Chapitre second - Une constante évaluation des
offres, de la réception des offres à la conclusion du contrat
d'impartialité et d'objectivité que doit
revêtir cette phase. L'acheteur doit se borner à évaluer
les offres uniquement en fonction de ses critères d'attribution. Si nous
pointons cette phrase en particulier, alors qu'elle semble tout à fait
cohérente et logique, c'est parce que trop souvent des sentiments
propres ou des éléments extérieurs viennent perturber
l'objectivité requise. Sans que l'acheteur ne s'en rende
nécessairement compte, et sans que cela s'apparente dans les fait
à un réel délit de favoritisme et donc à un
avantage octroyé à l'acheteur, les exemples restent nombreux dans
ce domaine. Combien de fois un acheteur, parce qu'il a déjà eu
l'occasion de voir à l'oeuvre telle ou telle entreprise, ne s'est dit
intérieurement qu'il souhaiterait que cette entreprise obtienne le
marché ? Combien de fois un acheteur, au regard d'une offre papier mieux
présentée qu'une autre n'y a pas passé plus de temps et
n'a eu de l'affect pour celles-ci ? Toutes ces petites imprécisions
peuvent parfois couter cher, d'autant plus que jurisprudence a ouverte ces
dernières années de nombreuses voies de recours à
l'encontre des contrats publics.
57. Examen des offres et évaluation plus
détaillée des candidats. Reste que l'examen des offres
est une aubaine pour l'acheteur qui va réellement pouvoir évaluer
l'ensemble des candidats. Cette phase lui permet tant d'évaluer
l'expérience professionnelle, que les moyens humains, les moyens
techniques et financiers que les prestations proposées. Cette phase
reste donc incontournable, non seulement au regard de la loi mais
également au regard de l'attribution du marché. Si nous avions
à donner un conseil aux acheteurs à ce sujet nous les inciterons
à passer autant de temps que nécessaire sur cette phase, et
à faire intervenir un maximum de personnes qui auront chacune un regard
particulier et individuel pour chaque offre. Il est indispensable d'avoir une
pluralité d'avis, notamment ceux émanant des futurs
bénéficiaires du contrat, afin d'examiner les offres de
façon performante.
58. Toutefois il se peut qu'à l'issue des phases
d'examen des candidatures et des offres l'acheteur n'ai pas en sa possession
tous les outils nécessaire pour l'attribution de son contrat. Qu'il
s'agisse de zones d'ombres à éclaircir, de doutes à
préciser, ou de questions financières ou techniques à
discuter, l'acheteur a la possibilité de rencontrer les candidats en vue
d'une négociation.
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