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Des limites de l'action publique en droit penal congolais


par Chadrack MTEBWA EBAKE
Université de Lubumbashi - Graduat 2023
  

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CONCLUSION GENERALE

Au terme de notre travail, il sied de rappeler que nous avons examiné « des limites de l'action publique en droit pénal congolais. » La question d'avoir une idée sur les limites de l'action publique est une nécessité pour le monde scientifique en général, et le monde juridique en particulier.Ce sujet avait pour intérêt scientifique l'apport d'une modeste contribution en droit pénal malgré l'abondance des matières tant en droit pénal de fond que de forme d'une part, et pour intérêt pratique la mise en évidence des organes ayant pour mission la mise en oeuvre de l'action publique voire les obstacles liés à cette dernière d'autre part.

De ce fait, nous avons utilisé les méthodes juridique et comparative : la première nous a permis de recourir aux instruments juridiques afin d'établir l'intention juridique exacte du législateur en la matière et les solutions apportées par celui-ci. La deuxième quant à elle, se fonde sur la comparaison. Elle nous a permis d'étudier parallèlement deux ou plusieurs systèmes en vue d'en dégager les convergences et les divergences. Ainsi, elle nous a permis d'effectuer un parallélisme entre les législations nationales Belge et Française pour qu'enfin l'on dégage les similitudes et les dissimilitudes au regard de notre Droit positif étant donné que nous sommes de la même famille juridique, la famille romano-germanique.

Quant aux techniques utilisées, la première était documentaire, qui nous a permis d'interroger les différents documents et doctrines relatifs à notre sujet ; la deuxième était celle d'interview libre, qui nous a permis de nous mettre en contact avec certaines personnes, en l'occurrence des magistrats tant du siège du parquet, que nous avions estimé capables de nous fournir des informations nécessaires sur le sujet dont il est question. Toutes ces méthodes et techniques de recherche nous ont amené à un atterrissage semi substantiel subdivisé en trois chapitres.

Le premier chapitre intitulé «  généralités sur l'action publique » nous a permis de développer les notions liées à la naissance de l'action publique, son objet, la plénitude de son exercice, tout en examinant l'autorité du ministre de la justice sur les magistrats du parquet, un aspectqui partage la doctrine : certains disent que les magistrats du parquet sont membres de l'exécutif et d'autres affirment que malgré le fait que le ministre ait une certaine autorité sur eux, cela est limité à un certain degré. Outre ces aspects, nous avons examiné l'organisation et le fonctionnement du ministère public près chaque juridiction répressive.

Le deuxième chapitre intitulé « le droit d'appréciation du ministère public » nous montre non seulement les principes devant faire objet d'application par le ministère public avant de saisir une juridiction répressible compétente mais bien plus les différentes modalités lui permettant soit de poursuivre avec son instruction ou encore de suspendre voire de mettre fin à l'instruction. Il aborde aussi l'aspect lié à la fixation du dossier pénal, ceci se fait dès lors que le ministère public clôture l'instruction préparatoire et qu'il décide de poursuivre en transmettant le dossier au président du tribunal compétent par la requête aux fins de fixation de la date d'audience. Il sied de souligner que le ministère public peut également décider de ne pas poursuivre non pas par son intime conviction mais par les modalités prévues par la loi.

Le troisième intitulé « analyse des limites de l'action publique en droit pénal congolais » nous montre qu'il existe des cas où l'action publique ne se déroule pas normalement, on parle alors des obstacles liés à l'exercice de cette dernière. Il y a des obstacles liés à la qualité du délinquant, cas du président de la République ou du premier ministre, cas des autres membres du gouvernement, cas des membres du parlement, cas des hauts fonctionnaires, cas des agents diplomatiques ou consulaires ; les poursuites conditionnées, qui supposent la présence d'une plainte préalable de la victime pour porter à la connaissance du tribunal que c'est elle qui a été lésée et c'est elle qui est à l'origine du déclenchement de l'action publique, et enfin l'extinction de l'action publique soit par le décès du délinquant, l'amnistie, l'abrogation de la loi pénale, la transaction, le retrait de la plainte dans certains cas limités et la prescription de l'action publique.

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