d'Allemagne étaient lues à leur intention ; en retour, des membres du groupe adressaient des correspondancesà HITLER154(*)... Le mouvement de Lotin SAME connut une intense activité pendant la période de grande crise en Europe et que l'administration coloniale française finit par croiser les bras, non sans avoir auparavant essayé de l'étouffer par diverses mesures : affectation loin de Douala de fonctionnaires sympathisants du mouvement, instructions données aux chefs des circonscriptions de Nkongsamba et de Yabassi voisines d'interdire l'accès de leur territoire à Lotin SAME et son principal lieutenant Jonnie EKWE, qui seuls pouvaient accorder le sacrement à leurs adeptes, peines de prison prononcées contre certains partisans les plus en vue comme EBOLO BILE, assesseur à la Chambre d'homologation depuis de nombreuses années et qui, à ce titre, jouissait d'une influence indéniable dans les milieux Duala155(*) ; celui-ci fut accusé de diffamation à l'égard d'un notable Duala de religion protestante et de porter atteinte à l'ordre public. Simultanément, l'administration travailla à monter une partie des Duala contre Lotin SAME ; c'est ainsi qu'une délégation « importante » de notables conduits par leurs chefs alla voir le gouverneur pour réclamer la fermeture d'un des quatre temples de la « Native Church » à Douala dans l'intérêt de la « tranquillité », car ce lieu était devenu un « foyer d'agitation politique »156(*).Autre groupe germanophile, le K.F.D.G.V.157(*) était aussi connu sous le nom de Société des amisde l'instruction. Tous ses adhérents étaient tenus de prêter serment de fidélité à l'étranger158(*). La répression de l'administration française s'abattit sur le mouvement ; deux procès furent intentés contre certains de ses membres159(*), l'un en 1934 et l'autre en 1941 ; à l'issue du procès de 1941, le chef et principal animateur du groupe, dont le nom nous est inconnu, fut condamné à mort et ses principaux lieutenants, AKWAN et BASSI, condamnés chacun à dix ans de travaux forcés160(*). La gravité des peines infligées s'explique ici par l'évolution de la situation politique au Cameroun depuis l'entrée en guerre. Les mouvements organisés n'étaient pas seuls à militer en faveur du retour des Allemands. LesCamerounais formés à l'école allemande, qui avaient joui d'un certain nombre de privilèges et les avaient perdus avec l'arrivée des Français, partageaient le même sentiment. La troisième catégorie de germanophiles comprenait ainsi des chefs indigènes, des anciens combattants, des anciens gardiens de plantations et des anciens domestiques, tous de la période de colonisation allemande. Il faut y ajouter ceux des Camerounais qui haïssaient la France simplement à cause des mauvais traitements que ses représentants leur faisaient subir161(*). Il n'était pas rare de voir certains éléments de cette catégorie, à l'instar de Jean NYAP, chef du groupement de Ndogbessol162(*) écrire directement au Chancelier HITLER163(*). On peut donc reconnaître le fort impact dont est crédité encore aujourd'hui le système de protectorat allemand sur les populations camerounaises.Même les colons françaisreconnurent,l'efficacité du système colonial allemand, non sans nuances : « Nous ne pouvons tenir pour nuls les résultats de l'activité allemande au Cameroun... Dans l'ordre pratique, nous avons bénéficié de tout ce qui a été fait pour l'ouverture du pays, l'apprivoisement de l'indigène, la formation des auxiliaires »164(*). Cet aspect de la colonisation allemande ne sera cependant pas mis à l'actif des dirigeants du Protectorat, ce qui explique l'oubli dans lequel on tint quelques hauts fonctionnaires allemands, pourtant très en avance dans leur politique indigène : « C'est moins aux grands chefs de la politique allemande, précise l'auteur, que doit aller la gratitude de la civilisation qu'au personnel d'exécution, chefs de poste, sous-officiers, agents de culture165(*)et piqueurs de route166(*). Mis en présence d'indigènes qu'ils avaient à éduquer, ces sous-ordres ont pu avoir quelquefois la main rude, mais ils ont fait la bonne besogne. Ils ont fait preuve de ténacité et de bon sens. Le pays a été bien préparé et la pénétration a été poussée aussi loin qu'il se pouvait. Mais cette besogne indispensable est subalterne »167(*). * 127 P. N'DA, Méthodologie et guide pratique du mémoire de recherche et de la thèse de doctorat en Lettres, Arts et Sciences humaines et sociales : informations, recommandations universitaires, techniques et pratiques actuelles, Paris, L'Harmattan, 2007, p. 109. * 128 Pour R. QUIVY & Luc VAN CAMPENHOUDT, la « gloutonnerie livresque » est une attitude qui consiste à se bourrer le crâne d'une grande quantité de livres et d'articles en espérant y trouver au détour d'un paragraphe, la lumière qui permettra de préciser enfin correctement et de manière satisfaisante l'objectif du thème de travail que l'on souhaite effectuer. Voir R. QUIVY & L. VAN CAMPENHOUDT, Manuel de recherche en sciences sociales, Dunod, Paris, 1995. * 129 P. N'DA, Méthodologie et guide pratique du mémoire de recherche et de la thèse de doctorat en Lettres, Arts et Sciences humaines et sociales : informations, recommandations universitaires, techniques et pratiques actuelles, Paris, L'Harmattan, 2007, p. 109. * 130 G. R. ASSIE & R. R. KOUASSI, Cours d'initiation à la méthodologie de recherche, École de la chambre de commerce et d'industrie, Abidjan, 2008, p. 206. * 131Think tanks, lobbies, ONG, groupes d'intérêts et associations professionnelles, l'espace public, les autres associations, les médias... et, l'État et la classe politique. * 132 B. PAPE-THOMA, « Mystère, viol et dépossession : la colonisation de l'Afrique par l'Allemagne ». Article publié le 28 novembre 2007 sur le site www.afrik.com et consulté le 22 mars 2022. Birgit PAPE-THOMA est née à Hambourg en Allemagne. Elle est journaliste et conseillère en communication et relations publiques. Elle est également auteur de livres pour enfants et de courts récits s'adressant à un public adulte. Elle a notamment écrit un ouvrage sur L'Allemagne en collaboration avec Gaëlle Dutter et publié aux éditions Grandir qui parle de la découverte de l'Allemagne : son histoire, sa géographie, ses habitants... * 133 J. BOUCHAUD, « La côte du Cameroun dans l'histoire et la cartographie. Des origines à l'annexion allemande 1884 », Mémoires de l'Institut Français d'Afrique Noire, Centre du Cameroun, série: Population n° 5, 1952. * 134 B. PAPE-THOMA, « Mystère, viol et dépossession : la colonisation de l'Afrique par l'Allemagne ». Article publié le 28 novembre 2007 sur le site www.afrik.com et consulté le 22 mars 2022. * 135 Idem. * 136L'actuelle Namibie. * 137Tanzanie, Burundi, Rwanda. * 138 Kamerun strasse. * 139 B. PAPE-THOMA, « Mystère, viol et dépossession : la colonisation de l'Afrique par l'Allemagne ». Article publié le 28 novembre 2007 sur le site www.afrik.com et consulté le 22 mars 2022. * 140 C. LECLERC, « l'Allemagne aussi a un passé colonial (trop souvent oublié) ». Article publié le 16 août 2015 sur le site : www.Slate.fr et consulté le mardi 26 février 2019. * 141 Alain FINKIELKRAUT, né le 30 juin 1949 à Paris, est un philosophe, écrivain, essayiste et animateur de radio français. * 142« Un pour le Kaiser ». * 143 Cour Internationale de Justice. * 144 C. LECLERC, « l'Allemagne aussi a un passé colonial (trop souvent oublié) ». Article publié le 16 août 2015 sur le site : www.Slate.fr et consulté le mardi 26 février 2019. * 145 Office colonial allemand. * 146 Prince KUM'A NDUMBE III, L'Afrique et l'Allemagne. De la colonisation à la coopération, 1884-1896 (Le Cas du Cameroun), Éditions AFRICAVENIR, 1986, p. 297. * 147 S.H.A.T., Cameroun, carton 61, Bulletin de renseignements n°1, Activités des Allemands sous mandat britannique, 73/5, 3 septembre 1936. In Prince KUM'A NDUMBE III, op. cit, p. 297. * 148 A.N.Y., APA 11224/F, Organisation militaire du Cameroun britannique, s.d. In PRINCE KUM'A NDUMBE III, op. cit., p. 297. * 149 L'Association des indigènes camerounais germanophiles. * 150 Les habitants de Pongo portent le même nom. Cf. A.N.Y., APA 11225/A, Menées antifrançaises, doc. Cit. Communication et correspondance adressées au département, 1933-1937. Gouverneur Bonnecarrère au Ministre des Colonies, n°120, Intrigues antifrançaises, 15 décembre 1933. In KUM'A NDUMBE III, op. cit., p. 297. * 151 S.H.A.T., Cameroun, carton 61, Bulletin de renseignements n°1, doc.cit. In Prince KUM'A NDUMBE III, L'Afrique et l'Allemagne. De la colonisation à la coopération, 1884-1896 (Le Cas du Cameroun), Éditions AFRICAVENIR, 1986, p. 297. * 152 A.N.Y., APA 11225/A, Menées antifrançaises... doc.cit. In Prince KUM'A NDUMBE III, op. cit., p. 297. * 153 A.N.Y., APA 10124/C, Menace de mort contre Gouverneur Général, espionnage, surveillance, Douala, 1939-1940. In L. I. SAH, « Activités allemandes et germanophilie au Cameroun (1936-1939) », Revue Française d'Histoire d'Outre-mer, t. LXIX (1982), n°255, pp. 131-133. * 154 S.H.A.T., Cameroun, carton 61, Bulletin de renseignements n°1, doc. Cit. In Léonard I. SAH, o. cit., pp. 131-133. * 155 A.N.Y., 1 AC 107 (2), Rapport sur les activités antifrançaises des Douala, 1934. Gouverneur Bonnecarrère au ministre des Colonies, rapport n° 9, (Intrigues antifrançaises), 3 févr. 1934. In Léonard I. SAH, op. cit., pp. 131-133. * 156 Idem. In L. I. SAH, « Activités allemandes et germanophilie au Cameroun (1936-1939) », Revue Française d'Histoire d'Outre-mer, t. LXIX (1982), n°255, pp. 131-133. * 157Kamerunen Farbringen fur deutsche Gesinnung Verein - entendons les « Camerounais de pensée allemande ». * 158 A.N.Y., APA 11229/D, Manifestations anti-françaises n°85, 10 oct. 1935. In Léonard I. SAH, op. cit., pp. 131-133. * 159Tous originaires de la région côtière. * 160 A. OWONA, L'évolution du Cameroun de 1884 à 1970, cours polycopié, Yaoundé, vol. 2, p. 32. In L. I. SAH, op. cit., pp. 131-133. * 161Travaux forcés, application du système de l'indigénat, etc. * 162Région d'Eséka. * 163 L. I. SAH, « Activités allemandes et germanophilie au Cameroun (1936-1939) », Revue Française d'Histoire d'Outre-mer, t. LXIX (1982), n°255, pp. 131-133. Une de ces lettres est conçue et présentée de la manière suivante : « Expéditeur : Nyap Jean, chef de groupement de Ndogbessol, par Eséka Destinataire : Monsieur le Chancelier Hitler Adolph et dominateur en Allemagne. Monsieur, au Cameroun, beaucoup d'embuches vous sont tendus par les français, Moi, votre fils que vous avez délaissé ne puis m'empêcher de vous l'écrire : je suis né sous votre empire et j'accuse actuellement 35 ou 36 ans. Je vous le dis alors avec les larmes aux yeux, ce que les français font de mauvais au Cameroun et solustinent (s'obstinent) de ne plus retourner en France pour que vous veniez aussi vous installer au Cameroun jadis votre. Le mois écoulé, tous les points, chemins de fer, gare Essondo et Sodibanga furent gardés par des sentinelles et diverses équipes pour vous attendre. Je vous l'avertissons gêne (sic) sans gêne? Dans le sens: clairement, ouvertement?) pour que vous prudents et vainqueurs pour que vous repreniez votre Cameroun longtemps abandonné. J'aime beaucoup l'Allemagne. Je voudrai bien que vous reviviez (sic) (reveniez) les ordures (sic) (ordres) des français sont différents des autres (sic) (vôtres) quand j'était autrefois sous votre tutelle, je n'étais ennuyé de la sorte comme je le suis à présent. J'ai beaucoup besoin de vous écrire le plus souvent possible, mais il n'y a pas la route. Prière de me renseigner comment faire pour vous correspondre souvent. Je vous serais toujours très reconnaissant et vous me direz comment faire pour vous apprendre le plus souvent possible les nouvelles du Cameroun français maudit. Veuillez agréer ? Monsieur mes salutations vavorables (sic) (favorables). Votre fils » - A.N.Y., APA 11229/D, Manifestations anti-françaises d'indigènes, juill. 1940, Police et santé 441. * 164 V. CHAVELAS, « Trente ans de colonisation allemande au Cameroun », Revue Togo-Cameroun, Paris, 1928. In R. GOUELLAIN, « DOUALA - VILLE ET HISTOIRE », Enquête réalisée avec le concours du CNRS(Centre National de la Recherche Scientifique), Paris, Institut d'Ethnologie, Musée de l'Homme, Palais de Chaillot, Place du Trocadéro, 16ème, 1975, pp. 183-185. * 165 « Gaertner » ou agents de culture. * 166 « Wegebauer » ou piqueurs de route. * 167 V. CHAVELAS, « Trente ans de colonisation allemande au Cameroun », Revue Togo-Cameroun, Paris, 1928. In R. GOUELLAIN, « DOUALA - VILLE ET HISTOIRE », Enquête réalisée avec le concours du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique), Paris, Institut d'Ethnologie, Musée de l'Homme, Palais de Chaillot, Place du Trocadéro, 16ème, 1975, pp. 183-185. |
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