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PARTIE 1 : Constat sur la profession et
intérêts de la
mise en place d'une démarche marketing
devient moins confortable. En effet, certains clients
étant en difficulté, il faut réaliser plus de prestations
pour eux en facturant moins d'honoraires.
Plus loin encore, la crise économique a
entrainé de nombreuses cessations d'activités, ou de rachat
d'entreprises et de départ à la concurrence. La perte de cette
clientèle est difficilement remplacée car peu d'entreprises
voient le jour actuellement, et la concurrence sur les « bons »
dossiers est féroce.
Les bons clients peuvent faire néanmoins le choix de
rester chez leur expert-comptable mais en demandant à renégocier
les honoraires. Ils recherchent des tarifs plus attractifs mais
également de plus de conseils. Les mutations règlementaires et
leurs complexités ont été une aubaine pour les experts
comptables, mais actuellement les clients sont plus exigeants et leur demande
ne peut être comprise dans la facturation annuelle, l'expert-comptable
tente alors de vendre une mission complémentaire qui est souvent
contestée. L'expert-comptable doit devenir un « technico-commercial
».
Toutefois la crise ne peut pas être la cause de tous les
maux.
La concurrence entre cabinets est féroce, puisque
grâce notamment aux nouvelles technologies ou encore à la
délocalisation de la saisie, les cabinets sont en mesure de proposer des
prix plus attractifs, remettant ainsi en cause la facturation.
Enfin, l'apparition des sites Internet qui proposent une
tenue de comptabilité traditionnelle en ligne attirent de plus en plus
la nouvelle génération Y qui est surnommée la «
génération zapping », et qui contrairement à ses
ainés n'est pas fidèle et n'éprouve aucun complexe
à quitter son expert-comptable.
Dans le même ordre, l'apparition du statut
d'auto-entrepreneur est pour l'expert-comptable un manque à gagner
assuré, puisqu'aucune formalité n'est à établir.
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PARTIE 1 : Constat sur la profession et
intérêts de la
mise en place d'une démarche marketing
III. Nouvelle donne au sein des cabinets
A. Générationnelles
Actuellement sur le marché du travail, quatre
générations cohabitent. Parmi elles, la génération
Y, appelée également "Why"; elle succède à
la génération X qui elle-même se substitue à la
génération des Baby-Boomers.
La génération Y est née entre les
années 1980 à 1996 ; elle est jeune, multitâche et ultra
connectée. Elle a surtout une autre vision du monde professionnel que
l'avait ses ainés : d'abord sur la pratique, puis sur les valeurs du
travail. Les nouvelles technologies d'information et de communication font
parti intégrante de leurs vies professionnelles, et personnelles.
Travailler sans ordinateur ou accès à Internet, n'est plus
envisageable. Pour les "Why", travailler se résume à
accéder à l'information, à collaborer et partager avec ses
collègues tout en favorisant l'innovation.
Elle ne voit pas non plus la hiérarchie comme ses
ainées, elle sait que son employeur ne peut lui garantir une
durabilité dans son emploi ou une progression.
Rappelons que cette génération s'est construite
dans un contexte économique instable, où l'avenir est incertain
avec une concurrence accrue et un chômage en perpétuelle
augmentation. Ils sont donc empreints au doute et ont peur de leur avenir
professionnel. De ce fait ils n'hésitent pas à quitter leur
entreprise dès lors qu'elle ne répond plus à leurs
attentes.
En fin de compte, que cherche cette génération
Y ? Avant tout, elle veut s'épanouir sur le plan personnel en tentant
d'identifier les moyens qu'ils lui permettront d'y parvenir. Sa
réflexion sur le travail intervient à ce moment-là, "en
quoi et comment le travail peut-il contribuer à mon bonheur ?".
C'est un tout nouveau mode de pensée, les conditions
de motivations au travail ne sont plus les mêmes et elles inversent
même l'ordre de satisfaction des besoins ce qui requiert une nouvelle
posture de la part des managers. Le travail est pour cette
génération, un élément constructif du bonheur et
non plus un devoir, ou un moyen d'accumuler des richesses. Ce qui compte pour
eux, c'est la motivation et l'envie.
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